Tomorrow Tome I

Shatter me

Mes mains tremblaient et je ne parvenais plus à contrôler ces dernières. Tout mon corps refusait de m'obéir, je ne parvenais plus à faire le moindre mouvement. Mon cerveau restait focaliser sur le message que je venais de recevoir, me répétant inlassablement les mots qu'il y avait. Dire que j'avais peur était tellement faible comme mot pour décrire mon état actuel.

Comment réagiriez-vous si on vous envoyait une menace de mort ? Mal je suppose. Je paniquais, une boule d'angoisse était logé dans le creux de mon ventre et refusait de disparaître. Ma gorge était serrée et je ne parvenais même pas à faire entendre ma voix. J'étais tellement tétanisé et tiraillé par la peur que je n'arrivais plus à réfléchir correctement. J'étais mal. Je me sentais mal et je n'arrivais pas à passer au-dessus de ça.

 Mon souffle commençait à se faire de plus en plus erratique. Je me tapais une crise d'angoisse, la poisse. J'avais la désagréable sensation de suffoquer et je tentais de me raccrocher à ce que je pouvais pour ne pas sombrer. Mais la seule chose qui m'accueillis, fut le sol sur lequel je m'effondrais à quatre pattes, toujours en quête d'air. 

Certainement alerter par le bruit que je faisais, YoonGi débarqua en trombe dans ma chambre, une expression presque horrifiée sur son visage si neutre d'habitude. Je l'entendis vaguement appeler Hoseok alors qu'il s'approchait de moi, me donnant des indications que je comprenais à peine. Ma tête était lourde, ma vue était obstruée par des petits points noirs. Je ne voyais quasi plus rien, n'entendait presque plus. C'était la panique générale et je n'arrivais pas à surmonter ça. C'était la première fois que je faisais ce type de crise et je ne savais pas comment je pouvais me calmer. Néanmoins, elle restait tout de même moins effrayante que mes pertes de contrôle et je tentais de me convaincre intérieurement que je pouvais passer au-dessus de ça. Que j'étais capable de reprendre un souffle normal et que tout irait bien. Je tentais de me dire qu'il n'y avait aucune raison que je me mette dans cet état mais une voix au fond de moi me rappelait sans cesse que, si, j'avais toutes les raisons du monde de paniquer.  

 Encore et toujours ce même message qui me revenait en tête. Je devais absolument me focaliser sur autre chose pour reprendre pied avec la réalité. Lentement, malgré ma vue floue, j'apercevais les traits délicats de YoonGi qui ancra son regard dans le mien. Je rassemblais mes forces pour me concentrer sur son regard et uniquement sur ça. Apparemment, ma technique fonctionnait plutôt bien car je sentais ma cage thoracique se soulever de façon plus raisonnable alors que je parvenais enfin à reprendre petit à petit mon souffle. 

Épuisé, je me laissais tomber dans les bras de mon aîné alors que je sentais un autre corps près de moi. Tournant un peu la tête sur la gauche, je vis le visage de Hoseok, ce dernier me caressant affectueusement le dos. J'étais incapable de parler pour l'instant, mais j'espérais vraiment qu'ils comprennent que je leur étais reconnaissant d'être venue m'aider. Ne pouvant plus lutter, je me laissais bercer, fatigué. Je sombrais dans un sommeil qui se promettait d'être remplis de cauchemar en tous genres.  

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 Voilà deux jours qui étaient passés depuis le fameux message et rien ne se profilait à l'horizon. J'avais expliqué et montré la raison de mon comportement, alertant automatiquement les deux policiers qui, même s'ils refusaient de me le montrer, paniquaient autant que moi. La menace n'était pas à prendre à la légère, c'était une chose certaine. Quelqu'un voulait me voir mort pour une raison qui m'échappait totalement. Je ne pouvais pas dire que j'avais énormément d'amis, mais je ne pouvais pas non plus affirmer que j'avais une flauper d'ennemis. Je n'étais qu'un individu parmi tant d'autres et il n'y avait aucune raison apparente qui pourrait expliquer la haine de cette personne envers moi. Je ne comprenais vraiment pas pourquoi ça tombait sur moi. J'étais presque invisible aux yeux de tous, peu de personnes se préoccupaient de mon existence. Le cercle des suspects se réduisait considérablement.