Le nouvel an

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«I don't know if you notice anything different.

It's getting dark and it's getting cold and the nights are getting long

And I don't know if you even notice at all

That I'm long gone»

This Is the Thing, Fink

Callie

Il y avait quelque chose, une petite voix dans ma tête, une intuition venant droit du cœur, que ça n’allait pas durer. Tout était trop parfait. Liam et moi étions comme n’importe quoi dans la vie, nous avions une date limite, rien qui ne dure pour toujours. Il tentait de me convaincre de ne pas y penser, de me laisser aller dans un bonheur unique et une relation sans failles. Pourtant, il y avait cette petite voix, cette intuition qui me disait que si je l’écoutais, j’allais souffrir du karma. La vie ne donnait pas sans vouloir quelque chose en retour. Je n’ai pas écouté cette voix qui me disait que ce n’était pas une bonne idée. Je l’ai éteinte, je l’ai ignorée. Pour l’instant, je ne savais pas si j’avais bien fait ou si j’allais le regretter. Cette première semaine de congé de Noël passée avec Liam a été… merveilleuse. J’étais si heureuse que j’ai fini par me convaincre que ça en valait la peine.

Liam

Le bruit de la boîte aux lettres s’est fait entendre plus tard que d’habitude. Il était trois heures et demie du matin et je n’avais pas encore fermé l’œil. Malgré tout, ça se passait très bien. J’ai couru pour ouvrir la porte. À cette heure-ci, notre facteur ne se doutait pas que j’attendais son arrivée, il croyait que nous dormions. J’ai ouvert la porte avec violence. Alors, rien ne se passait très bien. C’est le visage surpris du père d’Alex qui m’est apparu. Nous nous sommes regardés en silence pendant une seconde qui m’a parue une éternité. La colère a alors monté à une vitesse hallucinante. Sans qu’il ait pu s’expliquer, j’ai violemment poussé l’homme par terre. Je l’ai tiré jusque dans la cours arrière, laissant une trace dans la neige. J’ai pris la luge qui appartenait au voisin et je l’ai mise sur la trace que le père d’Alex laissait.

-Attends, je t’en prie, a-t-il supplié.

Je l’ai frappé pour qu’il arrête de parler. Pas trop fort, parce que j’avais un plan. J’ai pris la pelle que Callie utilise pour déneiger l’entrée de la maison et je l’ai appuyée sur la gorge de mon harceleur. Pas trop fort, encore une fois. Je ne devais pas laisser de trace.

-Je vais te demander de m’expliquer à quoi tu joues, mais qu’une chose soit claire : peu importe ce que tu dis, je vais te tuer quand même.

-À l’aide, a-t-il crié.

J’ai resserré la pelle sur sa gorge, juste assez pour qu’il ait du mal à respirer.

-C’est ta dernière chance de pouvoir t’expliquer avant que je te tues maintenant.

J’ai desserré la pelle pour qu’il puisse parler. Malgré ma colère, je dois avouer que j’étais plutôt curieux de savoir pourquoi il a fait tout ça.

-Je sais tout, Liam Aubry.

J’ai eu un pincement au cœur. Ça faisait au moins cinq mois qu’on ne m’avait pas appelé par mon vrai nom de famille.

-Absolument tout.

Il a souris quand il a lu mon incompréhension.

-À propos de tes parents, de Collins, de Sam et d’Abby.

J’ai appuyé sur la pelle. Il était hors de question que j’embarque dans son piège et que je me laisse entraîner dans mes souvenirs.

-Je travaille avec Paul, m’a-t-il dit. Il m’a raconté toute l’histoire. Il n’a qu’une idée en tête en permanence : vous tuer tous les trois. Comme Collins a pris l’initiative de le faire lui-même, ça en fait un de moins.

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 03, 2013 ⏰

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