Le jour suivant

J...

Je suis sortie du collège. Noémie m'a dit qu'elle en avait plus rien à carrer de moi et que j'étais qu'une salope qui se foutait de la gueule de tout le monde. J'entre dans mon quartier et je me pose sur un murret. J'entends de la musique puis des pas s'approcher. Liam...

"Salut ma salope ! Dis-moi... "

Il me pousse et je tombe du murret.

"Oups, désolé connasse, mais là, t'es tellement bas que j'te vois encore moins. Allez ! Salut ! "

Il part et je me relève. Les larmes sont abondantes sur mes joues et je rentre chez moi. IL n'y a personne donc j'en profite pour faire ce qui m'a traversé à l'esprit plus d'une fois. Je prends un couteau et me tranche les veines visibles de mon bras... J'en ai marre ! Marre, mare !
Le couteau ne règle rien. Je prends alors des papiers que je pose sur la table et sur lesquels j'écris...

"Désolée maman, désolée papa... "

Cette fiche est pleine de sang. J'en prends une autre

"Je suis désolée auprès de Clélia, Annaelle et Weston, mes trois vrais amis... Je n'aurai jamais du vous faire tant de mal... Je suis désolée... Vous aviez raison, j'avais des problèmes, j'aurai peut-être du en parler, mais au final... Ca n'aurait rien changé... Je suis désolée de vous avoir fait tant de mal... "

Puis je prends une troisième fiche.

"Connasse, salope, pouffiasse, tu ne sers à rien, on veut plus te voir, personne ne t'aime, tu chantes mal, tu es conne, tu te vexe pour rien, je t'aime pas, vas te tuer, ne reviens jamais, on veut pas de toi ici...
Tous ces mots sortis de la bouche de Liam, ses copines, Ken, Amy, Mélissa et Noémie. Je suis vraiment désolée d'eux...
C'est grâce à vous que les portes de l'enfer s'ouvrent sous mes pieds. Moi aussi, je vous haïssais... Mais je vous respectais tellement que je me taisais et je vous laissez me marcher sur les pieds... Je n'aurai pas du c'est vrai.
Vous avez fait de moi une morte, et je crois que tous ceux qui m'aimaient vous en remercieront. Ma rage est si forte que je ne sais pas quoi dire... Je crois que je vais m'arrêter là. J'ai couché sur le papier certaines choses qui me hantaient et que je ne veux pas emener avec moi dans l'autre monde... Je vous déteste ! Je vous déteste de m'avoir faite ainsi ! "

J'arrête là et prends une chaise et la corde du garage. Je monte sur la chaise et enroule la corde sur une barre de fer suspendue au plafond pour qu'elle tienne. J'enroule l'autre bout de la corde sur mon cou et je fais balancer la chaise. Mon corps suspendu perd de sa vivacité et je me sens partir petit à petit...