Un livre sortit de nul part.

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Une jeune BDiste venait de sortir de mon bureau et pourtant ma journée était loin d'être fini. J'ai soufflé en me prenant la tête entre les mains. Il n'y avait aucun livre qui avait une réel chance de succès et il y avait de plus en plus de licencié dans notre boite. J'avais fortement besoin de repos. J'ai prit mon manteau et mon sac et suis sortie de la petite salle remplis de livre. En passant devant le secrétariat j'ai salué la stagiaire qui remplissait de la paperasse à longueur de journées. Dehors,l'hiver pointait. J'ai enfilé mon manteau mais sans le fermer pour pouvoir profiter de la fraîcheur du soir. J'ai marché les mains dans les poches et les yeux dans le vague. Je logeais et travaillais dans un quartier relativement riche de Gotham. Mais même dans les coins sûrs de la ville il y avait toujours une rue où un danger quelconque pouvait sortir de nulle part. Évidemment je ne me doutais pas le moins du monde que ce danger serait un livre d'environ 200 pages et que cet objet qui faisais partie de mon quotidien aller bouleverser ma vie monotone et sans goût. Je passais donc dans une ruelle pas très rassurante remplis de déchets et de poubelles. Mais un détail attira mon attention. Une page de couverture verte émergeait d'un carton. J'ai avancé d'un pas hésitant, du bout des doigts j'ai attrapé l'objet qui m'intéressait.« RIDDLES ». C'était son titre. Curieuse je suis sortie de la rue et est commencé à feuilleter le bouquin. Il portait bien son nom, il n'y avait que des énigmes. J'ai commencé à répondre à chacune d'entre elle avec un certain amusement. Puis, petit à petit, de petites annotations ont commencé à apparaître. « Très bonne », « Trop facile », « Le nom, c'est évident ... »,« Incroyablement nul ». Je me surpris à rire à la plupart. L'ancien propriétaire quel qu'il soit avait un certain sens de l'humour. Une fois arrivé devant chez moi j'ai fermé ma trouvaille avec beaucoup de regret. J'ai ouvert mon sac pour chercher mes clés. J'ai cherché dans une poche, dans l'autre.Aucune trace d'elles. Merde... ais-je murmuré entre mes dents. Au bout de quelques à le retourner dans tout les sens j'ai prit une épingle dans mes cheveux et me suis accroupie devant la porte. Je n'avais jamais crocheté de serrure de me vie et je ne me serais jamais imaginé entrain de le faire à ma propre porte.

Le petit « clic » annonciateur se fit enfin entendre. La porte s'ouvrit.

-Eh bien ! J'ai crut que je n'y arriverais pas ! Dis-je d'une façon triomphante.

J'ai prit le livre que j'avais posé sur le sol et suis entrée. Ma maison était simple. En plus de la cuisine, de la salle de bain et de ma chambre, il y avait un petit salon et un cagibi dans lequel étaient entassé des centaines de livres. J'ai jeté mon sac dans un coin et me suis affalé sur le canapé. Je n'avais pas le courage de travailler. J'en avais marre de lire des choses sans aucun potentiel, mais je pouvais sentir le poids du petit livre dans ma main. J'ai zieuté mon sac pendant plusieurs longues secondes et après avoir bien culpabilisé j'ai repris ma lecture de« RIDDLES » avec beaucoup de joie.

Un bruit de voiture de police et de foule me réveilla. Il était 3 heures du matin. Je m'étais endormi sur mon canapé tandis que je lisais. Sachant que les sirènes ne s'arrêtaient pas par chez moi j'ai allumé la télé sur la chaîne principale.

« ...toritée sont enfin appréhendé le tueur du regretté Edison Smith, rappelons nous, le corps sans vie de se riche entrepreneur avait été retrouvé sous un pont avec marqué au dessus au sang : « Quand est ce qu'il y a une tuerie mais qu'il n'y a jamais de mort ? »... »

Des images de cadavres, de sang et de patrouille de la GCPD défilèrent.Le crime était barbare mais incroyablement bien pensé. Il aurait put en dégoûter plus d'un mais moi il me fascinait. C'est par hasard que je fis le rapprochement : « Quand est ce qu'il y a une tuerie mais qu'il n'y a jamais de mort ? ».J'avais déjà vu cette énigme quelque part. J'ai feuilleté mon bouquin. Oui, je l'avais déjà vu. J'ai trouvé la page rapidement. Il y avait une annotation : « A réutiliser quand je sortirais d'Arkham... ». J'ai relevé la tête des écrits.

« ...Il est là ! Regardez, le célèbre Sphinx ! Le poseur d'énigme ! Edward Nygma ! Il va être emmené à l'asile d'Arkham dès ce soir... »

Les caméras zoomèrent sur l'homme à travers la voiture de flics. Il avait l'air grand, les cheveux bruns, des lunettes carrés et une sale gueule d'intello, mais ce qui me marqua le plus c'était son sourire en coin. J'ai posé mon menton dans ma main. Les fous...pensais-je, il n'y a aucun moyen de savoir ce qu'ils ont en tête à moins d'en être un. Un peu déçu de cette vérité irrémédiable, j'ai éteint la télé en me recouchant dans le noir de ma maison. J'eu beaucoup de peine à me rendormir. Le sourire de cet homme taré me fascinait. Je le trouvais trop passionnant pour ne pas y penser.

Le lendemain je me suis réveillé en retard. Trop tard pour pouvoir aller à la maison d'édition et avoir l'aire crédible. J'ai prit mon petit déjeuné et vers dix heures j'ai décidé de sortir prendre l'air. La neige se mit à tomber alors que je marchais dans un parc. J'ai marché, marché, marché, et mes pas m'ont conduit jusqu'à ce coin de parc où le Sphinx avait été arrêté dans la nuit. Mon regard a balayé le paysage qui commençait à être recouvert d'un fin drap blanc. Une irrégularité me perturba. Je me suis rapproché de la pelouse parce qu'une bosse ne faisait pas naturel. En effet entre les herbes blanchit se tenait un chapeau melon vert. Je l'ai prit et l'ai épousseté. Il n'avait rien d'extraordinaire à part le fait qu'il ne soit complètement à coté de la mode actuelle. Je l'ai observé sous toutes ses coutures et me suis arrêté sur une petite étiquette noir avec brodé en lettre d'or « E.N. ». « Edward Nygma ».Je suis resté sans voix. J'ai lâché le chapeau qui tomba sans bruit sur le sol. Qu'est ce que j'allais en faire ? Le garder et peut-être me retrouvé piégé dans des ennuies pas possible ou bien le laisser là et être sûr qu'il ne m'arrivera rien ? Mon esprit pesait le pour et le contre quand un vieil homme me sortit de mes pensées. Il me tendait le chapeau.

 - Vous avez fait tombé ça Mademoiselle.

 - Ha... Heu... Merci. Ais je répondu en reprenant l'objet.

Il me souhaita une bonne journée et s'en alla sans se douter qu'il venait de prendre une décision décisive de mon existence à ma place.

J'irais voir Edward Nygma à l'asile d'Arkham pour lui rendre ses affaires.

Il n'est pas simple d'entrée à Arkham. Mais la volonté paît et après avoir passé des heures au téléphone on me mit en ligne avec la psychiatre qui suivait le Sphinx tout du long de sa thérapie.

 - Le rencontrer ? répéta t-elle un peu surprise.

 - Oui.

 - Eh bien... je ne sais pas si ça va être possible...

Je  ne répondis pas.

 - Bien, soupira la psychiatre, venez vous présenter à l'accueil de l'asile demain matin à 9h.

Elle raccrocha. J'ai appuyé sur le téléphone rouge et est regarder par ma fenêtre. Une petite boule de poile noir était blottit à l'extérieure. Je me suis approché et est soulevé le carreau. La tête du chaton se releva vers moi. Il avait de grands yeux verts. Je me suis assise sur le bord en le caressant :

 - Et bien mon petit ? tu t'es perdu ? tu as froid ?


Le chat répondit par un miaulement, se leva et vint se mettre en boule sur mes jambes. Je l'ai soulevé pour le poser délicatement sur le canapé. Je me suis endormi beaucoup plus rapidement que prévu.

Schizophrénie (Fanfic Batman)Where stories live. Discover now