Schizophrénie (Fanfic Batman)

Bière et discussion

Je n'ai pas allumé la lumière malgré l'heure avancée. Étalée sur mon lit, les bras en croix, je regardais minutieusement mon plafond. J'étais calme. Je ne pensais à rien d'autre à part les petites fissures au dessus de moi. A quoi devais je penser? Ce qu'il s'est passé à Arkham aujourd'hui? Aucun intérêt. Clairement. J'ai senti quelqu'un s'asseoir à côté de moi sur le bord du lit. Je n'ai pas tourné la tête. J'étais seule dans cette maison mais il y avait quelqu'un. Cette personne me regardait. Mon portable vibra, éclairant au passage la pièce d'un lumière bleuté. J'ai tâtonné mon lit pour l'attraper sans avoir à me retourner. Un fois l'objet en main je l'ai déverrouillé et j'ai regardé mes messages. 

"Parlons de ce qu'il s'est passé aujourd'hui autour d'une bière voulez vous? Je suis au café en bas de chez vous. Vous me pardonnerez d'avoir prit un peu d'avance.                                            Harley Quinzel."

J'ai soupiré. Après avoir enfilé un sarouel qui traînait sur le sol de ma chambre, je suis sortie de chez moi sans verrouiller ma porte. J'ai lentement descendu les marches. Le bruit de mes pas raisonnaient dans la cage d'escalier. Une fois dehors j'ai traversé la rue qui me séparait du café bar. Je suis entrée et une chaleur étouffante me prit. Le proprio avait du monter le chauffage à fond en prévision de la fraîcheur nocturne. Une tête blonde était assise au bar. Elle ne portait plus sa blouse blanche. Seulement son pull rouge et son jean noir. Ses cheveux détachés dégringolait jusqu'au milieu de son dos. Je l'ai rejoint pour constater que l'avance prit n'était pas une blague. Une série de verre vide se trouvait devant elle. Je me suis assise à côté d'elle en commandant la même chose. 

- Vous m'invitez? lui ais je demandé. Avec votre salaire de psy ça ne devrait pas trop vous coûter...

Elle hocha la tête en finissant son verre. 

- Tu sais Aiko, je crois qu'on pourrait bien s'entendre.

J'ai sourit. La situation était plutôt comique.

- Sûrement. 

Elle prit sa tête entre ses mains. Harley n'avait vraiment pas l'air bien. Je ne pensais pas à l'alcool mais à un problème plus profond. Quelque chose la tourmentait de l'intérieur. Elle se tourna vers moi et planta son grand regard bleu dans le mien. 

- Tu n'as pas eu peur de Nygma ne serait ce qu'une seule seconde, pourquoi? Tout à l'heure. Il aurait pu te faire du mal, mais tu n'as pas bronché. Bien au contraire tu semblais beaucoup plus à l'aise que lorsque tu étais avec Jung Suk ou moi.  

Je n'ai rien répondu.  Pour dire vrai, je n'avais pas beaucoup de souvenir de ma rencontre avec le fou. Quand j'ai compris que Harley et Lee Jung Suk m'observait derrière la vitre Hana m'avait poignardé dans le dos. Pourquoi je semblais à l'aise? Parce que deux psychopathe ensembles sont à l'aise. Ce n'étais pas moi. Quand j'avais ouvert les yeux, j'étais allongée sur mon lit. Voilà tout. Harley ne me quittais pas des yeux attendant une réponse. Tout ça je ne pouvais pas lui répondre. Elle fini par lâcher l'affaire et sourit en buvant une nouvelle gorgé de bière. 

- Je vois, ce n'étais pas toi n'est ce pas?

Hein? 

Cette phrase raisonna dans tout mon être. J'ai ouvert et fermé ma bouche sans savoir quoi dire. Si ils étaient au courant pourquoi je n'étais pas enfermée dans une de ses cellules avec un joli petit ensemble orange et un numéro de matricule brodé sur la poitrine. La curiosité s'empara de moi. Je n'avais pas peur d'être enfermé, si ils ne l'avaient pas fait, il y avait une raison. Harley du comprendre dans mon regard que je débordais de questions et cru bon de me satisfaire. Elle regarda le fond de son verre vide.

- C'était un test. Est ce que te rencontrer pourrais nous aider à en savoir plus sur le Sphinx? Est ce que le fait que tu soit toi aussi folle pourrait influencer sur sa psychothérapie? Est ce qu'il pourrait ressentir de l'affection, de la sympathie? Bien que j'ai du mal à y croire, les fous reste humain. Nous avons regardé votre première rencontre à travers les caméras de surveillances. Il paraissait t'avoir à la bonne alors l'expérience pouvait être concluante. Si on avait su...