Chapitre 14 : " Jusqu'à ce que ça t'arrive."

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Le joker a dit : " Je crois que tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus.... Bizarre."




- Quelle est la plus belle chose que vous avez vécu cette année ? demanda un Nash plus sérieux que jamais.



Nous nous étions arrêtés au milieu de l'eau, trouvant l'endroit assez magnifique pour satisfaire nos moindres attentes. Nous étions capables d'observer quelques autres pédalos autour de nous, mais ils étaient si loin que nous ne pouvions distinguer à qui ils appartenaient.

Ainsi exposée au soleil californien, je commençais à regretter de porter un tee-shirt noir, surtout quand je savais qu'il appartenait à Ashton et que j'étais incapable d'imaginer pourquoi il me l'avait tendu, après toute la colère qu'il avait exprimé à mon sujet.



- J'ai réussi à trouver le courage de lui demander de sortir avec moi, se lança Taylor. Elle s'appelle Katy, et j'ai passé la plus grande partie de ma vie à l'aimer en secret. Bien sûr, elle a refusé spontanément, mais je suis fier de l'avoir fait. Ça m'a permis d'avancer, de cesser de m'accrocher à une relation qui n'avait pas d'avenir. J'ai souffert quelques temps, c'est vrai, mais je me suis senti libre après. Oui, j'étais libre !



Je m'attendais à ce que l'un des garçons fasse une remarque déplacée, quelque chose de stupide comme une moquerie dont on se serait tous passé. Mais tout le monde l'écouta attentivement, et chacun à sa manière lui lança un signe de compassion. Pour ma part, ce fut un sourire. Taylor avait eu le courage de se livrer, et c'était peut-être aussi grandiose que celui qu'il lui avait fallu pour oser demander à cette Katy de bien vouloir lui accorder son coeur.




- J'ai été sélectionné dans l'équipe de football de mon lycée, enchaina Hayes. J'ai passé la plupart du temps à cirer le banc, mais ça n'avait pas vraiment d'importance. Nash est nul au foot, et pour une fois, j'ai eu l'occasion de briller dans un domaine ou personne ne pouvait me comparer à mon frère. Et c'est plaisant d'avoir l'impression d'appartenir à une équipe, de savoir que peu importe ce qui peut se passer, on ne sera jamais seul.



Nash observa son petit frère de ses yeux bleus qui me fascinaient toujours autant, et finit par lui tapoter l'épaule. Je ne l'avais jamais vu si sérieux, lui qui est toujours le premier à proposer un jeu, s'ennuyant de tout et de rien. Je croyais même déceler dans son regard une certaine forme de culpabilité, et je me demandais si mon propre frère avait déjà eut cette même expression.

Lorsque j'avais quinze ans, nous nous étions lourdement disputé sur la manière dont nos parents nous avaient élevé. Nous étions tous les deux d'accord pour prétendre que l'autre avait été préféré tout au long de sa vie. Et au fil de la conversation, nous nous étions rendu compte de notre stupidité. Il m'avait confié être jaloux de moi, dans beaucoup de domaine, quand moi même je lui expliquais au combien de je lui enviais certains traits de sa personnalité.



Nous avons été élevé sous un toit où les deux adultes avaient une vision bien opposée de l'égalité. Mon père était de l'ancienne école, et pensait tristement que les femmes devaient rester à la maison pour s'occuper des enfants tandis que les hommes devaient travailler. Il interdisait à mon frère de faire la vaisselle quand ma mère n'était pas dans les parages, ou lui faisait d'autre petit cadeau pour nous montrer à tous sa façon de penser.

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