Chapitre 11 : " Je joue ma propre partie."

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Rafael Abalos a écrit : " Il est préférable de rire de la vie que de la laisser se moquer de sous lorsqu'elle peint sur nos lèvres le mince sourire de la mort."




- C'est quoi ta chanson préférée ?

- C'est une chanson française, je suis à peu près certaine que tu ne la connais pas Cam' !

- Dis quand même.




Cameron avait insisté pour qu'on se mette l'un à côté de l'autre dans le bus, prétextant que puisqu'il avait été lu le roi du bal la veille, je devais lui obéir au moins une fois. Pour mon plus grand plaisir, il avait dormis la plus grande partie du voyage qui nous menait à l'un des zoos les plus réputés des États-Unis, si ce n'est du monde. Je n'étais pas particulièrement bavarde lorsque je voyais, préférant profiter des paysages qui défilaient sous mes yeux avec un peu de musique.




- Dernière Danse, de kyo, lui répondis-je au bout d'un moment. Tu vois, tu ne connais pas !

- Ça parle de quoi ?



Je m'étais attendu à ce qu'une foule d'adolescents dans un bus fasse beaucoup plus de bruit, mais le manque de sommeil nous avait tous plus ou moins gardé calme. Le bal s'était terminé plutôt tard la veille, et j'avais vraiment du mal à assumer le réveil à six heures pour une sortie aussi éloignée du camp. J'étais surprise que personne ne m'ait fait remarqué ma mauvaise humeur au petit déjeuner, alors que d'ordinaire, Aaron et Gilinsky ne s'en privent pas.




- C'est une chanson de rupture, expliquais-je. Mais celle-ci est très différente de celles qu'on peut entendre d'habitude. En trois minutes, cette chanson te donne l'impression d'avoir vécue une éternité, et tu en ressors grandit.

- Dis m'en plus ! me lança-t-il en se tournant plus encore vers moi.

- La chanson nous explique qu'il ne faut pas être triste de vivre une rupture, que ça ne sert à rien d'être en colère, ou de rester dans sa chambre à pleurer jusqu'à être vide. Non, au contraire, il faut simplement être heureux d'avoir eu la chance d'avoir marché quelques jours, quelques semaines, quelques années aux côtés d'une personne si fantastique qu'elle nous a touché en plein coeur.




Je pris mon portable en main et chercha la chanson pour la lui faire écouter. Je savais qu'il ne parlait pas français, et qu'il n'en comprendrait rien, mais j'étais persuadée que la seule émotion qui se transmettait à travers le rythme et la voix du chanteur suffirait a démontrer mes propos.



- Dans le dernier couplet, il y a des mots qui me suivent depuis que je suis une enfant. " Je peux mourir demain, ça ne change rien. J'ai reçus de ses mains, le bonheur encré dans mon âme, c'est même trop pour un seul homme ! Et je l'ai vu partir, sans rien dire, il fallait seulement qu'elle respire... Merci, d'avoir enchanté ma vie. "

The Stars CampsWhere stories live. Discover now