Le temps de quelques vies.

Chapitre 1

Dans 5 jours j'aurais 18 ans, 18 ans déjà que je suis née. Je soupire, je me lève et marche lentement jusque ma salle de bain. Aujourd'hui, c'est ma rentrée en terminal. Que vous dites vous ? Que je dois être la reine du lycée ou bien le souffre douleur ? Vous avez tous faux, je suis une fille que l'on peut qualifier de normal. Je ne suis ni moche, ni magnifique. Je ne suis ni trop stupide, ni trop intelligente.

Je me mets face à mon miroir et passe mes mains sur mon visage, ma bouche, mon nez, mes yeux. Mes grands parents me disent souvent que j'ai la beauté du passé, la beauté des plus belles femmes de notre famille. Un nouveau soupire. Pourquoi pensait à cela ? Je passe de l'eau sur mon visage, un frissons dans mon dos. Je ne suis jamais seule, la présence de l'esprit de ma mère me suis tous les jours,chaque minutes, chaque seconde.

Je me prépare avec minutie, choisit une belle robe rouge, enfile mes nue-pieds marron a talons, me maquille suffisamment, prend mon sac et descend.

Bonjour grand-mère.

Bonjour Gabriel, assis toi, je t'ai préparée ton café.

Elle me sert une grande tasse fumante sans rajouté un mot, elle sait quand j'ai besoin d'espace et de silence. Je l'embrasse sur le front après avoir bu cette dite tasse et part pour le lycée à pied.La marche me permet de me vider la tête. Le soleil est déjà haut dans le ciel et les températures sont encore estivale.

L'entrée du lycée est remplie d'étudiants, le parking est plein. Encore un an Gabriel, encore un an et tout cela sera fini. Tu pourras partir de cette ville maudite.

J'avance vers la porte, la tête haute, le sourire aux lèvres. Personne ne dois savoir qui je suis réellement, je ne suis cité que comme étant la fille sans parents et vivant chez des fous. Autant dire que tous les crétins nem'approchent pas, ni même les gens en général. La solitude me plaît, pourquoi avoir des amis alors que ma mère est avec moi ? Aucun intérêt. Mes seuls amis sont mes camarades de classes, mon groupe,mais en dehors du cadre scolaire, je suis seule. Peu importe, cela n'est pas important. Aucun ami, aucun petit ami, pas de problème.

A peine entrée dans le lycée, je me fais arrêter par Thomas, le beau gosse un peu crétin, vous savez, celui qui pense être si beau qu'il peut avoir toutes les filles qu'il veut.

Bonjour ma belle.

Thomas.

Tes vacances ?

Parfaite,je n'ai pas vu ta tête pendant 2 mois, un vrai bonheur.

J'avance sans plus de formalité. Cet homme n'a guère d'intérêt. En faites je ne veux pas que l'on m'approche, que l'on me touche. Ma grand-mère m'a toujours dit que le seul homme pouvant me toucher serait l'homme qui changerait ma vie. Discours d'une autre époque ou de vrai paroles, je ne sais pas.

Je me dirige dans ma classe, m'installe à la place que j'occupe depuis 2 ans, discutant de formalités avec mon groupe. Notre professeurs principale arrive, nous nous levons. Un nouveau ?

Je le regarde de la tête au pied, un sourcil levé par la curiosité. Il dégage une aura de douceur et de mystère.

Mes yeux ce posent enfin sur son regard, il me fixe. C'est à ce moment-là que je prends conscience que tout était vrai, toutes les salades de ma grand-mère vont prendre forme, cet homme est le seul qui changera ma vie, j'en suis certaine.