Chapitre 6

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Nous arrivons à la boîte de nuit. Il est seulement minuit,et il y a déjà un monde fou devant l'entrée. Je soupire, d'exaspération. Je ne voulais pas être là. Nous retrouvons le reste du groupe, puis nous nous dirigeons vers l'entrée. Je regarde autour de moi, j'ai un drôle de sensation qui s'empare de moi. Un sentiment de méfiance. Nous entrons après 10 minutes d'attentes. Les filles me traînent jusqu'au bar où elles ont réservées de quoi boire,et aussi de faire un coma éthylique vue la quantité des bouteilles. Julia sert 4 verres, m'en tend un,et lève le sien.

- À tes 18 ans, Gabriel.

- Merci les filles.

Nous trinquons, puis-je bois mon verre. Les filles sont déjà en chasse de leur prochaine proie masculine. Nous enchaînons les verres les uns après les autres. Je ne sais même plus combien j'en ai bu. Il est maintenant 1 heure du matin. Les filles sont parties danser. Je vagabonde d'un coin à l'autre de la boîte de nuit, errant comme un fantôme à la recherche de son salut.

- Gabriel.

Je me retourne, Thomas me fait face. Il a toujours son air hautain et son regard de braise. Un frisson me parcours l'échine.

- Vient,allons discuter.

Il me prend par le bras, ce contact me procure un décharge électrique,je sens sa poigne se resserrer autour de mon bras, il l'a sentie lui aussi a première vue. Je me retrouve à l'extérieur du bâtiment,nous sommes passés par la porte de derrière. Une étendue d'herbe et d'arbre borde cet espace éclairer par la seule lumière de la lune. J'inspire profondément,ma tête tourne. Thomas passe sa deuxième main sur mon autre bras, m'enserrant. Je suis prise au piège, mais mon instinct m'a visiblement abandonné.

- Tu viens d'avoir 18 ans Gabriel.

Son sourire ce fait carnassier, comment le sait-il ?

- J'avais hâte que cette année arrive.

Il me regarde toujours, mais son regard change, il est d'une noirceur apeurente, mon sang se glace, cet homme me fait peur. Après plusieurs minutes de silence, je réussis enfin à sortir quelque mot.

- Lâche-moi.

- Non Gabriel. Tune m'échapperas plus.

Je remue, essayant tant bien que mal à me libérer sans résultat.

- Lâche-la ! ...dit une voix dans l'ombre.

Je reste de marbre, penche légèrement ma tête et je vois Monsieur Miles s'approcher de nous. Son regard est assassin. Thomas finit parme lâcher et je m'écrase par terre. Je passe mes mains sur l'emplacement de ses poigne, j'ai mal ...

- Ne te mêle plus de sa Angelo !

- C'est hors de question.

Monsieur Miles attrape Thomas par le col et le soulève comme une si ce n'était qu'une feuille de papier.

- Tu oublis ta position Angelo, tu vas perdre. Tu as perdu depuis longtemps déjà.

- Net'avise plus de t'approcher d'elle, ou tu ne verras plus jamais ce qui t'entoure, je ferais don de tes yeux a notre supérieur.

- Tu sais très bien qu'il n'aime qu'une chose, ta souffrance.

Je ne comprends rien à cette discussion. De quoi parle t-il ? Supérieur ? Souffrance ? Thomas finit par partir, a une vitesse qui ne me semble pas être humain. Je sens les mains chaudes de Monsieur Miles passer sous mes bras, il me relève avec précaution.

- Tout va bien ?

- Oui...J'ai besoin de rentrer chez moi ...

- Avec qui êtes vous venue ?

- Mes amies, mais il me semble qu'elles sont occupées ...

- Je vous ramène chez vous.

Il m'aide à atteindre sa voiture. Une mustang noir Shelby G.T 500CR... Il me place côté passager,et s'installe côté conducteur. Le trajets'effectue dans le silence, quand je prends la parole, il ressert ses poings autour de son volant.

- De quelle souffrance parlait-il ?

Son regarde devient plus triste, son sourire n'est plus aussi aussi vivant.

- Tu le sauras, bien assez vite. Profitons encore de ces quelques moments d'ignorance.

Il se gare devant chez moi, je récupère mon sac à mains à mes pieds et commence à sortir de la voiture. Il me prend la main, je me retourne.

- Fait attention à toi, Gabriel, tu es en danger.

Il lâche ma main et ce referme, ne disant plus rien, me laissant sortir. Il démarre au quart de tour,et disparaît au bout de la rue. Danger ? Comme ci je ne le pressentais pas ...

Le temps de quelques vies.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant