Le temps de quelques vies.

Chapitre 8

Le réveil sonne, il est 6h30 du matin. Pour la première fois depuis longtemps j'ai eu une nuit paisible. Aucun cauchemar, juste de très beaux rêves ou tous mes désirs étaient réalités. Au fond, le lycée, les études n'entre en ligne de compte que pour m'assurer un avenir banal. Je ne veux pas cela, je veux vivre de mes photos, de mes voyages, d'une liberté que je ne connais pas. Me libérer de cette sensation d'emprisonnement. Cela à toujours était depuis que je suis petite. Ma seule évasion est la photo.

Je me retourne et regarde la photo de mes parents, il avait l'air tellement heureux. Ils me tiennent dans leur bras, je n'avais que quelques jours. Avec un long soupire, je me lève et marche jusque la salle de bain. En entrant dans la douche, je mets l'eau le plus chaud possible. Mes mains tremble légèrement et des rougeurs apparaissent sur mon corps. Mon bras est encore couvert du bleu de samedi soir, mais aussi sur mon sein de ma tâche de naissance. Elle fait partie de moi,et je suis la seul à pouvoir la voir.

Une fois doucher, j'enfile un jean troué et un débardeur blanc fluide ainsi que le précieux collier trouver au grenier. L'or froid sur ma peau me rassure,et me donne un sentiment de profonde sécurité. Je me maquille légèrement,appliquant un trait d'eye-liner, du mascara et un rouge a lèvre rosé. Mon sac sur l'épaule, je descends les marches rapidement,prenant un pain au chocolat dans mon sac et une tasse de café réchauffée.

Le soleil est flamboyant et met en valeur les beautés de la nature. J'aurais aimée avoir mon appareil photo afin de figer cette nature en ce lundi matin. Un léger vent fait voler mes cheveux, les écouteurs dans les oreilles, l'artiste Adèle dans ma playlist.

Beaucoup  d'étudiants sont devant le lycée, profitant de ce soleil avant d'aller s'enfermer dans les salles de classes. Julia m'attend sur le muré, un sourire aux lèvres, je le lui rends.

- Gabriel, bonjour.

- Coucou.

Mon amie porte une petite robe qui met ses formes en valeur, j'aimerais tant être aussi belle qu'elle. On dirait un ange tombé du ciel.Elle passe un bras autour de mon épaule et me traîne à l'intérieur de l'établissement. J'ai tout juste le temps de passer à mon casier récupérer mes livres avant de débuter une journée bien remplie,le cours de Monsieur Miles étant à la fin de la journée.

La matinée s'est passé rapidement, mon cours d'anglais et de littérature était intéressant. Il faut dire que mes professeurs savent animé un cours dans me perturber comme le fait monsieur Miles. Je suis dans la file de la cafétéria, prenant un sandwich et un fruit pour mon repas.

-Bonjour Gabriel.

Je me retourne et tombe nez à nez avec monsieur Miles.

-Bonjour monsieur. Avez-vous réussit à surmonter votre gueule de bois ce dimanche ?

-Très bien, merci.

Je me demande bien pourquoi me demande t-il cela.Ce n'est pas son boulot, d'ailleurs, venir me chercher dans une boîte de nuit est ce légale ? Je doute. Je ne sais pas ce qu'il l'a poussé a intervenir, mais la question ne veut pas franchir mes lèvres.Les yeux de monsieur Miles tombent sur mon médaillon. Il reste impassible, le regard fixe, le nerf sous son œil bougeant. Je prends le médaillon dans ma main et il relève enfin les yeux, comme sortie de sa transe.

-Ou avez-vous trouvez ce médaillon ?

-C'est un héritage de ma famille.

Ma main ce resserre autour de bijoux, comme ci je voulais le protéger à tout prix. Mais le protéger de quoi ?

-Je vois.

Sans un mot de plus, il me double dans la file et part, dans même prendre son plateau. Je reste bouche bée, je ne comprends pas ce comportement. Ma main ce desserre du bijou et la marque de celui-ci reste gravé dans ma main, je le serrais si fort que ça ? Mon inconscient me joue des tours...