~8~ Toujours plus loin

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"Escortés par la pègre bébé, que Dieu nous protège
Fuck mon ex et ses sortilèges
Aie le coeur lèg'
Les anges nous enveloppent, savoure ce privilège"

*Flash*

Et puis je me questionne sur cet acharnement, pourquoi tout cela m'arrive-t-il à moi. Certes Allah éprouve ceux qu'il aime mais je pense ne plus avoir la force d'être éprouver.

Je pense à tout lacher pour les rejoindre, ces gens d'ici et de là-bas. Avant on pleurait pour une barrette maintenant je ne sais même plus si mes yeux peuvent pleurer pour ce qu'il m'arrive.

Ils ont pleurés un an puis deux bientôt trois. Bientôt 3 ans de vide absolu dans mon être, mon âme, mon coeur, mon cerveau. 3 ans de malheur mais surtout 3 ans d'espoir de voir que demain sera mieux qu'hier.

Je laisse "l'espoir" à ceux qui sont plus fort que moi, je ne suis pas de taille. Je ne suis pas Jadda (mamie).

Enfaite je ne suis plus rien, seulement un grain de poussière qui va où le vent le mène, un grain de poussière qui va où il est poussé à aller. Rien ne me retient ni dans ce pays ni dans les autres.

Toute personne sur Terre tient debout car elle est rattachée à quelque chose, je crois je suis née avec un défaut de fabrication.

Différente, oui, et je ne suis pas la seule mais différente en quoi vous le verrez tout au long de mon histoire.

~~~~~~~~

Elle s'est approchée de moi, elle m'a souri mais vous savez c'est ce genre de sourire que vous faites à une personne que vous n'aimez pas pour lui dire " Et sayez c'est fini tu as perdu et j'ai gagné "

Elle s'est arrêté tout près de mon lit puis elle a tourné sa tête vers l'électro cardiogramme.

Puis elle a sorti une sorte de seringue bizarre. Je ne réagissai toujours pas, j'avais vraiment mal partout je voulais l'attraper et la taper mais mes mains ne m'auraient pas suivi.

Elle a retiré le cache puis s'est approchée dangereusement de moi je croyais qu'elle voulait me planter avec mais elle l'a rentré dans ma perfusion. Elle a vidé sa seringue dans ma perfusion puis elle l'a retiré et l'a jeté par la fenêtre. Elle s'est retournée une dernière fois vers moi puis elle est sorti de la chambre comme si de rien n'était.

J'ai fait attention à chacun de ces gestes puisque c'est la seule chose que je pouvais faire. Je ne pouvais ni parler pour crier ni bouger pour appuyer sur le bouton pour appeler une infirmière ni me lever pour la pousser loin de moi.

Vous devez vous demander comment une fille de son âge peut-elle faire toutes ces choses en gardant son sang froid et bien je vous répondrai que je ne sais pas.

J'étais encore allongé cela faisait 2 minutes qu'elle était parti. Je me demandais ce qu'elle a bien pu faire avec sa seringue puisque je n'ai rien eu.

Mon pére, Riad et Tahira n'étaient pas encore passer me voir. Il y avait seulement Ma mère, Safia et sa mère que j'ai aperçu dans les couloirs, qui sont venu me voir. Tout cela ne m'aide pas beaucoup. Je voulais avoir Riad et Tahira près de moi même s'il ne fallait pas qu'ils me voient dans cette état là.

Quand au bout de 5 minutes j'ai soudainement senti le muscle de ma langue se contracter et s'alourdir, je commençais à voir tout flou.

En effet j'avais parlé trop vite, cette peste n'avait pas planté sa seringue dans ma perfusion pour rien.

Je voulais crier au secours mais en plus du fait que j'avais du mal à parler à cause de ma gorge qui était sèche, je n'arrivait presque plus à respirer.

Ma respiration se saccadait, j'avais de moins en moins de souffle. Puis par malheur personne ne passait dans les couloirs près de ma chambre, j'étais seule face à la mort.

Je priais pour que quelqu'un me trouve et vienne m'aider mais toujours rien.

Je la voyais oui je voyais la mort tout près, prête à m'engouffrer. J'en étais sur, c'était mon heure, je devais partir et j'en étais soulagée.

Dans ce dernier souffle qui me restait, je me suis mise à penser à mon petit coeur Riad. Comment allait-t-il faire sans moi ? Il était encore petit pour que je parte et que je le laisse. Alors Tahira, elle était entrain de grandir et elle avait besoin d'une grande soeur pour l'épauler et pour la mettre en garde. Puis Ziad, si je pars qui lui montrera que sa futur femme est une sorcière. Papa comment va-t-il réagir et enfin Maman sera-t-elle triste lorsqu'elle apprendra que je suis partie, que je suis...morte.

Non...non je ne peux pas laisser mon âme s'éteindre sans rien faire quand mon absence détruira les miens.

Je ne sais pas où j'ai bien pu trouver cette force surtout que je sentais mon coeur battre de moin en moin vite. J'ai levé ma main et puis...
Je l'ai laissé tomber c'était trop dur, j'avais trop mal et puis pourquoi persévérer si mon destin est de partir aujourd'hui.

Mais si Allah m'a donné la force de lever ma main c'est que j'en suis capable..

J'ai relevé ma main et cette fois-ci je l'ai laissé tomber sur le bouton.

Je me sentais vraiment partir, je ne respirais presque plus du tout et je ne savais même pas si j'avais réellement appuyé sur le bouton.

Ma gorge s'est nouée, mon coeur battait tellement doucement qu'il m'était devenu impossible de le sentir. Mes yeux se fermaient petit à petit.

Je revoyais ce monde, tout ce que j'ai vécu depuis que j'étais petite. Je revoyais les miens, ma famille, mes connaissances, mes proches.
Je revoyais le monde entier, mes vacances en Syrie puis en Tunisie.
Je revoyais ces personnes qui sont partis trop tôt, Jadda.

J'ai regardé autour de moi une dernière fois un peu comme pour dire adieu.

J'allais mourir seule, c'était donc comme cela que mon histoire devait se finir. C'était donc à 15 ans que je devais partir, laissant derrière moi un frère et une soeur qui avait besoin de moi.

C'était donc ça la vie

J'ai levé mon doigt vers le ciel pour attester de ma foi puis je suis parti, enfin je pensais que j'étais parti.

Infirmier: Madame vous m'entendez, madame restez avec nous !

Autre infirmier: Médecin, il faut vérifier son poul je crois qu'il est trop tard.

Médecin: Nooooon son coeur bat encore. RAMENER VITE LE DÉFiBRILLATEUR NOUS ALLONS PASSER À LA DÉFIBRILLATION.

Infirmier: Mais monsieur, il y a 1 chance sur 100 pour qu'on réussise à la réanimer.

Médecin: Depuis quand laissons-nous tomber un patient qui a besoin de nous !!! DÉPECHEZ

Infirmier: C'est bon on a tout.

Médecin: Alleez posez les électrodes. CHAARGEZ 1 FOIS.

Infirmier: Monsieur son rythme cardiaque ralentit !!!!

Médecin: CHARGEEZ UNE 2EME FOIS.

Infirmier: Monsieur.....

Comment tout cela se finira-t-il ?

Youmna «Histoire D'une Miraculée»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant