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The competition



VENDREDI 18 JUILLET 2008, 14:12.

PDV ELLINA

Nous sommes le 18 Juillet. Cette date, je l'attendais depuis des semaines. Je stressais énormément. Certes, c'est pas ma toute première compétition, mais à chacune d'entre elles, j'ai toujours cette petite boule au ventre qui me dit que je n'ai pas le droit à l'erreur. Je suis dans le bus avec toute mon équipe et mon coach en direction du gymnase où aura lieu la compétition dans quelques heures. Ce n'est qu'à une vingtaine de kilomètres de chez nous. Normalement, mon père et Kev viennent. Raison de plus pour laquelle je ne dois vraiment pas déconner ce soir. Je dois tout donner.

Plus on approche du lieu, plus je stresse. C'est tout le temps comme ça. Je ressens de la peur et de l'excitation. J'ai limite plus envie d'y aller ! Si je pouvais faire demi-tour, je le ferai. J'ai tellement peur de tout foirer, mais je suis aussi tellement presser de faire mon enchaînement pour en finir avec le stress. Je ne vais pas me plaindre maintenant, quand même ! Merde, j'ai toujours rêver de faire de la gymnastique, je ne vais pas abandonner. Il en est hors de question. C'est sur, dans la gymnastique, il y a la souffrance, les blessures, mais il y a aussi le bonheur de toutes cette souffrances accomplie. On est tellement fière de nous, après. On aune sensation incroyable et on sent que notre corps peut faire des choses inimaginable et sensationnelle ! C'est ce que j'aime le plus dans ce sport.

Gagner, tomber, perdre, virevolter, sauter, tourner, se déséquilibrer, réessayer , réussir... ce ne sont qu'une petite partie des verbes qualifiant la gymnastique. Ne pas avoir peur de monter en haut et aller le plus loin possible. Les phrases « tends tes pointes », « lèves la tête » ou encore « rentre ton ventre» sont introduis dans notre quotidien. On a l'intérieur des mains aussi dur qu'un rocher. On s'est déjà dit « j'vais mourir » avant de faire un élément qui nous semble impossible à réaliser. On s'est déjà blessé plusieurs fois au genou, à la cheville, au dos,ou même au poignet. Les gens nous font rire parce que un simple ATR les font hallucinés. On se rappelle de notre première compète comme si c'étais hier. On en à marres des gens qui appel toutes les figures de gymnastique « des galipettes ». Et pourtant, on aime ça. C'est notre sport, notre passion et pour rien au monde nous ferions autre chose car c'est qui nous rends heureux et cela fait partie de notre vie.

*

Nous arrivions enfin au gymnase. Le trajet m'a semblé interminable, mais on étaient enfin arrivés à destination. C'est toujours aussi surprenant de découvrir à chaque compétition un nouveau gymnase. Un autre endroit dans lequel nous n'avions pas l'habitude de nous entraîner, et où pourtant tout va se jouer ce soir. Ce n'est pas non les Championnats d'Europe ou les Jeux Olympiques ce soir, mais c'est tout de même important pour moi. Chaque compète est importante et décisive.

L'équipe et moi allons nous préparer dans les vestiaires, et s'échauffer avant de débuter le dernier entraînement avant la compète. Le coach nous donne a chacune les heures de notre passage solo. Pour moi, ce sera 16h45 et le groupe, 17h30. Après les dernières informations de Laurent, nous partons en direction du gymnase pour nous entraîner quelques heures.

«  Pas trop stressé, Ellina ? Me demanda Leïla.

- Si, grave. Comme d'habitude, quoi, répondis-je à mon amie.

- T'inquiètes pas, on va toutes gérés !

- J'en doute pas, lui fis-je avec un sourire. »

L'entraînement terminé, nous nous dirigeons vers l'accueil pour valider notre présence et notre matériel. Je stresse encore plus, la compétition approche. Je passe dans à peine une heure.

*

«  Ellina Smadja, veuillez prendre place, m'annonça le haut-parleur. »

J'ai une énorme boule au ventre. Je suis excitée et à la fois stresser. C'est vraiment pas un bon mélange. Je me lève du banc et je vais me mettre sur la piste. Tous les regards étaient braqués sur moi. Je secoue mes bras, ils étaient engourdis. Je souffle et regarde le public pour me concentrer au maximum. Tout à coup, je vois mon père et Kev me faire de grands gestes avec un énorme sourire sur leurs visages. Je suis tellement heureuse de les voir ici, pour me soutenir. Je salue le public et le jury se met en place. Je respire et souffle un grand coup. La musique démarre. Mon coeur battais la chamade, je pouvais le sentir sans me toucher la poitrine. Je sentais tous les regards poser sur moi, je stresse encore plus. C'est partit. Je débute mon enchaînement. J'avais cette soudaine montée d'adrénaline, je me sentais à l'aise. C'est tout ce que j'aime. Tout le stress s'en allait. J'ai l'impression que plus personne ne me contrôle, je suis dans mon univers. Plus rien ne compte autour. Je virevoltais, sautais, tournais. Tout s'enchaînait, peut-être trop vite, même. Tempis, je dois continuer. Je n'avais plus de limites, je me sentais libre comme l'air. Jusque là, tout allait très bien. J'enchaîne ensuite avec la poutre, le saut et les barres pour terminer. Je met mes maniques et les saupoudres. Je me place devant les barres et salue à nouveau le public. Je réajuste mes maniques et me lance sur les barres. J'étais à penne monter dessus que je fais ma première chute. Il est hors de question que je baisse les bras maintenant, et remonte pour faire mon enchaînement. Mon passage se termine. Malgré ma petite chute, j'étais soulagé. Le reste s'était plutôt bien passé. Je salue de nouveau le public puis le jury et quitte la piste. J'avais besoin de prendre l'air et de souffler, alors je sors du gymnase et part dehors. Je sentais une main se poser sur mon épaule. C'était Kev, suivit de mon père. Je lui sourit et le prend directement dans mes bras. Il me murmure  «t'as trop géré, c'est toi la meilleure ». Ça me fait tellement plaisir ce qu'il me dit. C'est vrai que ces derniers jours, on s'est énormément rapprochés mon frère et moi. C'est grâce à toute cette histoire de scène ouverte auquel je l'ai inscrit. Sur le coup, je regrettais presque de l'avoir fait derrière son dos, mais au final, c'est une bonne chose. Il ne m'en veut plus. Le concours commence dans une semaine, maintenant. Kev a du écrire un sketch pour l'occasion. Il est tellement stresser, ça me fait rire même. Il n'arrête pas de le modifier et de me demander mon avis. Je suis la seule à être au courant, même s'il en a parler vite fais à ses potes. Notre père n'est pas au courant, mon frère a peur de le lui dire et surtout de voir comment il va réagir.

« Bravo ma fille, t'es vraiment incroyable ! Me félicita mon père.

- Merci beaucoup, papa, le remerciais-je. »

Trop de compliments d'un coup, j'en suis limite gênée mais ça me fait tellement plaisir ! Je retourne à l'intérieur rejoindre le groupe pour notre enchaînement et mon père et Kev se redirigent vers les gradins.

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Never Give Up △ Kev AdamsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant