Mon beau père. (MATURE)

I

Cinq jours que je ne suis pas allé en cours ma mère croie que je suis malade ce qui n'est pas totalement faux, je me sens mal depuis le départ de Louis, mais la vraie raison c'est que j'ai peur de le croisé dans les couloirs ou bien dans le cours de récréation, j'ai peur de croiser son regard et de fondre en larmes. Je ne veux pas qu'il voit à quel point sa présence me manque, à quel point il m'a fait du mal avec ses mots et ses gestes.

Ma mère va beaucoup mieux, les deux premiers jours je l'entendais pleurer le soir alors j'allais la rejoindre. J'essayais de la réconforter en la prenant dans mes bras ou en lui parlant, mais c'est compliqué de réconforter une personne quand nous sommes encore plus tristes qu'elle. Elle est actuellement assise sur le canapé à regarder un film, elle sourit et rigole aux blagues des personnages et c'est l'essentiel pour moi. Je sais qu'elle n'a pas encore totalement oublié Louis mais c'est sur la bonne voie.

Je sursaute quand mon téléphone vibre, mon rythme cardiaque s'accélère, je tremble de la tête au pied quand je vois le nom de Louis s'afficher.

✉️ De Louis : Ce n'est pas parce que je suis loin de toi que je ne pense plus à toi.

Je suis prêt à parier tout ce que j'ai de plus cher au monde qu'il ment, qu'il se fout une nouvelle fois de moi. Et même si je dois admettre que son message me fait plaisir, je ne veux pas qu'il pense que moi aussi je pense à lui. Mes mains tremblent tellement que j'ai du mal à écrire.

✉️ À Louis : Pas moi et tu devrais faire pareil.

Très vite, mon téléphone vibre une seconde fois j'ouvre son message et ma respiration ce coupe.

✉️ De Louis : Je suis devant chez toi, sors j'aimerais que l'on discute.

Je regarde ma mère qui elle regarde toujours la télévision, qu'est-ce que je fais ? Dois-je y aller ? J'ai envie de savoir ce qu'il a à me dire. La curiosité remportera telle sur la raison ? Oui.

- Je reviens. Jake a besoin de moi.

- À 22h ? Demande-t-elle surprise.

- Je suis là dans une heure.

J'embrasse ma mère sur la joue, j'enfile une veste et je sors de chez moi. Il fait assez froid alors j'enfuis mes mains dans mes poches, je regarde tout autour de moi et très vite je trouve la voiture de Louis garée un peu plus loin, je marche dans sa direction. Au plus j'approche de la voiture au plus les battements de mon cœur s'accélèrent. Plus que dix petits mètres nous séparent, je m'arrête. J'ai d'un coup peur de ce qu'il pourrait me dire, j'ai peur de craquer, j'ai peur de Louis et de l'emprise qu'il pourrait avoir sur moi. Je me rends aussi compte que je n'ai rien à faire là, que je suis sur le point de trahir ma mère. Dans un élan de courage, je m'engouffre à l'intérieur.

- Merci d'être venu.