The Boy In The Miror. • L.S version • {EN CORRECTION}

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Je place mes vêtements foncés dans ma nouvelle armoire, alors que de la musique sombre résonne dans ma chambre.

Nous venons d'emménager dans une maison qui n'a pas été habitée depuis 10 ans. Il y a eu un meurtre et j'ai convaincu mes parents de l'acheter. Non, mais avouez que c'est cool d'habiter dans une maison où il y a eu un meurtre?

Je sais, je suis bizarre. Je m'habille seulement en noir, j'aime être seul, personne est amis avec moi, je fume, je me mutile. Ouais, j'ai le plus beau des sourires qui puissent exister, mais derrière ce sourire, se cache un cœur brisé.

Mes parents pensent que je vais bien. C'est vrai, nous avons des bons moyens, ma mère est infirmière et mon père est policier. Ça me permet d'être encore plus seul, et j'adore ça.

Mais je déteste me sentir seul. C'est un sentiment que je vis la plupart du temps. Les seuls sentiments que je puisse ressentir est la solitude, la tristesse et la colère.

Je n'ai peur de rien. Absolument rien. Petit, mes amis criaient en voyant une araignée. Et moi, je la prenais, lui arrachant les pattes une par une. Et finalement, j'écrabouillais le reste de son corps.

J'ai toujours été seul. Et avec le temps, je devenais de plus en triste. J'aimais être seul. Mais je me sentais peut être trop seul.

Et puis, j'ai commencé à me mutiler. Ce n'était qu'un soulagement lorsque j'ai commencé. Je devais avoir 12 ans.

La première fois, c'était quand on m'avait traitée de PD. J'avais fait la cicatrice très profonde; elle paraît encore. Et puis, c'est devenu une habitude. Une très mauvaise habitude.

Lorsque j'ai voulu arrêté, j'étais déjà accro. Mes bras et mes cuisses sont désormais parsemés de cicatrice. Évidemment, je ne les montre à personne. Je porte toujours des pulls et des longs vêtements.

Mais le soir est le pire moment.

Lorsque je me regarde devant le miroir, en caleçon, mon corps est horrible.

Des cicatrices sont partout, de la première fois que j'ai commencé à la dernière.

C'est horrible. J'espère que personne ne verra ça un jour.

Je finis de mettre mon dernier chandail dans mon armoire, alors que je la referme. Je me retourne, et je vois le miroir au fond de ma chambre. Il est immense. Il est devant mon lit. C'est l'une des raisons que j'ai prit cette chambre, premièrement, ma chambre est très grande. Ensuite, l'armoire et géante. Et finalement, il y a ce miroir.

J'ai essayé d'effacer les traces de main dessus. Ça n'a pas marché. Je ne comprends pas, j'ai réussi à enlever toute la poussière. Mais il reste deux empreintes de mains quand même assez grandes.

J'ai testé avec du vinaigre, du dissolvant pour ongle que j'ai emprunté à ma mère, du nettoyant pour les fenêtres, du savon.

Aucun de ses choix n'a marché.

C'est comme si les traces étaient à l'intérieur du miroir. Mais c'est cool.

Ma mère trouve ça effrayant. Mais moi, c'est tout le contraire.

Je finis par m'installer sur mon lit, alors que je regarde l'heure. Il est 21h, et je n'ai même pas mangé. Mais je m'en fiche. Depuis quelques jours je manque des repas.

Je me lève, arrêtant la musique.

Et c'est l'étape la plus dur: se regarder dans le miroir.

Je me déshabille, alors que je me regarde. C'est une punition que je me fais. Juste pour me montrer à quel point je suis détruite. À quel point je suis brisé. Juste pour me montrer que je suis rien.

Je me regarde quelques instants, avant de souffler.

-Tu ne sais même pas à quel point ça me détruit ce que tu reflètes, dis-je, m'adressant au miroir.

Je ferme mes yeux, alors que je prends une lame de rasoir dans un tiroir, et je la passe doucement sur mon bras.

Je fais plusieurs coups, alors que le sang glisse le long de mon bras. Des gouttes tombent sur le sol, alors que des larmes roulent sur mes joues.

Je finis par mettre mon caleçon, ne prenant même pas la peine de guérir mes blessures. Je m'installe sur mon lit, alors que je ferme la lumière.

J'entends des craquements, mais je sais à quel point cette maison est vieille.

De toute façon, je n'ai peur de rien.