The Boy In The Miror. • L.S version • {EN CORRECTION}

21%

Je me lève de mon lit le plus tranquillement possible, consciente du fait que je souffre peut-être d'une commotion cérébrale. Je marche lentement vers mon miroir, et cela prend une éternité, malgré qu'il soit près de mon lit. Je vois des points noirs et de plusieurs couleurs fluo, j'ai l'impression que ma tête tourne, comme si j'avais pris des substances illégales.

Je finis par placer ma main sur le miroir, attendant une réponse, ou un mouvement de sa part.

Je vois soudainement une ombre derrière le miroir, et mon cœur palpite, à l'idée que ce soit Harry.

Harry s'approche lentement, très lentement.

Et plus qu'il avance, plus je perds le sourire.

Ce n'est pas Harry.

Je sens soudainement un sentiment en moi, un sentiment que j'ai déjà vécu, mais que je ne peux reconnaître. Mes mains se mettent à trembler et ma respiration se bloque.

Une main, une seule main frappe violemment la vitre.

Je sursaute, alors que la personne la frappe encore une fois.

Un cri strident se fait entendre, et je me demande si c'est moi qui vient de crier.

Un visage dégoûtant et horrible apparaît devant moi. Il est pâle, et ses yeux bleus et perçants me lancent des couteaux. Ses jours sont creuses, et son unique main - qui est appuyée sur le miroir - est squelettique, cela me fait presque peur. Ses cheveux bruns avec des mèches grises sont emmêlées et très sales. Son corps est tout aussi pâle que son visage, et son bras droit est manquant. Du sang séché est répandu sur son corps blanc comme neige, un contraste fascinant et à la fois perturbant.

Et je réalise qui c'est, alors que le corps devant moi me fixe intensément.

- Ludivine, murmurais-je.

Son nom s'échappe de mes lèvres, alors que je sens un frisson traverser mon corps. Elle sourit de toutes ses dents, des dents noircies avec le temps. Elle est tellement horrible.

- C'est bien mon nom, dit-elle, alors que ses yeux bleus comme de la glace me transperce. Tu sais que tu ne devrais pas avoir peur de moi, reprend-elle. Ou plutôt, tu devrais avouer que tu as peur de moi.

- Je n'ai pas peur de vous, dis-je, essayant de cacher ma voix tremblante. Et de toute façon, Harry va revenir et vous dire de partir de notre maison!

- Notre? dit-elle, avec du questionnement dans sa voix.

Elle se met à rire, un rire que j'ai déjà entendu auparavant.

- Tu as bien dit notre? Mon pauvre enfant, voyons, mon cher ! Cette maison ne t'appartiens pas, c'est la mienne. Et celle de Harry.

En entendant cela, j'ai envie de la frapper.

- Ne m'appelez pas comme ça! criais-je soudainement. Harry ne vous aime même pas, dis-je. Il ne vous a jamais aimé.

Je sens un sourire narquois naître sur mon visage, alors que je vois son poing se crisper.

- C'est ce qu'on va voir, sale con!

Je vois sa main traverser le miroir, alors qu'elle m'attrape le cou, me soulevant à quelques centimètres du sol. Je tente de retirer sa poigne d'autour de mon cou, mais elle est beaucoup trop forte.

J'entends crier, crier très fort. Ce n'est pas mes cris, ni ceux de Ludivine.

Je sens la forte poigne me lâcher, alors que je retombe sur le sol. Je mets mes mains autour de mon cou, alors que celui-ci doit être tout rouge.

- Louis !

Je suis soulagé d'entendre la voix d'Harry, et instantanément je me lève debout, et j'appuie mes mains sur la vitre.

Il est là devant moi, ses mains appuyées sur les miennes. Je le regarde dans les yeux, ceux-ci d'un noir profond.

- Harry, murmurais-je doucement.

J'aimerais tellement pouvoir à nouveau le toucher. Pouvoir sentir sa peau douce contre la mienne. Le plus difficile là-dedans, c'est que je peux le voir et l'entendre. Mais je ne peux pas le toucher. Le serrer dans mes bras.

Sentir ses douces lèvres rosées contre les miennes.

Nous nous regardons, et soudainement, ses yeux commencent à reprendre de la couleur.

- Harry... Tes.. Tes yeux sont..

- Ils sont verts? dit-il, alors que j'ai l'impression que quelque chose d'incroyable est en train de se produire.

Ses yeux passent par plusieurs couleurs pour finalement devenir d'un vert émeraude éclatant.

- Oui, ils sont verts..

J'aimerais tellement l'embrasser..

Soudainement, Harry sort en dehors du miroir, et j'en sursaute presque, alors qu'il me prend par les hanches.

- Que vient-il de se passer? dis-je, affreusement surprise.

- Je suis revenu à la vie, Louis.