A TRAVERS LA TOILE / Chapitre n°13 - Le quai

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Une odeur de café se dégage dans toute la maison. Cela signifie qu'une seule et unique chose :mes parents. Je me prend mon téléphone dans les mains et regardes si j'ai aucune trace de notification, rien. Je descend en recoiffant mes boucles en bataille et vois la silhouette de ma mère dans une robe rouge et la silhouette de mon père dans un costume fais sur mesure par un tailleur italien. Alors que j'approche d'un pas lent mais sûr vers la cuisine, mes parents me regardent avec étonnement et un sourire moqueur se dessiner sur leurs visages :

- Et bien mon grand ? On a veillé tard cette nuit, il est dix heures passé ! Me dit ma mère en préparant du café.

Pourquoi autant d'étonnement ? Car habituellement pendant mes vacances, je prend un livre et le lis sous l'abricotier que j'avais fais poussé dans mon jardin :

- J'ai découvert que mon téléphone me servait finalement. Dis-je en marchant dans la cuisine et en m'asseyant à coté de mon père.

Il scrute le journal et grimace face au chiffre astronomique de son entreprise diminuer d'année en année. Ma mère dépose une petite tasse blanche remplis d'un liquide marron et d'un nuage de crème :

- Et pour mon fils adoré, le cappuccino de maman ! Dit-elle en m'affichant son plus beau sourire.

Le cappuccino de ma mère est le meilleur nectar que le monde est pu me proposer, après le vin blanc bien sûr :

- Alors votre boulot ? Dis-je en posant mes lèvres sur la tasse.

Je grimace face à la température élevé de mon cappuccino, je le pose et attend gentiment que celui ci se refroidis :

- C'est fatiguant, je vais t'avouer... Si nous sommes revenu c'est parce qu'on a quelque chose à t'annoncer mon grand... Dit-elle en posant sa main sur la mienne.

Une annonce venant de mes parents est ni mauvaise, ni bonne, à vrai dire, je m'en foutais royalement de se qu'ils avaient à dire ou à me reprocher :

- Ton père et moi allons emménager à Paris pour deux, trois ans, et on te confient la maison. T'en fais pas. Chaque mois on rentrera de l'argent dans ta carte pour les courses et tes loisirs. Et nous paierons l'eau et l'électricité. Ca te dérange pas j'espère ? Un poste très importants nous attends la bas. Me dit-elle en me souriant.

Qu'ils partent deux années voir une dizaine me fais ni chaud ni froid. J'ai l'âme solitaire depuis mon adolescence, depuis qu'ils passent leur boulot avant moi, j'ai eu l'habitude d'être tout seul :

- Non du tout. Vous partez quand ? Dis-je en buvant mon cappuccino qui eût le temps de refroidir.

Mon père pose ses lunettes sur le plan de travail et ferme le journal. Il décroise ses jambes, il croise ses doigts et me regarde avec un sourire, la voix portant l'odeur nauséabonde de café mélangé à de la salive :

- Ce soir. Nous prenons le train. Des fois on t'enverra des tickets de trains pour que tu puisses venir nous voir à la ville natale de la dame d'acier. Me dit-il en me souriant.

***

Nous sommes sur le quai du train. Les valises à la main de mes parents. Ils ont l'air heureux d'aller habiter à Paris et de surtout laisser leur fils unique, seul pour deux ou trois années consécutives, au moins, cela prouve qu'ils ont une énorme confiance envers moi pour me laisser une maison tout seul pour moi tout seul :

- Bon, je vous dis encore au revoir. Dis-je en faisant la bises à mon père puis à ma mère.

Le train arrive sur le quai, mes parents montent à bords en portant leur valises en plastique indestructible, ils regardent par le hublot et me font un au revoir avec un grand sourire. Je lève ma main et leur fais au revoir, puis je places mes deux mains dans les poches italiennes de mon jean skinny et je descend les escalators pour sortir par la sortie principal de la gare. Une fois dans l'allée, je regarde par curiosité les villes qui passent en correspondance avec la gare : Paris, Glasgow, Birmingham... Devon. Mon cœur bat la chamade lorsque j'aperçois le nom de cette ville, ville où habite mon ami et coup de cœur, Tristan. Je rentre d'un pas nonchalant dans l'accueil et regarde encore avec curiosité les villes passant par cette gare sur un grand tableau, à coté de chaque ville, le temps et le tarif. Mon doigt cherche ma ville, je cherche la lettre L.Après quelques secondes de recherche je trouve le nom de Londres sur le tableau. Je vois avec surprise le tarif du ticket de train, assez chère mais quand même abordable. Maintenant Bradley, tu as un nouveau dilemme à te poser : Dois tu acheter ses tickets de trains pour Tristan ? Ou laisser tomber.

A travers la toile [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant