A TRAVERS LA TOILE / Chapitre n°20 - Absinthe

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Après notre petite galipette de bienvenue, je décide de faire visiter le parc à Tristan, le parc que j'adore tant allez pour lire ou dessiner. Nous nous préparons en deux temps trois mouvements. Nous sortons de chez moi, main dans la main, le quartier est plutôt calme à cette heure ci, le soleil frappe et le temps est tiède mais agréable. Pendant que nous nous dirigeons vers le parc, nous nous racontons des petites blagues ou des mots doux, un couple vanille la praline quoi. Alors que nous sommes au parc, je tire le bras de Tristan pendant que je cours comme un enfant :

- Viens je vais te montrer quelque chose de cool ! Dis-je en le regardant avec un sourire béas.

Alors que je tire le bras de mon compagnon, celui ci cours à la même cadence à laquelle je l'emmène jusqu'à l'endroit ou je veux l'emmener, bien sûr l'endroit est le vieux chêne auquel je suis très attaché. Je sens sa main transpirer contre la paume de la mienne, je me retourne furtivement et vois qu'il est essoufflé avec de la sueur enveloppant son front. Pour ne pas le brusquer, je ralentis la cadence et marche d'un pas modéré car nous sommes presque arrivé au vieux chêne. J'aperçois au loin le chêne, je souris face à l'idée de passer la journée avec Tristan au pied de celui ci. Nous marchons calmement en direction du chêne, je m'assois en premier au pied de cet arbre et j'invite Tristan à faire de même.Il pose son postérieur sur le sol, son dos contre l'écorce fragile de l'arbre, il entoure mon cou de son bras long et fin, profitant du moment je pose ma tête sur son épaule :

- C'était ça que tu voulais me montrer ? Un vieil arbre. Dit-il en souriant.

- C'est pas n'importe quel arbre Tristan, c'est là ou je suis vraiment moi. C'est ici ou je lis mes livres ou que je dessine. Dis-je en ouvrant la fermeture à glissière de mon sac à dos.

Je tire un coup sec la fermeture à glissière comme un enfant sortant son goûter après une dure journée d'école. Je saisis du bout des doigts mon bloc note et le sors du sac comme l'on sors une épée de son fourreau. Je tourne les pages d'une main délicate et m'arrête sur un dessin, le dessin que j'avais fais au pied de se vieux chêne il y a quelque semaines de cela :

- Je rêve, c'est moi ça ? Dis Tristan en rigolant.

- Comment tu le trouve ? Lui demandais-je en le dévorant du regard.

Il pose délicatement ses lèvres contre les miennes et fais valser nos deux lèvres ensembles :

- C'est magnifique Brad, tu as des doigts d'argents. Dit-il en me fixant du regard accompagné d'un sourire ravageur.

- Merci Tristan. Lui dis-je en lui volant un baiser.

***

Alors que nous passons un bon moment à rigoler et à parler de tout et n'importe quoi, je vois au loin une silhouette qui est loin de m'être inconnu. Je fronce les sourcils pour mieux voir la personne qui s'approche de l'arbre. Une fois compris à qui j'avais à faire je lève les yeux aux ciels et tire la tête :

- Ca va pas Brad ? Me demande Tristan en me regardant.

- Non... Regarde qui arrive. Dis-je en regardant la personne approchant.

Cette personne arrive de plus en plus près de l'arbre, je pris pour ne pas le croiser, maintenant et surtout avec cette circonstance, je pris mentalement mais découvre avec haine que c'était bien la personne à qui j'avais pensé :

- Salut Brad. Dit Levi en titubant.

Je me retrouve pied à lui, il me dévisage avec un air niais et narquois sur son visage, je lui demande de se baisser un petit peu.Je renifle sa bouche et sens une odeur forte dégagé de celle ci :

- Tu as bu Levi ? Lui dis-je en le dévisageant.

- Juste un petit verre. Dit-il en ayant les paupières lourdes.

Alors il tombe sur moi, je me retrouve avec mon ex petit ami sur mon corps avec la présence de mon nouveau petit ami, Tristan aide à le relever :

- Tu me présente à ton ami ? Me demande Tristan.

- Ex, pas amis. Dis-je en essayant de redresser Levi.

- Oh. Dit-il d'un ton calme.

Nous nous levons et tenons Levi par les bras hors du chêne et loin du parc. Durant le trajet, nous commençons à fatiguer et Levi commence à reprendre un peu ses esprits, nous le lâchons, il marche en titubant, Tristan et moi tâchons à se qu'il ne se blesse pas violemment la tête contre le sol :

- Donc c'est lui ? Me dit Tristan en regardant ses pieds.

- Oui... Dis-je en surveillant Levi marcher.

- Tu l'emmène ou la ? Me demande Tristan.

- Chez moi. Il faut qu'il se repose. Dis-je en enroulant mon bras dans le sien.

- Même après se qu'il a fais ? Me demande Tristan en me regardant.

Je soupire légèrement, d'incompréhension face à Tristan et aussi d'agacement du fais que je vais amener mon ex petit ami dans mon domicile. Je fais ça avec contre-coeur et mauvaise foi, mais il a besoin de mon aide :

- L'alcool c'est pas un jeu Tristan. Moi même j'étais alcoolique, et je peux comprendre que c'est super dur à arrêter. Dis-je en regardant Levi.

Après mon discours de trois mots, nous arrivons enfin chez moi.Tristan et moi installons Levi sur le canapé, je prend une couverture et le recouvre avec, alors que je repars pour allez dans la cuisine chercher une aspirine pour Levi, il me tire le bras :

- Je t'aimes Brad. Dit-il en fermant légèrement les yeux.

Je le regarde durant quelques secondes, voir une minute. Mon regard est accusateur et péjoratif :

- Je vais te ramener une aspirine, tu va le boire, dormir quelques heures, puis après tu te casse et tu reviendras plus jamais dans ma vie, plus jamais. Dis-je d'un ton froid.

A travers la toile [TOME 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant