Baekhyun a eu une enfance très difficile. Il ne pouvait compter sur personne et tout le monde le trahissait dans son dos. Il a été éduqué comme ça "les gens sont mauvais, ne les écoute pas, ne leur avoue rien sur toi, ne leur montre rien de personne...
Après mon passage au lycée, Jongdae m'avait suivi ainsi que Yifan mais Kyungsoo avait changé pour un lycée privé à cause des harcèlements répétitifs dont il était victime. Il était soit tabassé, insulté ou humilié. Sans Yifan, il aurait été même violé. Ce dernier, en allant dans un fast-food près du collège, passa près d'une porte et entendit des plaintes de douleur, des coups, et des sons de tissu glissant. Il défonça alors la porte et quelle fut l'horreur quand il découvrit un de ses meilleurs amis se faire déshabiller par un homme grand, robuste. Il était trop fort pour Kyungsoo mais juste assez pour Yifan. Alors il tira loin de la victime et lui asséna un brutal coup de genou dans le nez, le lui explosant au passage, avant de lui mettre un coup de poing dans dans la tempe. Yifan lui n'avait reçu qu'un petit coup faisant légèrement saigner sa lèvre mais l'oublia aussitôt pour se précipiter vers le jeune chanteur. Il avait les genoux repliés contre sa poitrine et le visage dans ses bras. En pleurs, ce qui se comprend. Il se méfiait du garçon qui s'approchait de lui mais quand il entendit. -Hey, 'Soo, c'est fini, tu n'as plus à avoir peur. si reconnaissable de Wu Yifan, il releva la tête et sauta au cou de son ami. Kyungsoo était torse nu, la boucle de ceinture défaite et de nombreuses répugnantes marques violettes ornaient son cou. Cette vue enragea le grand brun, que quelqu'un puisse dépuceler cet innocent garçon le répugnait.
C'était la raison de trop pour que Kyungsoo quitte la ville. J'ai été contraint d'arrêter la chorale après la troisième, puisque cette option n'était pas disponible dans mon lycée. Je l'ai beaucoup regretté, cela m'a beaucoup manqué de ne plus pouvoir chanter devant un public mais mon surnom de "Baek d'or" me suivait toujours au collège. "T'es une légende pour mon frangin, tu sais. Le Baek d'or, c'est un chanteur de mythe pour Jongin" m'avait dit Jongdae. J'en ai rit.
Les grandes vacances était la pire période à vivre pour moi: je détestais définitivement les vacances ou les week-ends. Je le débrouillais toujours pour ne pas être à la maison mais ou pouvais-je aller? Je n'avais aucun ami chez qui passer mes journées, j'étais forcé de rester chez moi avec ce potentiel assassin entre les mêmes murs. Ma vie et celle de ma mère étaient constamment en danger dans cette enceinte. Je n'étais pas le plus robuste des hommes, même au contraire, j'étais considéré comme un faiblard incapable, un gringalet, un soumis, j'avais le droit à tout, mais j'avais plus de cervelle que mon père. Sans recourir à la force, je pouvais l'assommer ou voire le tuer.
Un soir, où j'avais encore évité de rentrer à la maison, je traînais un peu dans les rues de Daegu au milieu de ces passants pressés qui me bousculent, le téléphone à l'oreille. Tous habillés d'un long manteau noir ou de vêtements sombres; je me fondais parfaitement dans le lot vu ma tenue.
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Je reçus un choc un peu plus rapide qui me fis tourner de l'épaule, un homme courait. Il se retourna de moitié mais prit la peine de se courber par politesse avant de reprendre sa course. Je regardai l'heure sur ma montre: ma mère allait bientôt rentrer et il ne fallait pas qu'elle soit seule avec mon père en arrivant. J'enfournai les mains dans les poches de mon sweat et mis ma capuche, la pluie menaçant de tomber.
