Darkness Always Enlightens || chanbaek

Obtiens ce qui t'était défendu

Je mis peu de temps à me décider quel appartement parmi ceux proposés j'allais habiter. Je n'étais vraiment pas difficile alors le choix a été vite fait. Un petit studio de quatre vingt mètres carré avec une chambre à coucher avec un lit deux places, un bureau et une armoire , une salle de bain avec une baignoire et une douche, un lavabo, une petite pièce pour les WC, une salle à vivre qui comprend salon avec un petit divan et une télévision, une table basse, une salle à manger avec une table et quatre chaises autour, un comptoir où derrière se trouvait la petite cuisine.
La décoration,  ça m'était assez égal puisque je n'ai jamais vécu dans une maison décorée avec goût, c'était terne et sombre.  Ici, les murs étaient couleur crème, la couleur était fraîche et je trouvais cela joli. Il y avait une grande baie vitrée derrière la table de la pièce principale qui s'ouvrait sur un petit balcon.

Je n'avais pas besoin d'autant mais tant qu'à finir ma vie ici, autant vivre correctement. 

Hongbin m'aidait à monter mes affaires, enfin il montait mon unique valise à ma place. C'était tout ce que j'avais, des vêtements et ce qu'il a insisté que je prenne. Nous rangions le tout dans mon armoire trop grande pour la garde robe bien mince que je possédais.
Nous allions ensuite dans divers magasins ensemble malgré ma lourde réticence afin de "donner un peu de vie" à mon habitat et de "requinquer" cette garde robe.

Il m'avait acheté des tonnes de vêtements en tout genre et en toutes couleurs mais rien n'y fit de mon interdiction: tel un enfant, il me tirait la langue avant de partir vers les caisses en me criant "Nianiania, je t'écoute pas!!" .
Il portait les lourds sacs de ses achats qui les fatiguaient mais continuait de les encaisser sur ses avant-bras; et ce malgré mon insistance. C'est qu'il savait se montrer très persuasif et charismatique. Je ne pouvais que céder.

Il a beaucoup fait l'enfant et je me suis plusieurs fois surpris à sourire en écoutant ses bêtises. Nous étions rentrés en voiture puis installé les fruits de nos achats: quelques décorations que j'avais "choisies", mes vêtements et la nourriture. Il n'avait plus dit un mot ni esquissé un seul sourire depuis que nous avions passé le pas de la porte, et même si son comportement jusqu'ici m'était égal,  je ne pouvais m'empêcher de devenir curieux quant à son changement d'humeur si soudain. Était-il triste que nous nous quittions? Nous n'avions passé que trois ans ensemble, ce n'est pas comme s'il était mon frère depuis les couches, si? Et puis comment a-t-il pu s'attacher à moi? Un garçon qui n'a jamais aligné plus de cinq mots ni presque jamais souri... 
À cette seconde où tout était enfin en place et le lieu prêt à être habité, Hongbin, me faisant sursauter, se retourna vers moi. Il n'avait pas réfléchi et avait directement posé ses lèvres sur les miennes, me serrant dans ses bras. Je me crispai de tout mon long, trop d'émotions dans ma tête et une seule question: 

"IL FAIT QUOI LÀ ?"

C'était probablement la dernière fois que j'allais le voir ce qui aurait peut-être pu expliquer cet agissement mais il n'en restait pas moins mon frère! De toute façon, je ne connaissais même pas la nature de cet acte, ni sa signification. peut-être est-ce normal? Peut-être ais-je tout faux, ou sûrement une habitude à lui.
Il n'avait pas quitté mes croissants de chair en mouvant les siens, et je ne pouvais pas me  défaire puisqu'il était... beaucoup... plus fort que moi. Et puis même si c'était étrange, c'était plutôt plaisant, pour être franc. J'essayais donc de l'imiter afin qu'il n'ai pas l'impression d'être le seul à me dire au revoir. En fermant les yeux, et en tentant de mouvoir ma bouche contre la sienne. Je le repoussai ensuite avec violence quand je sentis ce qui me semblais être sa langue et le regardais avec d'immenses yeux, concurrençant ce pauvre Kyungsoo. J'étais vraiment en état de confusion. Déjà que je ne connaissais rien à la vie, il fallait en plus que cet idiot m'embrouille le peu que je savais. C'était de l'inceste ça, non?