Lui, mon nouveau frère.

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Ma tête tournait, mes membres tremblaient, l'odeur était très étrange.
Je n'étais pas chez moi.
Mes yeux sont fermés, et me brûlent trop pour espérer les ouvrir. Faute d'avoir pleuré je présume.

Tout me revint alors à l'esprit: la gifle, mon coup de poing, ma bataille, les deux avants bras ouverts en deux de ma mère. Je ne parvins pas à pleurer de nouveau, mes larmes avaient trop coulé; mais ma gorge se tordait affreusement. J'étais allongé sur... un lit? Pourtant, les ressorts ne s'enfonçaient pas dans mon dos: ce n'était donc pas mon lit. Un lit d'hôpital ? Non, tout mais pas un lit d'hôpital .
Mon ouïe commença à revenir et j'entendais des murmures près de moi, des voix que je ne connaissais pas. Et puis il y avait cette chose sur mon front, c'était chaud et humide, puis ça dégoulinait sur mes joues. C'est vraiment désagréable...

J'essaie encore d'ouvrir les yeux mais difficilement, la lumière semblait tamisée mais cela me faisait tout de même assez mal.

-Oh, on dirait qu'il se réveille. avais-je entendu.

Quand je parvins enfin à voir un peu plus nettement, quelqu'un était penché sur moi, je sursautai, il tenta de me détendre mais c'était peine perdue.

-chut, ça va, tu n'as rien à craindre ici. me rassurait le garçon souriant avec des fossettes.

Je le regardais tout de même avec méfiance, les sourcils froncés. Qui sait ce que son joli sourire charmeur pouvait cacher. Même si son apparence frôlait les enfants princiers si bien entretenus et plein de bon coeur, je le méprisais tout de même. Il semblait me comprendre car il me  sourit.
-Je suis Hongbin. Ton père est à présent en prison car il a commis des tas de délits, je pense que tu le sais. Et je suis désolé pour ta mère.

J'eus un hoquet de surprise quand il me parla de ma mère. Comment le savait-il? Je voulus me redresser pour me lever et partir mais mon vertige immédiat me fis retomber lourdement en arrière. Ce garçon m'en empêcha en me saisissant les épaules et me replaçant convenablement.

-Ne te lève pas, tu es encore faible.

Comme si je ne le savais pas.

-Truc-bin, sois gentil et tais toi.
-Très bien, je vais te laisser te reposer dans ce cas. dit-il en se levant.
-A-Attends... ajoutai-je.
-Oui ?
-Enlève moi ce truc.

Il rit légèrement et se dirigea vers moi pour retirer le linge humide de mon front avant d'essuyer ce qui avait coulé. Il se rassit alors sur le matelas à côté de moi et je le regardais encore sombrement, même si tout ce qu'il avait fait était pour mon bien jusque là, il avait jusqu'ici agi en toute gentillesse. Maintenant, après tous ces événements, j'étais redevenu le Baekhyun d'avant, celui qui regardait les gens de travers, qui se méfiait et qui se taisait.

-Tu veux me dire comment tu t'appelle?

-Non.

-Tu sais, hyung, il y a une semaine, tu es tombé dans les pommes au milieu de la rue passante. Je passais par là en rentrant de chez mon copain donc j'ai appelé les urgences, quand l'hôpital a appelé chez toi, l'appel a été redirigé vers le commissariat de Daegu et ils nous ont expliqué la situation. Tu n'avais donc plus de famille. À présent, comme mes parents font une sorte de "famille d'accueil" , nous avons rempli les papiers nécessaires. Maintenant, tu es en quelque sorte mon frère.
-Hongbin, tu parles trop. Ferme la.

J'avais fixé ses prunelles avec les sourcils froncés et un visage fermé. Il racontait n'importe quoi. Ce débile souriant ne pouvait pas être mon frère.

-Oui, excuse moi, ça fait un peu trop d'infos pour un réveil qui date d'il y a 10 minutes, c'est vrai. Je te laisse te reposer hyung. Mais je t'apporterais à manger dans une heure. Et si t'as besoin appelle moi.

Darkness Always Enlightens || chanbaekOù les histoires vivent. Découvrez maintenant