Chapitre 3 : 12 Ans Plus Tard...

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  Bien des années se sont écoulées depuis la triste disparition de mes amis. J'ai beau essayer de regarder dans le présent et d'oublier le passé... Je sais malgré moi que je ne m'en remettrai jamais ! Parmi mes deux raisons de vivre, il y en a une qui m'a abandonnée. L'autre est toujours présente et heureusement... C'est ce qui m'a permis de garder l'envie de rester en vie.

  Je m'en veux énormément de ne rien avoir tenté cette journée-là et de m'être enfuis comme un lâche, en laissant mes amis entre les mains d'une mort certaine avec ces deux abominables individus. D'ailleurs, ça me fait penser que je n'ai jamais su qui était ce garçon présent au moment des faits. Je pense qu'il est devenu un meurtrier, comme son père... Enfin bref. Depuis ce désastre, des cauchemars viennent me hanter chaque nuit et ce, pendant ces 12 longues années. C'est eux qui m'ont fait comprendre que mon esprit ne sera jamais en paix. Mes camarades d'enfance me tourmentent sans cesse. La grande question est : est-ce leurs esprits qui me font souffrir ou alors est-ce tout simplement le fruit de mon imagination ? Je n'ai jamais eu de réponse que ce soit à la première ou à la deuxième question. Je me suis résolu à me dire que je n'en aurai jamais. A moins que je puisse leur parler. Seulement, il faut que je me fasse une raison : ils sont morts et il m'est donc impossible de communiquer avec eux... Ils ne reviendront plus.

  C'est cette année-là, en l'an 1992, que j'ai réalisé que je devais faire une croix sur mon passé pour pouvoir aller de l'avant. Pour y arriver comme il se doit, il fallait combattre mes pires cauchemars...

  Cela fait maintenant 1 ans que j'ai quitté la maison de mes parents pour louer un petit studio à San Francisco, en Californie. J'ai déménagé peu après mes 18 ans à "cause" de mes parents. A chaque fois que je les voyais, les mauvais souvenirs de la journée du 12 juillet 1980 resurgissaient en moi. Je n'en veux pas du tout à mes parents, bien au contraire. Ce n'est pas de leur faute, mais... Partir de chez eux m'a fait le plus grand bien, et m'a permis de me changer les idées. Je pensais être tranquille, libéré de mes pensées obscures... Mais apparemment, je me suis trompé. Les cauchemars allaient et venaient dans ma tête.

  Jusqu'à présent, pour m'en sortir avec les impôts et les coûts du studio, tout en poursuivant mes études de vétérinaire, je me suis fait engager pour de nombreux petits boulots comme serveurs, nettoyeur, caissier... afin d'avoir la possibilité payer moi-même mes études. Cependant, mes parents, très fiers de moi, m'envoient tous les mois de l'argent afin que j'ais de quoi vivre sans problème. Je leur en suis éternellement reconnaissant pour leur aide précieuse. Même s'ils sont mes parents, ils ne sont pas obligés de faire ça et je le leur rappelais toujours. Sauf qu'à chaque fois, mes parents me répondaient : "Nous savons que nous ne sommes pas obligés mais tu es notre fils, ça nous fait plaisir de t'envoyer un peu d'argent chaque mois". Qu'est-ce que je ferai sans eux... Même si je m'en suis éloigné, je les aime toujours autant ! Mon amour pour eux n'a pas changé depuis 12 ans. Ils me manquent terriblement...

  Je suis sur mon canapé, les pieds posés sur la petite table basse en bois de chêne, quand tout à coup le téléphone vibre dans ma poche de jean. Le nom de la personne y est affiché et je lis "Maman". Tiens ! Quand on pense au loup. Je souris et décroche mon téléphone avec plaisir.

- Allô ?

- Allô, Mathis ? Fait une voix de l'autre côté du téléphone. Cette voix est plus ou moins distante.

- Oui c'est moi maman. Comment vas-tu ?

- Je vais très bien et toi mon chéri ?

- Ça va super, mentis-je.

  Oui... Je lui ai mentis. En réalité, tout ne va pas comme je le souhaite. En effet, je commence à manquer d'argent. La bourse dédiée aux étudiants ne suffit plus à payer mes études et je n'arrive pas à trouver un job à mi-temps. Comme ça fait un baille que je n'ai pas parlé avec elle, je préfère lui mentir pour ne pas l'inquiété. Inutile d'envenimer les choses, autant y aller en douceur.

- Dis-moi, comment se passe tes études de vétérinaire ? As-tu du beau temps ? Quand reviendras-tu nous voir ? Que fais-tu de beau actuellement ?

- Maman, du calme ! Lui dis-je en lâchant un petit rire amusé.

- Excuse-moi mais je suis tellement contente de te parler. Ça fait maintenant six mois que je ne t'ai ni revu, ni parler. Je commençais sérieusement à m'inquiéter de ne plus recevoir de nouvelles. J'essayais de t'appeler mais tu ne répondais pas et je voulais t'envoyer des lettres écrites mais je ne connais pas ton adresse. Pourquoi es-tu parti sans rien nous dire ? Avons-nous fait quelque chose de mal ? Si c'est le cas, j'aimerais savoir quoi ! S'il te plaît Mathis, ne me laisse pas dans l'ignorance. J'ai besoin de savoir.

  A la fin de ce discours, je perçois des bruits de sanglots. Ma mère pleure. Je ne pensais pas que je pouvais la mettre dans un état pareil. En partant de la maison, je ne pensais pas à mal. Je veux me donner une grosse baffe sur mon visage car ma mère ne mérite en aucun cas de souffrir comme j'ai souffert avec la disparition de mes camarades.

- Maman... Je t'aime, tu le sais n'est-ce pas ? Je suis sincèrement désolé d'être parti comme ça et surtout de vous avoir fait du mal, à papa et à toi. Depuis que j'ai perdu Thomas, Daniel, Clément, Théo et Sonia... Je n'arrivais plus à savoir où j'en étais. J'avais besoin de changer d'air. Ça n'avait rien à voir avec vous et... Ecoute, j'aimerais te voir pour parler plus profondément de tout ça, tu es d'accord ? Par contre, en ce moment je ne suis pas trop disponible alors est-ce que le dimanche de la semaine prochaine te conviendrais ? Je viendrai à la maison comme ça je reverrai papa par la même occasion. D'ailleurs, comment va-t-il ?

- Oh... Mathis... soupira ma mère. J-je t'aime aussi. Bien sûr que je suis d'accord pour que tu viennes à la maison le dimanche prochain. Tu es toujours le bienvenu ici donc viens quand tu veux.

- Merci... Mais tu n'as pas répondu à ma question... Est-ce que papa va bien ? Demandais-je avec inquiétude.

- Je dois y aller mon chéri, j'ai des tas de choses à faire. Bisous mon ange.

- Maman ! ATTE...

  Trop tard. Avant même que je finisse ma phrase, elle raccroche. Et au nez en plus ! Je me fais vraiment du souci... Pourquoi refuse-t-elle de me répondre lorsque je lui demande si mon père va bien ? Il n'y a pas à tortiller, elle me cache sans doute quelque chose. Mais quoi ?

  Il est tard, je dois aller me coucher. Je prendrai le temps d'y réfléchir demain.

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  Hey hey hey ! Salut tout le monde ! Voici le chapitre 3 de notre aventure ! Oui, pour l'instant, je ne parle pas trop de la Freddy Fazbear Pizza et des animatroniques (et je m'excuse auprès des fan de Five Nights At Freddy's) mais patience, ça arrive. C'est juste le temps de mettre en place l'histoire. J'espère en tout cas que ce chapitre vous aura plu. Comme à mon habitude, je souhaite à tous et à toutes bonne journée ou bonne soirée ! Je risque de me répéter mais tant pis. Alors... A BIENTÔT !!!

Five Nights At Freddy's : Si Le Destin Avait Été Différent ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant