Parallèlement

10- On s'enfuit!

Je me retournai vers la porte de la salle quand je vis...

Monsieur Béland se trouvait là devant moi, et il me regardait avec un air de tueur. Si Alice ne m'avait pas raconté ce qu'il lui avait fait, je n'aurais sûrement pas peur en ce moment, mais ce n'était pas le cas. J'avais les jambes qui tremblaient, tout en essayant de trouver un plan pour partir au plus vite. Si seulement Alice était là, elle, elle saurait quoi faire pour nous sortir de ce "QG". Le vieillard en face de moi se décida enfin à prendre la parole:

« Je n'aurais jamais pu croire que ma petite-fille était aussi stupide, par commencer par le fait qu'elle est tombée réellement amie avec toi, il insista sur le réellement, mais aussi parce qu'elle a voulu te protéger de nous. Sauf que maintenant, il est trop tard, Alice ne peut plus te protéger, je n'ai qu'à te tuer immédiatement, et envoyer mon fils s'occuper de ta mère...»

La panique s'empara de moi, il fallait que je m'enfuie, au plus vite. Sauf qu'en regardant rapidement aux alentours, je compris que la pièce était faite pour emprisonner des gens. Aucune issue ne m'était accessible. Il y avait des barreaux aux fenêtres et les portes étaient barrées par sept cadenas, ce qui me prendrait trop de temps à déverrouiller, même si j'avais la clef. Ma mort était presque certaine. Sauf que je ne voulais pas que ma mère meure. Alors je commençai à crier dans la langue de Googa pour demander des secours.

Tout-à-coup, la fenêtre se fracassa et la personne qui était rentrée dans la pièce coupa les barreaux avec des pinces. En deux temps, trois mouvements, elle m'attrapa par les jambes et m'emporta de l'autre côté de la fenêtre. Pendant ce temps là, M.Béland tiraient des balles derrière nous par frustration en espérant nous atteindre. Malheureusement pour lui, il n'avait pas le moindre visou.

Une fois à l'extérieur de la pièce, la personne qui m'avait sauvée montra enfin son visage. J'avais de la misère a y croire, c'était Googa qui était venu! J'allais lui poser une question, quand il m'interrompit en mettant ma main sur ma bouche. Pourquoi tout le monde me fais toujours ça! Je suis née avec la parole, j'ai le droit de m'en servir!

Googa me pointa les gardes en me montrant un moyen de les contourner. Il fallait passer en arrière des buissons, et grimper sur le balcon de la maison d'à côté. Après, il ne nous resterait qu'à courir du plus vite qu'on le pouvait en espérant qu'ils ne nous auraient pas vu.

Au moment où j'allais m'enfuir vers les buissons, quelqu'un prit ma main par derrière et me retint pendant que mon ami continuait de fuir sans remarquer que je n'étais plus là. Je m'apprêtais à lui crier de revenir, quand encore une fois on me priva du droit de parole. Je me retournai pour voir qui pouvait bien vouloir m'empêcher de partir. C'était encore une fois ce M.Béland de malheur qui me retenait. Là s'en était trop, pour qui se prenait-il à toujours m'empêcher de faire ce que je voulais! J'enfonçai mon point dans sa figure, et contrairement à ce que je m'attendais, cela ne lui fit aucun effet. Il riait de moi, en disant que je n'avais pas de force.

Ça va faire le non-respect! Il voulait de la douleur, j'allais lui en donner! Au moment où j'allais lui enfoncer mon pied dans l'entre-jambe, je fut propulsée par derrière, dans les bras de Googa. Il m'emmena derrière les buissons, puis sur le balcon de la maison. Nous nous arrêtâmes un instant, question de vérifier si nous étions suivis. Nous étions encerclés, le seul moyen de s'échapper aurait été de rentrer dans la maison, mais nous n'avions pas la clef.

Soudain, sortie de nul par, Alice ouvrit la porte de la maison et nous fit entrer. Je la regardait avec un regard plein d'incompréhension, mais elle se contentait de nous montrer la porte du garage. Pourquoi la porte du garage? J'allais poser une question, quand Alice me coupa:

- Arrête donc de toujours poser des questions! On est pressés, contente-toi de nous écouter pour sauver ta peau!

-Mais...