12- La menace

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Cela faisait maintenant une journée que je m'étais réveillé, et avant de partir de la Floride, nous avions décidé de passer notre dernier après-midi à la plage. Malheureusement, en arrivant sur les lieux, nous nous sommes fait bloquer l'accès à cause de la couleur de peau étrange de Googa.

Tandis qu'un gardien de sécurité expliquait à Alice que nous ne pouvions pas entrer sur le site de la plage, j'en aperçu un autre qui semblait un peu louche. Cela faisait quelques minutes qu'il nous fixait en parlant au téléphone. Bien entendu, je ne pu résister à la tentation d'en savoir plus. Je décidai donc de m'approcher de lui discrètement, pour tenter d'écouter sa conversation.

J'avais l'emplacement parfait, j'étais cachée derrière un palmier tout près de lui. Je parvins à entendre quelque mots et je pu en déduire qu'il parlait bel et bien de moi. Ou en tout cas, de ma famille. Le mot Bélanger était ressortit au moins trois fois depuis que j'écoutait. Il fallait que j'en apprenne plus, je ne pouvais supporter d'entendre mon nom de famille sans arrêts. Malheureusement, je ne pu terminer mon écoute. Une main apparut sur ma bouche, m'empêchant de parler, et on me banda les yeux avec un foulard. J'eus à peine le temps de réaliser ce qui se passait, qu'on m'assomma. Je tombai sans connaissance, encore une fois.

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Point de vue d'Alice

J'essayais de discuter avec le gardien de sécurité, mais il ne voulait absolument rien savoir. Non mais quel raciste! Ce n'est pas parce que quelqu'un a la peau écailleuse qu'il faut l'empêcher d'aller à la plage, les poissons ont des écailles et vivent quand même dans la mer! En plus, la personne concernée, Googa, ne m'aidait même pas à négocier son entrée. Même Nori ne m'aidait pas, c'est sûr qu'elle est généralement un peu timide, mais après un certain temps il faut arrêter d'avoir peur des gens, cela n'a aucun sens. Quand même, cela veut dire que ceux qui sont timides, donc qui ont peur de parler aux gens, auraient peur d'eux-mêmes, puisqu'ils sont des personnes, eux aussi.

Ma réflexion commençait à être un peu hors sujet, alors je décidai de recommencer à me concentrer sur les arguments à donner au gardien de sécurité. D'ailleurs, une chance que je savais bien parler anglais, car je n'aurais jamais pu argumenter sur les droits de mon ami. Justement, le gardien décida d'appeler son gérant pour venir régler notre situation. Par contre, il fit une terrible erreur, celle de partir avant l'arrivée du gérant en question. C'était notre chance, nous allions pouvoir aller dans la mer!

Je me retournai pour dire à Googa et Nori de se dépêcher à entrer sur la plage avant que nos amis en uniforme arrivent, mais bien sûr, il fallait qu'il y ait encore un problème! Nori avait disparu! Bien sûr, il n'avait pas paru utile à Googa de m'en parler! J'étais vraiment en colère contre moi-même et encore plus contre cet incompétent vert, ce qui m'empêcha totalement de me concentrer. Pourquoi avait-il fallut qu'elle disparaisse?

Après avoir pris quelque secondes pour réfléchir, j'eus une idée brillante pour la retrouver: J'allait l'appeler sur son cellulaire et elle pourrait sûrement me dire ou elle était. Peut-être qu'elle était simplement partie aux toilettes après tout. Je composai son numéro en ordonnant à ce Googa de vérifier si Nori arrivait. C'était peut-être la seule situation dans lequel il serait efficace.

Cela faisait plusieurs secondes que j'attendais, et c'était toujours sans réponse. Il fallait se mettre à l'évidence, ce n'était pas avec son téléphone que j'allait retrouver Nori. Soudain, j'entendis une sonnerie qui provenait des palmiers! Elle était forcément là à nous attendre pour rire de la blague qu'elle nous avait préparée. En tout cas, c'était la seule explication qui me semblait valable.

Je fis signe à Googa de s'approcher des palmiers sans faire de bruit, question de faire le saut à notre amie. Il fallait se venger de son petit coup. Nous approchâmes tranquillement pour finalement crier: "Boo!"

Aucune réponse, car bien évidemment nous nous étions trompés. Nori ne se cachait pas derrière les palmiers, mais sont téléphone quant à lui était bien là, ainsi que les lunettes Bélanger Inc. En les observant de plus près, je remarquai une puce GPS microscopique sur la lentille. C'était ingénieux, mais cela voulais dire que ma famille savait exactement où nous étions depuis le début. J'enlevai la puce des lunettes et la collai sur une voiture téléguidée du magasin de jouet le plus proche. J'allais au moins réussir à brouiller les pistes de mon salle grand-père. Maintenant, il ne nous restait plus qu'à trouver Nori, mais ce ne serait pas chose facile. Où pouvaient-ils bien l'avoir emmener?

Bien sûr, je n'eus pas besoin d'y réfléchir très longtemps, à peine deux minutes après avoir été porter la puce sur la voiture, que le téléphone de Nori sonna; on avait envoyé un texto. Le texto disait:

" Rendez-vous à 16h dans Magic Kindom au manège: Under The Sea - Journey of The Little Mermaid avec les lunettes, ou je tue Nori "

Bien sûr, la signature en bas n'était nulle autre que celle de mon grand-père démoniaque.

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Point de vue de Nori

Cela devait faire au moins une heure que j'attendais dans un coffre sans rien voir. On m'avait bandé les yeux et attaché les mains, mais je sentais les parois du coffre. Je manquais d'espace pour pouvoir m'allonger. Soudain, je me sentis propulsée dans le vide et plus rien ne me retenais. Le coffre s'écrasa sur le sol et le choc de l'impact fit tomber le bandeau que j'avais sur mes yeux. Il n'y avait qu'un petit trou qui me permettait de voir à l'extérieur, et je ne reconnaissais pas du tout l'endroit où j'étais. À l'extérieur, tout était bleu, on aurait dit que j'étais dans l'océan. C'était vraiment étrange, je ne pouvais pas être dans l'eau, puisque rien ne rentrait dans le coffre mais pourtant, j'en avais la nette impression. J'essayai de me défaire de mes menottes, mais sans succès. J'entendis des voix au loin:

- Vous croyez qu'ils vont venir?

- C'est certain, ils tiennent trop à leur Bélanger préférée pour l'abandonner ici.

C'était la voix de M.Béland, il parlait avec un autre homme dont je ne reconnaissais pas son identité. Ils devaient avoir tendu un piège à mes amies, sinon pourquoi parler de cette manière? Il fallait vraiment que je trouve un moyen de les contacter, car ils couraient un grave danger. La question seulement, c'était comment faire pour y arriver?

Je n'eus pas le temps de réfléchir plus longtemps, qu'un œil se pointa directement dans le trou du coffre. Impossible de ne pas le reconnaître, car il n'y a qu'un œil comme celui là...

***

Enfin un nouveau chapitre!

Yéééééééééé!

Je me suis donné comme résolution de recommencer à publier un chapitre par semaine, on verra ce que ça donnera.

J'espère que vous avez aimé ce chapitre :)

Vous pensez que c'est l'œil de qui?

La suite la semaine prochaine!

xxx Gryffa xxx

ParallèlementOù les histoires vivent. Découvrez maintenant