2- Un homme Lézard

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Il avait la peau identique à celle d'un lézard, ou bien un dragon, je ne sais pas. Ses écailles étaient d'un
vert brillant et éclatant, il semblait venir d'une autre planète, ou bien d'un monde parallèle. Je suis très sérieuse, il était anormal. Peut-être était-il né d'un croisement d'un humain avec un lézard? Ou bien c'était un genre de super-héros comme dans les films, qui pouvait se transformer en reptile. Toutes les hypothèses me venaient en tête, il faut dire que j'avais une imagination débordante. Les gens qui étaient tout près de lui s'éloignèrent, prient de dégoût pour cette étrange personne. Franchement! Vous avez quand même 15 ans! Vous pouvez accepter les différences! Bon, il faut dire que moi aussi j'avais de la difficulté à accepter qu'il soit aussi affreux. Moi qui croyait que le nouveau serait le plus beau du monde, il faut croire que je m'étais trompée. Malgré cela, je m'hésitai à m'approcher, il fallait que j'en apprenne plus. J'essayais de mon mieux pour engager une conversation:

- Salut, comment t'appelles-tu? me risquai-je

- Pourtipfiuta?

- Quoi? Désolée, je n'ai pas compris.

- Pourtipfiuta?

- Youhou! Tu te fous de moi?

- Pourtipfiuta? Ki grof froidigute bah.

C'est quoi cette histoire? Soit il se fou de moi, soit il ne parle pas notre langue. Bon, il fallait bien que j'apprenne son nom, je pu lire sur son bureau le nom: Antipoutititi. Ok, maintenant je pouvais comprendre qu'il n'était vraiment pas d'ici. Alors notre conversation de tantôt devait ressembler à:

- Salut comment tu t'appelles?

- Quoi?

- Quoi? Désolée je n'est pas compris.

- Quoi?

- Youhou! Tu te fous de moi? 

- Quoi? Je ne comprends rien.

Je me retourne et je vois tout le monde qui me regarde. Oh merde! J'avais dis ça à voix haute! Alice arrive vers moi en riant:

- Tu te parles toute seule maintenant?

- Hahaha... Très drôle, répondis-je sarcastiquement

- Mais sérieux pourquoi tu faisais ça? Les gens te regardent encore plus bizarre que quand ils regardent le nouveau.

- Longue histoire, mais ne t'inquiète pas, je ne suis pas folle.

Pas folle... Oui on peut dire ça, mais toute la classe me prenait pour une débile qui se parlait toute seule! Bravo Nori, tu viens de te démarquer dès la première journée! Maintenant, il ne te reste plus qu'à répondre les carottes sont poilues à 2+2 en cours de math et tu n'auras plus de réputation! Oui, ça c'est une longue histoire qui avait vraiment baissé ma réputation, des personnes m'en parlaient encore. C'était il y a deux ans, en secondaire 1, le prof de math voulais voir notre talent en math. Alors il nous avait posé des questions des plus faciles aux plus difficiles. Moi, je n'écoutais pas du tout, j'étais bien plus préoccupée à décorer la couverture de mon agenda vraiment laid. Sérieux, j'ai l'impression que les couvertures empirent à chaque année. Bref, après avoir poser les questions du style 1 pommes plus une pomme ça égale combien de pommes, il en était venu à me demander 2+2. Comme j'étais totalement dans la lune, j'ai répondu la première chose qui me venait dans la tête. Rien de plus intelligent que: Les carottes sont poilues. J'ai vraiment de la difficulté à croire que j'avais quand même réussi à me faire des amis après ça.

« Youhou Nori! Tu es toujours sur notre planète? La cloche viens de sonner, on va être en retard!»

Merci Alice, j'avais complètement oubliée que j'étais encore à l'école, dans ma tête, je devais sûrement être dans un rêve, l'histoire avec Antipoutititi ne semblait pas être réelle du tout. Je me dépêchai de prendre mon cartable de science et partis en courant vers mon cours, j'avais une petite chance d'arriver à l'heure si je me dépêchais. Alice me suivait en me rappelant la règle qui dit qu'on ne doit pas courir dans l'école. Il faut croire que je ne l'avais pas entendu, car je continuais de courir, pour finalement foncer dans un prof. Génial! J'allais encore me ramasser un manquement la première journée! Je me tournai en arrière, et vis qu'Alice n'était plus là, tu parles d'une amie! Elle me laisse toute seule avec mon problème! J'avais foncé dans un professeur que je ne connaissais pas, il avait l'air d'avoir au moins 60 ans, avec ses cheveux tous gris et ses petites lunettes rondes. Juste à l'entendre parler, c'était assurément un prof de français.

- Bonjour, il est considérablement inacceptable de commettre un acte aussi irrespectueux dans cet établissement scolaire. Vous allez mériter un gros châtiment, petite impertinente!

- Mais monsieur, je ne voulais pas vous foncer dedans, je voulais seulement me rendre à mon cours à l'heure...

- À ce que je peux constater, c'est raté, répondit-il au moment où la cloche sonna

- Alors, je peux aller à mon cours, maintenant? me risquai-je

- Oh ça non, je vous envois tout de suite à la relance!

La relance! Non mais il est fou! La relance, c'est l'endroit où on envoie les élèves qui n'agissent pas bien en classe. Depuis le tout début de mon secondaire, jamais on n'avait envoyé un seul élève de ma classe là-bas. Pourtant, certains avaient même fait sortir le professeur de la classe tellement ils étaient dérangeants! Et moi, pour avoir simplement foncer sans le vouloir dans un prof j'allais devoir y aller, c'est n'importe quoi!

**

J'attendais avec impatience qu'on m'envoie cette copie, il vaut mieux de finir cela au plus vite, je me disais. Je regardai ma messagerie et pu voir que le professeur de français m'avait envoyé un travail. Oh non! 20 pages de conjugaisons de participes passés! Je vous le dis, si je le recroise un jour, ce prof est mort! Pour l'instant, je pouvais juste me contenter de faire ce qu'il voulait. J'ouvris le fichier et commença à écrire. C'est après avoir complété la page sur le verbe avoir que je me dis que j'aurais du plus pratiquer mon " Tap-Touche " au primaire. J'étais vraiment lente pour taper à l'ordinateur. Si seulement le papier existait encore! J'aurais sûrement déjà terminé mon travail si ces feuilles si précieuses n'avaient pas été supprimées avec cette #$%?! de crise de pollution. Le professeur d'univers social me tira de mes pensées en entrant dans la salle avec un élève. Oh non, pas lui! Antipoutititi venait tout juste de rentrer avec le prof, qui semblait très en colère. Il expliqua au superviseur que son élève n'arrêtait pas de répliquer avec des paroles incompréhensibles qui semblaient venir d'un langage imaginaire. C'est pour cette raison qu'Antipoutititi se trouvait dans ce local. Je m'empêchai de rire face à la situation, car si il avait été envoyé ici à cause de son langage, il allait sûrement lui arriver la même chose à chaque cours, peut importe la matière. Le superviseur pointa la place juste à côté de moi, je compris alors que c'était là que ce monstre allait s'installer. Non s'il vous plait! Ne me faites pas vivre ce supplice! Malgré cela, quand je vis qu'Antipoutititi ne savait pas du tout ce qu'il devait faire, je décidai de l'aider. Je tentai du mieux que je pouvais de lui parler avec des signes, pour lui faire comprendre qu'il devait copier. Il sembla avoir comprit, car il me fis un signe de tête et commença à taper, peut-être que finalement, il saurait se débrouiller en classe?

***

Et puis? Comment vous avez trouvé? Le prof de français, vous le trouver trop sévère? xD

Bref, la suite au prochain chapitre :p

Je suis vraiment désolée, j'ai un peu de retard sur mon chapitre, j'ai eu beaucoup de choses à faire en fin de semaine. J'essayerai de publier mon 3ème chapitre un peu plus vite :)


xxx Gryffa xxx

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