2. PDV Harry

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Je roule comme un fou à travers la ville. Je brule des feux, coupe des voies et grille des stops. Je me fiche de tout et de tout le monde. Je maudis toutes les personnes que je croise parce qu'elles vont bien alors que Louis...J'accélère encore plus.

J'arrive chez nous comme un fou. Je cris de rage. Je suis hors de moi. Je casse des vases, tire les rideaux et éventre des coussins, mais ça ne me soulage pas. Je pleure, parce que ce n'est pas juste. Louis est la meilleure personne que je n'ai jamais rencontrée. Toujours prêt à aider les gens dans le besoin. Pendant que des monstres vivaient jusqu'à devoir se servir d'une canne, mon Louis allait mourir.

J'ai l'impression que mon cœur voulait quitter mon corps. Je pleure encore plus. Je ne pourrai pas vivre sans lui. Il fallait que je trouve un moyen de le sauver. Oui c'est ça ! Si je trouvais autre chose, il pourrait rester en vie. J'essuie mes larmes en souriant comme un dément. Je titube jusqu'à son bureau pour utiliser son ordinateur.

Je fais des recherches sur les moyens de guérir une tumeur, il doit y avoir un moyen ! Forcément ! C'était sûr.

Je suis absorbé par l'écran quand j'entends un cri provenir du rez-de-chaussée. Je me précipite en bas pour voir ce qu'il se passe.

Louis regarde la pagaille que j'ai laissée. C'est moi qui ai fait ça ? Il me regarde avec incompréhension. Je me rends compte que tout ça n'est qu'un détail, alors je me précipite vers lui pour attraper ses épaules en souriant comme un fou.

« Louis ! J'ai trouvé un neurochirurgien qui est prêt à réexaminer ton cas. Tu sais qu'il y a eu pleins d'erreurs de diagnostiques ? J'ai trouvé pleins de méthodes naturel qui ont marché, j'ai vu des témoignages et...

-Arrête ! Cri Louis en se libérant de mon emprise. »

Je sursaute comme s'il m'avait mis une gifle. Je le regarde sans comprendre. Je ne comprenais rien, j'avais trouvé des moyens pour qu'il reste avec moi, alors pourquoi me repoussait-il ?

Il plante ses magnifiques yeux bleus, emplit d'amour, dans les miens. Je ne voulais pas qu'il me regarde comme ça. Je le détestais de me faire ça.

« Amour, s'il te plait. Je vais mourir, il faut que tu le comprennes.

-Non ! Non ! Je refuse ! Tu dois te battre ! Tu dois...tu dois te battre. Tu peux pas...je ne pourrai pas...Louis... Ma voix se bloque dans ma gorge, je ne peux retenir plus longtemps mes larmes. »

Il me prend dans ses bras et je le serre comme s'il était la seule ancre capable de me maintenir à flot. Je le serre comme si je pouvais lui transmettre un peu de ma vie. J'ai tellement besoin de lui. Pourquoi il ne pleurait pas ? Pourquoi il me réconfortait ?

Il me berce doucement en me chuchotant des mots doux. Mais ça ne faisait aucun effet, il allait mourir.

Je prends son visage dans mes mains pour l'embrasser. J'ai besoin de savoir qu'il est toujours là, avec moi. Il répond à mon baiser, nos lèvres se meuvent l'une contre l'autre. Ce baiser n'a rien de tendre. Il est salé et douloureux. Je finis par enfouir mon visage dans son cou parce que ce baiser me fait trop mal. Il était si désespéré.

Louis joue avec mes boucles, il adore mes cheveux longs. Il s'amuse souvent avec, il entortille une mèche autour de son doigt quand on regarde un film. Il les lisse en me parlant d'un sujet qui le passionne. Il fait rebondir les boucles quand il s'ennuie. Il les agrippe quand nous faisons l'amour. Il les caresse quand je suis triste.

J'ai l'impression de passer une éternité dans ses bras. J'ai mal à la tête d'avoir trop pleuré. En plus j'ai mal partout, nous nous trouvons sur le sol, emmêlé dans une position étrange. Je sentais son cœur battre, il était encore en vie.

« Amour tu te sens un peu mieux ?

-Tu irais mieux si on te disait que j'allais mourir ?

-Tu marques un point. »

Et il se remit à me caresser le dos. C'était bête hein ? C'est moi qui devais le réconforter. Je devais lui dire que tout irait bien.

« Louis ?

-Hmm ?

-J'ai trouvé un neurochirurgien qui pourra examiner ton cas.

-Tu l'as déjà dit.

-S'il te plait Louis. Je me suis levé sur mes avant-bras pour le regarder dans les yeux. Va le voir.

-D'accord. Souffle Louis de résignation. Mais à une seule condition.

-Laquelle ?

-Si son diagnostic est le même, tu acceptes de suivre mes volontés.

-Tu ne peux pas me demander une chose pareille. Tu ne peux pas me demander de te laisser mourir en te regardant avec le sourire. Bordel Louis je t'aime ! Tu ne peux pas me demander ça ! »

Je me suis levé, j'avais besoin de m'éloigner de lui. C'est comme si sa peau me brûlait. Je secouais mes cheveux de frustration. J'entends Louis se lever, mais je ne le regarde pas. Je sens ses mains sur mes hanches et sa tête sur mon omoplate.

« Tu m'en veux ?

-J'en veux au monde entier, mais toi je t'aime comme un pauvre fou.

-Tu crois que j'abandonne trop vite ?

-Oui...

-Harry, je veux juste passer le plus de temps avec toi en étant au meilleur de ma forme. Je veux pouvoir te dire je t'aime jusqu'à mon dernier souffle.

-Ne me fais pas ça...

-Je suis désolé Harry. »

Je me tourne pour le prendre dans mes bras. Peut-être que j'étais puni parce qu'un être aussi pure que Louis m'avait accordé son amour. Peut-être que je ne méritais pas son amour et que c'était un jeu malsain pour me faire regretter mon pêché.

« Quand est ce que l'on va voir ton neuromachin ?

-On peut prendre l'avion demain, il est à Seattle.

-D'accord, je veux bien faire des efforts si ça peut t'aider.

-Merci. »

Je le serre un peu plus près de moi. Même s'il a l'air d'avoir abandonné, moi je ne le laisserai pas mourir sans m'être battu de toutes mes forces.

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J'espère que vous allez bien mes chatons 😽!

Nous sommes mercredi donc voici un nouveau chapitre !

Alors que pensez-vous de ce chapitre?

De la réaction de Harry?

Du choix de Louis?

Je vous fais pleins de bisous et je vous dis à vendredi pour coup de foudre

Bisou, bisou 😘😘

Jusqu'à ce que la mort nous sépare [L.S]✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant