12. PDV Harry

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Plusieurs jours sont passés depuis notre rendez-vous catastrophique. L'état de Louis s'est détérioré, il passe ses journées à dormir.

Je n'arrive pas à rester dans la même pièce que lui sans ressentir une douleur immense. Je passe alors mes journées à ranger la maison et à cuisiner dans mon restaurant.

Zayn passe le plus clair de son temps chez nous, il s'occupe de Louis pendant que je me morfonds. Je m'en veux, mais je n'y arrive tout simplement plus. J'ai vraiment cru que je pourrais affronter sa mort, que je pourrais le soutenir, j'y ai vraiment cru, mais je ne peux pas. Plus je le vois mal, et plus je réalise que toute cette histoire est vrai.

Je revois tous les moments que nous avons passé dans cette maison et je n'arrive pas à me faire à l'idée. Louis allait mourir.

Je lève les yeux vers le haut des escaliers, Zayn les descend avec un teint blafard. Je m'inquiète de le voir ainsi, alors je me dirige vers lui. Mon regard se dirige alternativement entre Zayn et le haut des marches.

« Harry...Louis ne va pas bien. Me dit Zayn d'une voix emplie de tristesse.

-Je sais. Je souffle d'une petite voix.

-Sa famille viendra quand ?

-C'est seulement sa mère qui vient, Louis ne voulait pas que ses sœurs le voient affaibli. Il était tellement triste de ne pas pouvoir retourner en Angleterre...

-Je sais, il m'en a parlé tout à l'heure. Harry ? Continua Zayn d'une voix hésitante.

-Oui ?

-Va le voir, tu ne peux pas l'éviter plus longtemps. »

Je savais qu'il avait raison, mais je n'y arrivais pas.

Zayn me lance un regard compatissant, je lui fais un petit sourire de remerciement. Il me sert dans ses bras puis il s'en va.

La maison est soudainement calme, comme un tombeau. Ce silence me rendait fou, il fallait que je sorte d'ici. Je suffoquais, j'avais l'impression d'être en train de me noyer dans une eau épaisse.

J'avais ouvert légèrement la porte d'entrée, lorsque j'attends du bruit derrière moi. Je me tourne et me trouve nez-à-nez avec Louis. Il se maintient difficilement debout grâce à la rambarde de l'escalier.

Sa peau est aussi blanche que du papier de riz, ses traits sont tirés, des cernes immenses s'étalaient sous ses yeux d'un bleu terne.

Je me précipite vers lui pour l'aider, j'ai peur qu'il ne tombe et se blesse. Je tends la main pour le soutenir, mais il la repousse durement. Il me lance un regard empli de colère avant de continuer difficilement son chemin. Je me mors la lèvre, je m'en veux tellement.

Après un temps, il réussit à descendre les escaliers. Il se dirige vers la cuisine, je le suis à la trace.

Il se sert un verre d'eau puis il s'assoit sur l'une des chaises de la cuisine.

« Pourquoi tu ne m'as pas demandé de t'apporter de l'eau ?

-Tu serais venu ? Crache Louis sans me regarder.

-Je...je me sentais dépourvu face à sa colère.

-Tu quoi ? Me lança Louis en se tournant vers moi les yeux noirs de colère. Tu ne serais pas venu parce que la vue de ton mari mourant te dégoute ?

-Ne dis pas des choses comme ça ! Tu ne me dégouteras jamais ! Je...je n'arrive tout simplement pas à me faire à cette idée.

-Et tu crois que moi... »

Louis ne parvient pas à terminer sa phrase, du sang se met à couler de son nez. Il l'essuie du dos de sa main. Il regarde ce liquide carmin avec incompréhension puis pose ses yeux sur moi.

Tout se passe en une fraction de seconde. Les yeux de Louis se révulsent. Il tombe par terre comme une masse et se met à trembler.

Je me mets à crier. A pleurer. J'ai l'impression que mon sang se glace. J'ai froid. J'ai chaud. J'ai la tête qui tourne. Mon cœur bat si fort que j'ai l'impression que je vais m'évanouir.

Je prends mon téléphone d'une main tremblante et j'appelle les secours. Une fois ça fait, je me dirige vers Louis. Je ne sais pas si je dois le toucher, j'ai peur de faire plus de mal que de bien. Je me sens démuni. Il tremble encore. J'ai si peur.

Je le prends finalement dans mes bras, j'essaye de calmer ses tremblements en serrant son corps près du mien.

Je chuchote des mots réconfortant en espérant qu'il les entende. J'avais une bile amère dans la bouche.

A un moment son corps se tétanise. Je n'ai jamais eu aussi peur de ma vie, Je ne voulais pas que Louis meurt dans mes bras. Je me suis mis à crier, pris de panique. Je secoue Louis pour le faire réagir. J'ai la vue brouillé par mes larmes. Qu'est-ce que je dois faire ? Il ne pouvait pas mourir maintenant !

Je sens que l'on me tire par derrière. Je me débats en criant, je ne voulais pas lâcher Louis, il risquait d'avoir froid sans moi. Il avait besoin de moi.

On prend durement mon visage en coupe, un ambulancier m'explique alors qu'ils allaient s'occuper de Louis et qu'il fallait que je reste calme.

« Il m'en veut. Il ne peut pas mourir maintenant. Il m'en veut. C'est à cause de moi. Je ne voulais pas, mais j'avais si peur. Je baragouine entre des sanglots hachés.

-Monsieur, s'il vous plait calmez-vous ou nous ne pourrons pas faire notre travail. M'explique l'ambulancier. »

J'hoche la tête pour lui montrer que j'avais compris.

Je les vois emporter Louis sur un brancard. Je ne sais même pas s'il va mieux ou si c'est la fin.

Je monte dans le camion avec eux. Je tiens fermement la main de l'homme de ma vie. Je parviens à respirer en voyant un rythme régulier sur le moniteur. Il est vivant. Il est encore vivant.

Après ça, tout n'est que brouillard. Je ne comprends pas ce que me disent les urgentistes. Je n'écoute pas les paroles de l'infirmière. Je me laisse diriger comme un vulgaire pantin à travers l'hôpital. Le médecin de mon mari me parle, il dit des choses sur la tumeur, mais je n'écoute pas. C'est comme si j'avais du coton dans les oreilles. J'arrive à capter des bribes de mots. Je crois que la tumeur a grossi. Je me fiche de ça, je veux seulement voir Louis et m'excuser.

Il est étendu sur ce lit d'hôpital, les yeux clos. Si je n'entendais pas le bip régulier de la machin relié à son cœur, je croirais qu'il est mort tant son teint était cadavérique.

Je m'approche doucement du lit, je ne voulais pas le réveiller. Je m'installe sur une chaise près de lui. Je prends délicatement sa main dans la mienne, elle est froide comme d'habitude.

Je retiens un sanglot. Mon ange était si faible.

Je sens une légère pression sur mes doigts. Je lève les yeux et je vois Louis me sourire.

« Je suis désolé d'avoir était aussi bête. Ma voix tremblait, j'avais une boule brulante de tristesse au fond de la gorge. »

Il sert un peu plus ma main puis secoue la tête, comme pour me dire que ce n'était rien. Son sourire s'agrandit et il finit par fermer les yeux.

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Bonjour mes chatons 😿...

Ça doit être à cause de la chanson, mais je me sens mal après l'écriture de ce chapitre. J'adore cette chanson et le film! Je l'écoute en boucle et du coup je suis encore plus mal xD. Bonjour le masochisme quoi.

Bref, qu'est ce que vous pensez du chapitre? Pas top hein?

On sent la fin approcher, et c'est un peu triste quand même.

J'espère que vous aimez toujours autant mes histoires, n'hésitez pas à me le dire en commentaire, ça me ferait super plaisir 😁.

Bon je retourne pleurer dans mon coin, mais avant ça je vous fais pleins, pleins de bisous et je vous dis à vendredi pour coup de foudre!

Byeeeeee 👋

Jusqu'à ce que la mort nous sépare [L.S]✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant