Chapitre 12

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De nos jours : Lui :

Je ne sais pas combien de fois nous avons fait l'amour c'est pour cela que ce matin quand nous nous levons il est déjà onze heures, elle ne dort plus je le sais mais elle n'ouvre pas ses yeux, peut-être qu'elle n'assume pas ce qui s'est passé, en tout cas moi je ne regrette rien. Je profite qu'elle ne me voit pas pour la regarder, c'est vraiment une très belle femme, je me demande toujours ce qu'elle a bien pu vivre pour en avoir mal à l'âme.

Je me lève discrètement et pars nous préparer un bon petit déjeuner, je fais réchauffer des viennoiseries et prépare un bon café, je prépare un plateau avec deux bols fumants, deux verres de jus d'orange et les croissants puis porte tout ça dans la chambre. Je ne me reconnais pas, je n'ai jamais fait cela de ma vie.

De nos jours : Elle :

Cela fait un moment que je ne dors plus mais je suis tellement bien que je n'ai pas envie d'ouvrir les yeux et d'affronter une nouvelle journée. Cela faisait longtemps que l'on ne m'avait pas fait l'amour ainsi, il est le seul à savoir me donner ce que j'aime, il en a toujours été ainsi.

Je l'entends dans la cuisine, je ne sais pas ce qu'il prépare mais ça sent bon et me donne faim.

De nos jours : Lui :

Lorsque j'arrive dans la chambre elle fait style de s'étirer et d'ouvrir les yeux, cela me fais sourire mais je ne dis rien, je pose le plateau à même le lit et lui fais un bisou sur le bout du nez :

-         Bien dormi ? lui demandais-je

-         Audrey : Voui... et toi ? dit-elle

-         Non, tu as pris toute la place... non je plaisante j'ai dormi comme un bébé

-         Audrey : Et toi tu as ronflé, répondit-elle du tac au tac

Elle cache sa nudité en prenant son petit dèj comme si je ne connaissais pas son corps par cœur, je trouve ça attendrissant.

-         Quand est-ce que nous deviendrons complices comme avant ? lui demandais-je sérieux

-         Audrey : Je ne sais pas si nous pourrons le redevenir, dit-elle tristement

-         Pourquoi ? Qu'est-ce qui nous en empêche ? dis-je surpris

-         Audrey : La vie, ma vie, ta vie, et le temps qui est passé, répondit-elle nostalgique

-         Je ne veux plus te faire du mal, dis-je. Ne plus te faire souffrir ou t'en vouloir de m'avoir laissé tomber dans une explication

-         Audrey : Ne dis pas ça, tu ne sais pas ce que la vie nous réserve, dit-elle évasive

Elle m'inquiète lorsqu'elle parle comme ça, son secret doit être vraiment lourd à porter qu'elle ne veuille pas le partager de peur d'éclabousser les autres avec en le dévoilant.

-         Et si pour changer tu venais chez moi, me dit-elle enjouée

-         Pourquoi on n'est pas bien là, dis-je avec un air coquin

-         Audrey : Si bien sûr, mais on pourrait inaugurer mon appart, dit-elle sur le même ton

-         Je suis partant, j'aimerai voir où tu vis, dis-je curieux

Nous nous préparons, prenons quelque affaires et ensuite, après avoir fermé mon appart, nous partons chez elle, c'est à une demi-heure de marche de chez moi, mais comme il fait doux et que nous avons le temps, nous décidons d'y aller à pied. Arrivés devant chez elle, elle m'annonce que c'est au troisième étage sans ascenseur, cela ne m'effraie pas donc nous montons, elle ouvre la porte et me laisse rentrer, je regarde tout autour de moi, c'est super joli il y a un coin cuisine et un salon en bas puis un escalier qui mène à la chambre et salle de bain, c'est petit mais coquet.

De nos jours : Elle :

Nous voilà dans mon appartement, il n'est pas très grand mais moi je l'aime bien et suis fière de lui montrer, il est le seul à y mettre les pieds, je n'ai jamais fait rentrer personne. J'ai un peu le stress alors je compte sur lui pour détendre l'atmosphère

De nos jours : Lui :

-         Par quelle pièce veux-tu commencer, la taquinais-je

-         Audrey : Prenons un café avant tout... pour nous exciter un peu, répondit-elle d'un air mielleux

-         Oh ! Mais je n'ai pas besoin de café pour être excité, toi me suffit, murmurais-je

-         Audrey : Je te reconnais bien là... Bon alors disons deux café dit-elle en riant

Comme prévu nous avons inauguré toutes les pièces de son appartement, je crois que si je continue à cette allure, demain je vais reprendre le boulot sur les rotules, mais pour le moment c'est le dernier de mes soucis, j'ai l'impression de vivre un rêve.

Entre chaque pause, j'essaye de faire parler Audrey discrètement, mais elle s'est tellement refermée ou protégée, je ne sais pas, que rien ne transparait, je suis même à la recherche d'indice dans son appartement, sa déco, ses photos, tient il y en a même une de nous il à l'époque du lycée, l'époque où tout à commencer à aller de travers, pourquoi garde-t-elle se souvenir là exactement ? Ce n'est pas un des plus joyeux, du moins pour moi.

-         On était beaux tu ne trouves pas ? me dit-elle par-dessus mon épaule

-         Ouais, on était des gamins, on ne connaissait rien à la vie, dis-je indifféremment

-         Audrey : L'insouciance n'est-ce pas ce qui fait tout le charme ? répondit-elle

-         Peut-être, elle permet juste de vivre l'instant présent, mais que provoque-t-elle sur l'avenir ?

-         Audrey : On ne le sait pas, c'est aussi ce qui fait son charme... ou notre perte, finit-elle dans un murmure

-         Allez assez de nostalgie pour la journée, dis-je pour changer de sujet

-         Audrey : Tu as raison, au fait je t'ai jamais dit... pour me faire quatre sou à une époque j'ai posé pour des photos... pas de charme t'emballes pas, dit-elle en rigolant

Tu aurais pu, tu es magnifique... tu me montres ?demandais-je curieux

Tu étais ma promiseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant