Tu étais ma promise

Chapitre 6

                  

Tout le monde se met à rire, peut-être même un peu trop ou un peu trop fort, car le chef passant par là nous fusille du regard, ce qui a pour effet de nous calmer direct ou presque, nous pouffons encore un peu. Pauvre Julien aujourd'hui c'est sa fête à cause de moi, mais il ne m'en veut pas, il dit seulement qu'il se vengera un jour ou l'autre, il est top mon pote !

Le midi je me permets de prendre une pause mais je vais rarement déjeuner avec les autres, pourtant nous avons sur place un restaurant d'entreprise mais cela ne me dit rien, j'ai ordinairement peu faim. Je me cale en salle de repos avec mon ordi perso et me connecte aux réseaux sociaux afin de voir si cette 'chère » Audrey s'y trouverai, à condition bien sûr qu'elle n'utilise pas un pseudo.

Je fais choux blanc, rien de rien, je ne trouve aucune information sur elle, j'aurais aimé trouver ne serait-ce qu'une seule petite chose ou photo qui aurait pu me servir contre elle, car sous mon apparence joyeuse d'aujourd'hui, ou mon insouciance en fait se trouve un volcan dans sa phase de montée du magma.

La pause est terminée, ils prennent tous un café et m'en propose un, c'est Mei-Li qui me l'apporte et s'assois à côté de moi :

-          Que fais-tu ? me demande-t-elle en me montrant mon ordi

-          Oh rien d'important, lui dis-je évasif, je surfe c'est tout...

-          Mei-Li : Pourquoi tu ne viens jamais déjeuner avec nous ? demande-t-elle

-          Pourquoi ? Je te manque dis-je taquin

-          Mei-Li : Même pas en rêve, me répond-t-elle. C'est qu'avec toi on rigole bien c'est tout

-          Bonjour le spectacle si tu ris la bouche pleine !! dis-je en souriant

-          Mei-Li : Que t'es con ! Je t'adore t'es génial ! dit-elle en riant

-          C'est ça mon problème... Je suis le super pote rigolo dis-je en faisant la moue

-          Mei-Li : Mais non dis pas ça... Les filles adorent qu'ont les fassent rire, ajoute-t-elle

-          Donc tu m'aimes... Je le savais... Tu ne peux pas me résister, dis-je en riant

-          Mei-li : Pff... Tu es irrécupérable... Je passe mon tour bouffon, dit-elle en me faisant un check avant de partir

J'aime bien cette nana, elle est mignonne et en a dans la tronche, elle se la pète pas et se prend pas la tête non plus, une fille géniale, dommage que je ne sois pas attiré par les asiatiques. Nous reprenons le boulot dans une bonne ambiance ce qui fait que je ne vois pas passer la journée, je range mes affaires et rentre à l'appart avec dans l'idée de téléphoner à Audrey.

Que vais-je lui dire ? Est-ce que je vais l'inviter ? Où ça ? Chez moi ou en extérieur ? Je ne sais pas, je n'arrive pas à me décider, ça tourne et vire dans ma tête au point de me rendre dingue. Faisons les choses dans l'ordre, avant tout rentré à la maison puis prendre une douche et ensuite j'aviserai selon mon humeur.

C'est ce que je fais dès mon arrivée, je suis lavé et parfumé, j'adore être parfumé tout comme j'aime sentir une douce fragrance sur la peau d'une femme, je suis de bonne humeur, je m'installe donc sur mon canapé avec dans une main la carte de visite d'Audrey et mon iphone de l'autre, et j'attends, quoi ? Je ne sais pas, le courage peut-être... puis je me lance et compose son numéro...

Flashback

Je me souviens qu'un jour elle me racontait tous les rêves qu'elles avaient et peu d'espoir de pouvoir les réaliser alors je suis parti en lui disant de m'attendre et je suis revenu avec un pot rempli de sable et où j'avais mis dessus une étiquette qui disait : poussière de lune.

J'ai dit à Audrey qu'il suffisait qu'elle fasse un vœu en tenant le pot très fort contre elle et la poussière de lune étant magique, son vœu se réalisera.

Je ne sais pas si elle a fait un vœu ni même lequel, en tout cas elle ne m'en a jamais parlé, mais je crois l'avoir étonnée et lui avoir fait plaisir avec mon cadeau original

De nos jours : Lui :

Je ne sais pas encore ce que je vais lui dire, ni même si je vais l'inviter à passer chez moi mais je l'appelle :

-          Allo ? dit-elle simplement

-          Allo oui c'est moi, Adrien, précisais-je

-          Salut Adrien, ça me fait plaisir que tu appelles, répondit-elle

-          Dis-moi, est-ce que tu as quelque chose de prévu ce soir ? demandais-je

-          Euh... pas vraiment, dit-elle hésitante

-          Tu veux passer chez moi ? dis-je n'aimant pas son hésitation

-          Laisse-moi un peu de temps et j'arrive, répondit-elle

-          Ok, je t'envoie l'adresse par SMS, à toute, dis-je et je raccroche

De nos jours : Elle :

Je viens juste de raccrocher, c'était Adrien, il veut que je vienne chez lui, j'ai eu du mal à dire oui alors j'ai prétexté avoir besoin de temps, en fait de temps oui il m'en faut, car je ne sais pas comment je vais m'habiller, finalement je décide de faire simple car j'ai peur d'en faire trop, mais je suis vraiment heureuse qu'il m'ait appelé. Allez, je me bouge je ne veux pas le faire trop attendre.

De nos jours : Lui :

Pourquoi a-t-elle besoin de temps ? Et pourquoi cette légère réticence ? Voilà trop de questions et ça m'énerve, en attendant je commande des pizzas et je vais prendre une douche. Lorsque je sors de la salle de bain on sonne à l'interphone, merde ! Je ne suis pas prêt... Tant pis je vais ouvrir... Ouf !! C'est les pizzas... J'ai encore le temps de me préparer, j'enfile un tee-shirt Diesel et un jeans et n'oublie pas de me parfumer... Me voilà prêt, sauf que je ne sais pas quand est-ce qu'elle va arriver, et que je ne sais pas ce que je vais lui dire, mais je me promets de prendre sur moi et d'être agréable au possible.

Je suis dans mes pensées quand on sonne à ma porte, je vais ouvrir et à ce moment-là pour moi c'est un choc, elle est debout devant moi, ses cheveux légèrement en bataille comme si elle s'était préparée à la va vite, un tricot noir tombant sur une épaule et un jeans, elle est tout simplement magnifique, je reste sans voix et inerte

-          Tu me fais rentrer ou on reste là ? me dit-elle en plaisantant

- Excuse-moi, dis-je gêné. Vas-y rentre je t'en prie