Chapitre II :
- Pourquoi tu leur as dit !?
- Il le fallait Maelle.
- Elle a raison, dit ma mère. Pourquoi tu ne nous en as pas parlé ?
- Parce que personne ne doit mourir à cause de moi.
- Ils le méritent, répliquai-je.
- Noah ! clama ma mère.
- Quoi ? protestai-je. Si la sécurité ne fait rien et ne les met pas en isolation, moi je ferai quelque chose.
- Non, ne fais rien, continua ma sœur, je ne veux pas que tu ailles en isolation ou que tu meurs. J'ai besoin de toi.
- Elle est trop jeune pour mourir, dit ma mère. Seulement, tu ne fais rien Noah, on ne peut rien faire.- Où est-elle ? demandai-je faiblement en me relevant.
- Reste allongée, me chuchota Clarke.Après que ma sœur m'ait reconnu, les gardes l'avaient éloigné de moi et avaient trainé Bellamy, Léa, Hana et moi jusqu'à une salle qui se trouvait être le laboratoire de biologie de l'institution :
- Pourquoi on est là ? questionnai-je.
- Les quatre jours dans la forêt sans nourriture vous ont plus qu'affaiblis, expliqua-t-elle. Ils veulent qu'on vous garde ici le temps que vous récupériez.
- Qui ça "ils" ? continuai-je.
- Le conseil Laryen.
- Comment va Léa ?
- Elle a perdu beaucoup de sang, dit-elle. Elle est faible mais elle s'en remettra.
- Où est-elle ? insistai-je.Elle ne répondit pas :
- Je dois la retrouver, annonçai-je en me redressant.
- Non, rallonge-toi, tu es trop faible.Je me rallongeai, à contre cœur. Je regardais mes bras qui étaient égratignés et mes ongles étaient noirs. Clarke m'apporta un petit miroir objectant que sur mon visage c'était la même chose. En effet, j'avais des égratignures sur la lèvre inférieure, au dessus du sourcil gauche et en travers de la joue droite.
Je regardais autour de moi, Bellamy parlait à Octavia, assis sur un lit de fortune d'hôpital, Camille changeait le bandage de Léa et Hana la surveillait. Je remarquai que toutes les tables de cours avaient été arrachées et remplacées par des brancards :
- On a apprit que Léa et Inès étaient sœurs aussi, intervint Clarke, et on a aussi appris qu'elles avaient un frère qui s'est enfuis du bunker.
- Comment il s'appelle ?
- Lincoln, affirma Clarke.
- Lincoln ? répéta Octavia qui avait tout entendu.
- Tu le connais ? demanda Bellamy.
- C'est celui que vous avez séquestré, déclara Hana froidement.
- C'est celui qui a séquestré ma sœur, contesta Bellamy.
- Il m'a sauvé la vie, protesta Octavia.
- Fermez là ! clama Camille. On s'en fout de ce qu'il s'est passé avant, on est tous dans la même galère aujourd'hui et c'est qu'ensemble qu'on arrivera à s'en sortir.
- Elle a raison, dis-je, on s'en fout.
- Dans tous les cas, Raven a finis la bombe, déclara Clarke
- Il n'y aura pas de bombe, annonçai-je.
- Quoi ? clama Octavia.
- Elles ont oublié de nous dire qu'il y avait des réservoirs d'acide ce qui veut dire que tout l'acide se répandra dans les bois si on le fait exploser ce qui nous tuera tous, expliqua Bellamy. Ça vient d'eux aussi ce foutu brouillard.
- On a fait tout ça pour rien... souffla Camille.
- Non, répliquai-je. On n'est pas obligé de faire exploser le bunker. Ils veulent nous attaquer, tout ce qu'on a à faire c'est les arrêter.
- Explique, dit Bellamy sur un ton légèrement interrogateur.
- On fait sauter le pont à l'entrée de la ville. Ils ne connaissent pas le passage souterrain, ils ne pourront pas traverser la rivière qui est trop profonde. Ils se lasseront au bout d'un moment.
- Hum, ça sonne bien, déclara Clarke.À ce moment là, Lana entra dans le laboratoire, tenant ma petite sœur par la main. Je me levai brusquement, malgré les interdictions de Clarke, et me précipitai vers Maelle. Je la pris dans mes bras et fondis en larmes. Elle faisait une tête de moins que moi, elle s'était mise sur la pointe des pieds pour être à ma hauteur. Je la soulevai malgré mon manque de force et la serrai encore plus fort. Ma sœur se mit à pleurer elle aussi avant de me faire un bisou sur la joue. Je la reposai mais elle continua de me serrer, nous faisant tanguer sur nos pieds. J'avais une main callée derrière sa tête, dans ses cheveux, et l'autre entourait son dos :