Chapitre XIII :
PDV INÈS :
Je me réveillai sur le matelas de Jake qui, lui, dormait encore à côté. Je me redressai et passai une main derrière mon crâne. Je crispai ma mâchoire et fronçai les sourcils, j'avais encore mal. Je ne savais pas si Octavia se trouvait encore à l'infirmerie alors j'hésitais à y aller.
Jake bougea et se réveilla. Il me sourit avant de me demander si j'avais bien dormi :
- Ça peut aller, répondis-je. J'ai encore mal.
- Laisse moi regarder.Il s'assit alors derrière moi et passa sa main dans mes cheveux :
- Tu ne saignes plus, ça devrait cicatriser je pense, ça ne semble pas être infecté.
Je passai la tête par dessus mon épaule afin de le regarder dans les yeux. Il balaya mes cheveux de mon visage et fit glisser son doigt sur ma joue. Je me penchai instinctivement vers lui et il effleura mes lèvres, c'était doux. L'atmosphère était paisible, cela me changeait de celle qui pesait sur nous tous les jours. Il passa sa main dans mon cou et se rapprocha de moi. Nos lèvres se rencontrèrent et il demanda un accès à ma langue. Je me reculai rapidement et le regardai, apeurée :
- Désolée.
Je me levai et partis aussitôt en courant, ignorant les nombreux appels de Jake. Je sentai mon cœur battre à toute allure dans ma poitrine. Je n'avais jamais ressenti cela auparavant.
J'entrai en trombe dans la salle d'étude mais me figeai à l'entrée lorsque je vis que Noah et Bellamy s'y trouvaient, ce dernier me regardant comme s'il allait me tuer. Ils étaient autour d'un bureau de classe sur lequel une carte de la ville s'y trouvait. Ils devaient sûrement faire un plan pour tuer les ennemis :
- Tu vas bien ? me demanda Noah qui semblait inquiète.
Je ne répondis pas et fis demi tour. Je me rendai vers le petit parc qui avait été construit pour les lionceaux et pris le mien, Artemis.
Ils grandissaient tous très vite, sûrement dû aux gaz que les ennemis avaient répandu. Ils avaient à présent la taille de lions âgés de sept mois. J'emmenai donc la mienne plus loin afin de l'entraîner à chasser.PDV NOAH :
- Tu ne devrais pas agir comme ça avec elle, dis-je.
- Je devrais agir comment ? Il faudrait que je lui parle et que je lui souris comme si elle n'avait rien fait, comme si elle ne l'avait pas blessé ?
- Bell, tu sais ce que je veux dire. La haïr ne servira à rien, ta sœur va bien et c'est ce qui compte. Tu ne peux pas changer le passé, la détester te mènera nulle part.
- Oh merci grand sage, continua-t-il sur un ton colérique et à la fois ironique, mais je ne veux pas lui parler.
- Putain ce que tu peux être borné ! Je ne te dis pas d'aller lui parler maintenant mais déjà d'arrêter de la regarder comme si tu allais assassiner toute sa famille.Il sourit fièrement avant de reposer les yeux sur la carte qui trônait sur la table et de reprendre avec une intonation plus calme et douce :
- Il n'y a pas d'autre moyen pour les atteindre ?
- Non, répondis-je. À moins que l'on creuse un nouveau tunnel pour passer sous la rivière, il n'y en a aucun.
- Ça semble être une bonne idée.Je fronçai les sourcils et le regardai, essayant de voir s'il était ironique ou pas cette fois là mais il semblait très sincère :
- T'es sérieux ?
- On n'a pas vraiment d'autre choix.J'inclinai la tête, il avait raison. La guerre était inévitable de toutes façons mais il fallait qu'on arrive au moins avec un avantage.
Je baissai alors la tête. Nous n'étions pas prêts à faire cette guerre. Ma sœur n'était pas prête et, la connaissant, elle se faufilera parmi nous. J'avais peur de ne pas pouvoir la contrôler, qu'elle aille trop loin, de la perdre.
Je sentis alors une pression sur mon bras et je tournai la tête. Bellamy me regardait, inquiet :
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