Chapitre III :
PDV NOAH :
Je n'avais pas eu le temps de revoir mes parents et mes amis depuis notre arrivée. Lana m'avait dit que chaque salle de classe de l'institution avait été transformée en "collocation" entre plusieurs familles.
Ayant été informée du numéro de la salle où mes parents se trouvaient, je courais dans les couloirs pour les rejoindre. Arrivée à la porte numérotée deux cent quarante-quatre, j'entrai et découvris que ma famille partageait la pièce avec celle de Morgan.
Lorsque mon père me vit, je me précipitai dans ses bras et relâchai toutes les larmes que je contenais depuis trois mois:
- Ma puce, chuchota-t-il.
Il passa plus de dix minutes à me frotter le dos à essayer de me consoler. Ma mère arriva et m'enlaça à son tour:
- On a eu tellement peur, avoua-t-elle.
- Pourquoi c'est moi qu'ils ont pris? Pourquoi pas quelqu'un d'autre? demandai-je.
- Je n'en sais absolument rien, confia-t-elle. Tu étais partie avec ta soeur en cours et deux agents de sécurité sont arrivés dans la matinée et nous ont tout expliqué. On n'a pas eu le choix.Je voyai mon père, en retrait, qui baissait la tête et se massait la nuque. Il n'avait pas prononcé un mot depuis que ma mère était entrée dans la salle. Tout n'avait pas été très rose entre eux mais je ne pouvais pas penser une seconde qu'ils pouvaient être séparés :
- Ça va mieux entre vous? tentai-je
- Oui, répondit ma mère, encore plus depuis qu'on sait que tu es en vie.J'hochai la tête et entendis quelqu'un arriver derrière moi. Je me retournai et vis Morgan et Lana accompagnés de tous mes amis. Je me dirigeai vers eux et pris Kya dans mes bras. Depuis notre rapide rencontre avant que je ne retourne au camp des cent, je ne l'avais pas revue. J'enlaçai ensuite Medin, Oan, Ally, Shina et Anbu.
Lorsque ce fut le tour d'Alexia, je fus un peu réticente mais je l'étreignis tout de même. J'avais toujours été moins proche avec Alexia qu'avec les autres filles. Elle s'amusait toujours à séduire chaque spécimen masculin qu'elle croisait et je la craignais légèrement, je ne lui ai jamais vraiment fait confiance. Elle avait souvent fait des mauvais coups.
Vint le tour de Dan. J'hésitai, sachant qu'il était amoureux de moi avant que je parte et je ne savais pas si c'était toujours le cas. Ce fut lui qui me prit dans ses bras. Il me serrait tellement fort que je crus que j'allai étouffer, en même temps, il me souffla:
- Tu m'as tellement manqué.
Je me detachai de lui et lui fis un sourire gêné avant d'aller sauter dans les bras de mon meilleur ami, Jean. Il était l'homme le plus important de ma vie, après mon père. Il avait un caractère adorable et je ne craignai pas à ce qu'il tombe amoureux de moi puisqu'il avait toujours eu une préférence pour la gent masculine :
- Tu m'as manqué ma belle ! s'écria-t-il. J'ai tellement eu peur de te perdre, ce n'était pas envisagable pour moi.
Jean me reposa au sol et me fit un baiser sur le front, comme il avait l'habitude de faire. Nous allâmes nous installer dans le parc et ils commencèrent tous à me poser des questions sur comment j'avais survécu, comment étaient les conditions et caetera. Alexia, qui n'était intéressée que par les garçons demanda :
- Il s'appelle comment le gars avec qui tu étais? Parce qu'il est plutôt mignon. - Bellamy, répondis-je sèchement.
- Pas la peine de me répondre sur ce ton là.Je voulus immédiatement changer de sujet. Je leur fis donc part de ce que le sous-chancelier nous avait dit et précisai que les entraînements commenceraient bientôt :