[t/p] était rentrée chez elle, fatiguée par ce meurtre. Prenant une longue douche, elle repensa au jeune homme d'en face. Maintenant qu'elle repensait à lui, elle se rappela qu'il était là quand elle avait tué l'homme en pleine rue. L'avait-il reconnu? Elle ne voulait pas le savoir, et surtout ne préférait pas. Personne ne devait l'attraper, pas avant qu'elle atteigne son but.
Elle voulait être libre. Faire ce qu'il lui plaît, voler, sentir le vent sur sa peau, l'herbe sous ses pieds, vivre normalement sans tuer, sans être obligé de se faire craindre, sans devoir se battre. Elle voulait simplement la paix, simplement être heureuse.
Elle désirait tant choses. Mais comment les atteindre? Comment retrouver ce qui lui a été volé? La peur, la tristesse, la joie, ces émotions avaient disparues, ne laissant là que la haine, la colère, la douleur. Cette sorte de douleur constente, à laquelle on s'habitue de sorte à ne plus la remarquer, la douleur de la solitude, de l'injustice. Elle désirait recommencer sa vie, ne plus refaire les erreurs passées.
Mais hélas, c'était bien impossible. Gâchée, souillée, elle était irrécupérable. Elle devait faire avec sans se plaindre. Mais cette soif de liberté ne s'était jamais calmée, et ne se calmera sans doute jamais. Jamais, tant que cette liberté ne sera pas atteinte. Peut être mourra-t-elle avant de l'atteindre. Non, il en était hors de question, elle allait réussir, un point c'est tout. Sinon, sa vie n'aurait eu aucun sens.*
Sortant tout juste de la salle de bain, elle s'affala sur son matelas.
Demain allait encore être une galère, elle le sentait. Les pensées et les angoissent se bousculaient par millier. Ce ne fut qu'après de longues minutes qu'elle finit par tomber dans les bras de Morphée, espérant trouver la solution à ses problèmes rapidement.Le lendemain, [t/p] avait décidé de sortir encore une fois, étouffant dans sa petite maison. Elle était donc là, marchant dans une direction qui lui était inconnue, ne prêtait pas vraiment attention à quoique ce soit, ni à depuis combien de temps elle marchait. Marcher l'avait toujours aidée à réfléchir.
Alors plongée dans ses reflexions, elle avait fini par monter sur le toit plat d'une maison. Elle aimait être en hauteur, pouvoir tout surplomber, pouvoir regarder le monde tel qu'il l'était vraiment. Elle s'arrêta et observa le monde s'agiter sous elle.
Quand tout à coups, un vacarme se fit entendre vers le bout de la rue. Son attention se dirigea lentement sur un homme... Volant. Il était littéralement en l'air, tirant des câbles s'accrochants aux façades des maisons. Il allait à une vitesse fulgurante. Deux autres personnes suivirent le premier. [t/p] croisa d'ailleurs son regard. Un regard froid, presque glacial, des pupilles grises, ne laissant aucune émotion se dévoiler. Cela ne dura qu'une fraction de secondes, mais assez pour donner des frissons à [t/p]. C'était la première fois qu'un simple regard lui produisait cette réaction, et par les yeux qu'elle avait croisé, elle avait reconnu le jeune homme qui habitait en face de chez elle.
Mais elle se ressaisi rapidement, et commença à les suivre, courant du plus vite qu'elle put. Le mécanisme qu'ils utilisaient l'intriguait grandement, ils arrivaient à voler avec ça.Elle arrivait à les suivre de loin, assez pour que la jeune femme puisse analyser les différentes parties de l'équipement. Une fois qu'elle eu tout retenu, elle s'arrêta enfin, les regardant voler au dessus de la ville. Quand ils n'étaient plus dans son champ de vision, [t/p] fit demi-tour, et retourna chez elle, la tête embrumée.
Qu'est-ce que c'était ?*
[t/p] était assise à une table en bois massif, bricolant la même chose que la dernière fois. Ses outils dans une main, l'autre prenant les matériaux nécessaires, elle semblait inspirée. Cuir, métal, fil, tout était utilisé. La jeune femme passa toute la soirée et toute la nuit sur son projet, ne comptant plus les minutes que par le son de la grande horloge.
Quand l'aube arriva, elle avait enfin fini.Elle obsera son oeuvre, pleine de fierté et d'impatience. Quelques heures de sommeil pouvaient attendre, pas son invention.
Alors, saisissant l'engin, l'attachant sur ses hanches, elle sortit dans les rues une nouvelle fois, en faisant bien attention que personne ne la voit. [t/p] se dirigea vers un endroit qu'elle connaissait bien, un endroit où personne ne venait et assez grand pour qu'elle puisse s'entraîner à manier ce qu'elle venait de créer :
Une cour entre cinq bâtiments abandonnés.La jeune femme sorti deux sortes de couteaux des deux compartiments sur ses cotés. Sur les manches des armes, des gâchettes. Elle pointa ses deux couteaux face à un bâtiment, pris une grande inspiration, avant d'appuyer sur les deux gâchettes. Deux câbles munis de grappins s'étaient fait expulsés avec force dans le mur, pour ainsi s'y planter fermement.
Une autre inspiration, et elle appuya sur les deux autres gâchettes. Du gaz s'expulsa derrière [t/p], la faisant décoller à une allure fulgurante.
Elle s'écrasa presque contre la façade sous le choc, mais retrouva ses réflexes à la dernière seconde.Elle n'y croyais pas, elle avait enfin créé ses propres ailes.
Observant ses grapins avec ambition, elle fut prise d'une envie de voler encore plus grande, et décolla de son mur avec la même technique. Elle se propulsa sur celui d'en face, puis elle sorti de la cour en volant. Elle s'éjectait rapidement, s'accrochant sur chaque maisons, faisant des figures en l'air. La prise en main était si facile, qu'elle ne put que se laisser bercer.Elle aimait cette sensation, elle l'adorait. Cette sensation de liberté, celle de voler tel un oiseau. Les habitants au sol regardaient la silhouette s'envoler, stupéfaits de voir la Lame De Pierre voler au dessus d'eux. Mais sa fatigue la fit vite redescendre sur Terre. Ses yeux peinaient à rester complètements ouverts, ses muscles demandaient du repos et ses mouvements étaient lents ; tout cela l'avait épuisé. Continuer à se propulser aurait été du suicide, alors elle retourna chez elle, enfin.
Elle arriva en volant devant sa maison, atterrissant à pieds joints dans un soulèvement de poussière. Elle poussa lentement la porte et s'engouffra dans sa demeure.
Sous la grande fatigue, elle ne remarqua même pas un certain jeune homme la regardant depuis la fenêtre de la maison d'en face, interessé.
"Hey, Levi! Qu'es-ce que tu fais?"
Il détacha lentement ses yeux de la deumeure voisine "Rien Isabel, j'arrive."
"Farlan a besoin de toi pour son équipement tridimensionnel."
"Je crois que je l'ai cassé!"
Il soupira bruyamment "Tu saoules."
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Voilaaaaa deuxième chapitre terminé -et réécrit-, j'espère qu'il vous aura plû! Et oui! Levi est enfin arrivé (même si je sais que vous aviez deviné que c'était lui bien avant)!
Sur ce, merci d'avoir lu!
Corporal Juju
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La Lame De Pierre || Levi x Reader
FanfictionElle habitait dans les Bas-Fonds. Elle avait des sentiments humains, mais un caractère de bête sauvage. On l'appelait "La Lame De Pierre", tuant tout être se frottant à elle. Mais une certaine rencontre réussira-t-elle à la tirer en dehors du mur...