Chapitre 4 : Injustice

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Ma nouvelle planque était vraiment parfaite : un grand salon, plusieurs chambres, une grande salle de bain, une cuisine ouverte donnant sur le salon, et le tout fait de planches de bois claires.
J'avais déjà tout bien nettoyé, il ne restait plus rien a faire à part y vivre.

Cependant, alors que je m'apprêtais à m'affaler sur le canapé, mon ventre commença à se manifester. Bien-sûr rien dans les placards, à part des trucs avariés qui ressemblaient plus à du vomi qu'à un truc commestible. Limite on pouvait voir les champignons danser...
J'eu l'idée de fouiller pour de l'argent, histoire de m'éviter de devoir voler et de me fatiguer pour rien, mais évidemment il n'y avais rien, à croire que personne ne vivait ici à part pour nettoyer.

J'allais donc devoir sortir, et espérais ne pas tomber sur le trio qui me pourchassait sûrement encore, sinon ça allait mal se terminer.

J'enfilais mon équipement et prenais l'échelle qui montait dans la ruelle.
Après avoir soigneusement replacé la terre et la poubelle sur la trape que j'avais au préalable fermé avec la clé que j'avais trouvé sur le cadavre d'un des mecs d'hier, je pu enfin partir.
Je m'élança alors en l'air, et la fameuse sensation de liberté me traversa tout le corps une nouvelle fois. Un frisson de plaisir me parcourut l'échine, jamais je ne me lasserait de cet équipement.

J'atterrissais discrètement dans une ruelle adjacente à la rue marchande, afin paraître moins suspecte, puis me dirigea hors de la pénombre. Cependant, avant de ne pouvoir placer un pied dehors, un feint sanglot me parvint aux oreilles. Doucement, je me tournais vers la source du bruit, et y vis une petite fille, adossée et recroquevillée contre le mur du cul-de-sac. Décidément, y avais beaucoup de monde dans les ruelles... Elle semblait dormir, les joues tracées de rouge, sûrement dû à ses larmes.

C'était pas dans mon genre de faire ça, mais je m'approchais de la petite.
Je la réveillais ensuite doucement, enlevant ma capuche pour ne pas lui faire peur. Ses yeux s'ouvrirent lentement, et je la vis me regarder avec terreur, alors je lui fis mon regard le plus doux que j'avais, et elle se calma un peu.

Ses yeux tremblants me fixaient, attendant que je parle, que je fasse le moindre mouvement. Des soubresauts pouvaient se faire ressentir à travers ma main posée sur son épaule.
Avais-je pitié?

Je décidais enfin d'ouvrir la bouche.

"Hey, petite, qu'est-ce que tu fais là?"

Je vis les larmes revenir faire briller ses yeux dans la pénombre "M...ma maman m'a laissée ici... Et elle n'est pas revenue..."

"Depuis combien de temps?"

"Hier soir..."

Je fronçais les sourcils. Je me voyais à travers elle.

"...Comment tu t'appelles?"

"Élise..."

"Moi, c'est [t/p]. Quel âge as-tu?"

Je venais de lui donner mon vrai prénom, à quoi je pensais?

"Cinq ans..." elle accompagna son chiffre de ses doigts écartés, comme pour appuyer son calcul

Cinq ans... Abandonnée par sa mère... On pourrait croire à un miroire.
Un puissant sentiment d'empathie s'empara de mon coeur endormi.

Je ne pouvais simplement pas l'abandonner moi non plus. C'était rare de ma parr, mais je la trouvais vraiment touchante et digne d'empathie, avec ses beaux yeux bridés aux pupilles noires, son petit visage rond et ses courts cheveux corbeaux.

Je pris une résolution incongrue, imprévue, peut-être stupide. Mais je n'en avais plus rien à faire. Personne n'avait à vivre ce que j'avais moi-même vécu.

La Lame De Pierre || Levi x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant