Chapitre 20: Une femme

21.3K 1.1K 864
                                    

Ils tirèrent le fumigène, et repartirent sur leurs montures.

À présent, ils devaient rejoindre le centre et attendre les autres au point de rendez-vous, étant les premiers à avoir terminé. Après une bonne demi-heure de galop et une dizaine de titans tués, ils arrivèrent à l'endroit indiqué : une petite place de terre circulaire, rejoignant le chemin principal traversant la forêt.
L'escouade en profita pour faire une petite pause. Ils burent un peu, s'occupèrent de leur chevaux.

[t/p] quand à elle, s'occupait d'entretenir son équipement, et proposa même de faire une petite révision pour chacun, histoire de ne pas être pris de court en plein combat.
Hanji observait les bouts de chaire à travers les bocaux, une expression terrifiante sur le visage, on aurait dit une psychopathe.
Tout allait bien, pas de défauts, plus rien à faire. Ils n'avaient plus qu'à attendre les autres, et ça devenait assez long.
Un fumigène s'éleva finalement dans le ciel. Les soldats du centre avaient terminé.

Alors que les deux escouades s'impatientaient, ils entendirent des tremblements. Au loin, les soldats sur leurs chevaux arrivaient. Ils étaient beaucoup moins nombreux qu'au départ, leur mine se révélait de plus en plus sombre au fur et à mesure qu'ils se rapprochaient.
Enfin, ils arrivèrent à leur hauteur et s'arrêtèrent, ils avaient tous l'air dépité. Des chevaux sans cavaliers accompagnaient les autres, les charrettes étaient remplies de cadavres enveloppés dans du tissus.
Erwin s'avança vers Levi.

"Vous n'avez perdu personne?"

"Non, tout le monde va bien." il jeta un coup d'oeil vers le drame "Je pense pas que ce soit utile de te retourner la question."

Erwin avait un air morne "Effectivement. Beaucoup on péris..."

"Comme on pouvait s'y attendre..."

La discussion avait été courte, mais les deux savaient très bien ce que ressentait l'autre.

Un autre fumigène se vit apercevoir dans le ciel gris. L'escouade de Mike et des autres arrivèrent. Eux aussi avaient perdu beaucoup de leurs effectifs.
Au total, 70% des soldats avaient péri simplement pendant l'allée.
Après un récapitulatif de ce qu'ils avaient récolté et perdu, tous remontèrent sur leurs chevaux, prêts à revenir dans l'enceinte des murs.

La journée touchait à sa fin quand ils virent enfin la grande structure de pierre. Durant le retour, d'autre soldats s'étaient fait engloutir par les titans, et ils arrivaient maintenant devant les portes, la tête baissée. Ils avaient honte, la mission avait été remplie, mais des centaines d'hommes et de femmes ont péris.

Le Bataillon fut accueilli avec des insultes, des cris, des pleurs.
On les traitait d'assassins, d'inconscients, de monstres. Eux, étaient silencieux, certains pleuraient, certains se maudissaient, mais tous étaient honteux, sombres.
[t/p] comprenait à présent quel effet cela faisait de rentrer d'expédition : c'était affreux. La culpabilité et la colère s'emparaient d'elle, après tout, c'est vrai, ils avaient envoyés des humains à la mort, ils étaient des assassins. Mais ça ne changeait rien à [t/p], elle était déjà une meurtrière bien avant cette expédition. Ce qui la mettait en colère, c'était le manque de compréhension, le manque de respect dont le peuple faisait preuve. C'était horrible, mais nécessaire pour la survie de l'humanité.

Le regard de la jeune femme faisait peur, elle était énervée, agacée, elle culpabilisait. Elle observait du coin de l'oeil les autres soldats, ils étaient mal, très mal. Levi était terne, sombre, [t/p] pouvait sentir de la peine dans son regard, plus que d'habitude. Leurs yeux se rencontrèrent, ils se comprirent, puis la jeune femme les détourna, observant entre ses mèches de cheveux les personnes venues à leur rencontre.

Alors qu'elle observait ceux qui les haïssaient, une personne attira son attention.
Une femme, d'une cinquantaine d'années, encore bien conservée, accompagnée de deux gardes. La femme avait le teint pâle, elle hurlait sa haine. Ses yeux. Elle avait des yeux [c/y]... Un beau visage ressemblant étrangement à celui [t/p], et portant à la ceinture des gardes et de la femme, un magnifique couteau, aux cotés formant une familière bosse triangulaire sur la longueur, orné d'un rubis sur le manche...

[t/p] eu le souffle coupé. Son pouls s'accéléra. Elle reconnu cette forme particulière, elle reconnu cette femme familière, les souvenirs remontèrent, la douleur aussi.
Cette femme. Ce couteau à leurs ceintures. Elle les reconnu. Elle tremblait légèrement, sa respiration était saccadée et bruyante. Enfin, l'heure était venue...

*

Le Bataillon fit son chemin jusqu'au QG. Là-bas, [t/p] ne fut plus elle-même, elle ne resta plus dans la peau de la nouvelle "elle" qu'elle était devenue peu de temps avant. Elle fut l'ancienne "elle". Mais quelque chose avait changé dans son regard... Une pointe de folie s'y était immiscée.

La nuit tombait, le ciel devenait noir et les étoiles faisaient leur apparition. Tout le monde était allé se coucher tôt, épuisés par cette journée très difficile. Mais une jeune femme n'était pas dans sa chambre. Non, cette jeune femme passait le portail en l'escaladant, habillée de noir, ses cheveux attachés en queue de cheval. Elle courait très vite, fonçant vers la ville, un équipement tridimensionnel sur les hanches.

Elle slalomait entre les bâtiments, puis monta sur les toits. Elle courait toujours plus vite, en direction du mur Sina.
Elle s'élança en l'air, accrochant ses grappins tout en haut du mur, elle s'y hissa, puis sauta dans l'autre ville.
Elle avait réussi à esquiver tous les gardes, et maintenant elle courait avec un peu plus de prudence dans les rues désertes. Elle savait parfaitement où elle allait, comme si elle connaissait déjà le chemin par coeur.
Au bout d'une dizaine de minutes, elle arriva devant une grande maison, avec un énorme jardin et un grillage de trois mètre de hauteur. La jeune femme escalada avec facilité et se cacha dans un buisson, attendant qu'un garde passe pour pouvoir continuer. Une fois qu'elle eu bien vérifié qu'il n'y avait aucun autre garde pour ne pas se faire attraper, elle sorti de sa cachette et élança ses grappins sur le toit du bâtiment. Là-haut, elle passa par la large cheminée, descendant en rappel. Elle arriva dans une grande pièce qu'elle reconnu comme la salle à manger.

Là où tout à basculé...

Elle continua son chemin, traversant les couloirs vides et sombres à pas de loup, aussi discrète qu'une ombre. Il n'y avait personne à l'intérieur de cette maison, ni domestique, ni garde, inquiétant la jeune femme.
Enfin, elle s'arrêta devant une porte blanche qu'elle ne connaissait que trop bien. Elle respira un bon coup, puis l'ouvrit.
Une chambre, avec un grand lit au centre. Celui-ci était occupé par quelqu'un. Une femme, endormie.

L'infiltrée s'avança lentement vers elle, tremblant légèrement, sortant un couteau de sa poche. Elle arriva à sa hauteur, brandissant l'arme sur cette femme, prête à l'enfoncer dans son ventre.

"[t/p], ne fait pas ça!"

_______________________________________

Heyy! Chapitre 20 posté et réécrit!
J'espère qu'il vous aura plu!

Qui est la personne ayant interpellé notre chère Reader? Va-t-elle tuer cette femme, et pour ceux qui n'avaient pas deviné, qui est-elle?

Sur ce moi je vous laisse, merci d'avoir lu!

Corporal Juju
(1151 mots)

La Lame De Pierre || Levi x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant