Chapitre 7: Bataillon

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Mon père. Ma mère. Élise.

Ces trois personnes se tenaient devant moi. Un sourire lumineux sur les lèvres. Ils me tendaient la main, attendant que je la prenne. Mais je ne bougeais pas. Ils m'appelaient avec leur voix mielleuse et leurs mots dénués de sens concret. Qu'allait-il m'arriver?
Je me sentais bizarre. Calme mais prudente. Mes battements de coeur étaient réguliers et résonnaient dans tout la pièce. Ils firent un pas en avant et baissèrent leur main, leur sourire s'effaçant. Mon pouls s'accélèra. J'avais peut-être un peu peur, mais j'étais confiante. Ils firent plusieurs autres pas, ils étaient à un mètre de moi. Je fis un pas contre ma volonté. Ils me prirent dans leur bras. Ma peur grandissait sans que je sache pourquoi. Mes sens étaient affolés, mon instinct me disait de reculer et de partir. Mes bras bougèrent tout seuls. Et enlacèrent en retour.

J'ouvris les yeux lentement. La pièce était sombre.
Étrange rêve.
Je me redressait et finit par sortir du lit. J'allumais la lumière et essaya d'ouvrir la porte. Elle était fermée à clefs. Qui a eu l'idée de m'enfermer ? Il allait le regretter.

Je vis au loin des instruments médicaux dans une armoire transparente.
J'essaya de les attraper mais j'étais trop petite. Parfois je maudissais réellement ma taille...

J'utilisa alors le petit tabouret et saisi le panier d'instruments. Je pris une petite lime à ongles en métal ou ce qui y ressemblait en tous cas, et une paire de petits ciseaux fins en métal aussi.
Je fit appel à mes talents de crochetage et déverrouilla la porte.
Franchement on dois vraiment me sous-estimer ici... Bon... j'ai dû donner plusieurs gros coups de pieds dans la porte mais j'ai réussi à sortir.
Tch...

J'avais aucune idée du moment de la journée ni d'ailleurs du jour qu'on était. Mais bon c'est pas comme si j'en avait réellement quelque chose à foutre.
Je marchais tranquillement dans les couloirs vides et en déduis qu'on étais soit très tard le soir ou très tôt le matin. Parfait, personne pour me faire chier, même pas commandant sourcils-tapis.
Je descendis plusieurs escaliers, je savais absolument pas où j'allais mais bon.

Je poussa une très grosse porte en bois -un peu comme les sourcils d'Erwin- et me retrouvais dehors. Putain ça faisait longtemps. Je me pris le soleil orange en plein dans les yeux et bordel ça fais super mal...! J'avais pas senti la lumière de ce machin depuis au moins 16 ans, j'étais plus habituée.
Mais quand même, ça faisait du bien. Voir l'herbe verte, sentir le vent frais, sentir les rayons du soleil de l'aube te caresser la peau... Ça m'avais manqué... Je restais quelques temps là à observer une petite cour avec un chemin menant vers une autre partie de l'exterieur. Je me remis en mouvements et suivi le chemin, je me retrouvais dans ce qui ressemblait à un terrain d'entraînement. Des mannequins en paille, des zones de combat, quelques armes en bois. Au loin je pouvais voir l'écurie.

Je me plaça devant un des mannequins et me mis en position de combat.
Je donnais quelques coups d'échauffements, mais qui faisait déjà bien bouger le machin -franchement les mannequins d'aujourd'hui c'est plus c'que c'était...-.
Je me décida d'enfin mettre un vrai coup. J'envoya mon pied dans la gorge en paille du mannequin et le... Décapita...
Magnifique, j'arrive a peine que je casse déjà tout... Mais bon au pire c'est pas mon problème ça avait qu'a être plus solide hein.

J'essaya sur plusieurs autres mannequins mais je finissais toujours par les exploser... Putain c'est quoi cette merde?! Je ferais mieux d'me casser d'ici avant qu'on me voit...
Je repartis alors en laissant tout le bordel tel qu'il était.

Je repris la porte par laquelle j'étais sortie et me balada encore une fois vers une direction inconnue.
Ça devais faire plus d'une heure que je marchais sans but dans cet énorme bâtiment...nan mais sérieux c'est un château ce truc ou quoi?! Les couloirs se ressemblaient tous et étaient super longs en plus devais y avoir cinq-six étages facile... Autant dire que j'étais complètement paumée.
Tch ça m'énèrve...

La Lame De Pierre || Levi x ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant