Chapitre 6

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LeBlanc en média




Je suis avachie sur le canapé qui masque un des angles de mon bureau, lisant attentivement le dossier. Je dois retenir chaque détaille noté sur ces pages. Je ne pourrai pas emmener ces documents avec moi, trop dangereux. Si les mafieux tombent dessus, je suis morte.

Il est écrit que je suis orpheline depuis que j'ai quatre ans. J'ai vécu dans un orphelinat jusqu'à mes 16 ans. Je me suis ensuite trouvée en contact avec un groupe de tueurs qui m'a appris à me défendre. 

Shipman est noté comme mon frère et que je lui fais ENTIÈREMENT confiance.

L'équipe qui s'est occupée de mon dossier m'a rajeuni, de deux ans. Apparemment l'homme à qui je fois faire la peau aime les femmes jeunes. Je ne sais même pas quel âge il a ! Il se pourrait que je tombe sur quelqu'un qui ai plus de 40 ans !

Je ne réfléchis pas plus à cela et passe en revue les articles où est citée la mafia irlandaise.

Elle est impliquée dans des affaires de meurtres, prostitution, mais ce qui revient le plus est le trafic de drogues et de médicaments.

Quand je ferme le dossier, il est 9h00 passé et malgré que la journée qui vient de s'écouler fut haute en couleurs, je tiens encore debout.

Quand j'arrive au parking, j'entends des bruits de pas dans mon dos. Je doutais que quelqu'un me suivait dans les couloirs, mais maintenant, j'en suis sûre.

Je me retourne et me trouve nez à nez avec le mec bouclé, un des gars qui était avec celui à qui j'ai cassé les côtes sur le stand de tir.

Il affiche un sourire charmeur et un regard  provocateur. Il est habillé d'un simple pantalon noir et d'une chemise aux imprimés originaux à moitié ouverte. Ses bras son recouvert de tatouages, ainsi que la partie de son torse qui m'est visible.

- Bonjour.

Je suis la première à parler. Son sourire s'agrandit.

- Salut.

Je lève les sourcils et hausse les épaules, pour lui montrer que je ne comprends pas son comportement.

Il croise les bras sur sa poitrine et me toise, sans le moindre gène. Puis il s'avance vers moi et ne s'arrête que lorsque son visage n'est qu'à quelques centimètres du mien. Je ne baisse pas les yeux, ne recule pas. C'est lui qui s'est avancé, je ne vais pas reculer comme si je le craignais.

Car ce n'ai pas le cas.

Il approche un peu plus et le chuchote à l'oreille d'une voix inaudible.

- Bonne chance pour ton petit voyage...Tu vas en avoir besoin. Surtout quand on ne sait ni où l'on met les pieds ni avec qui. Il s'éloigne et recule de quelques pas. Sur ce, bonsoir.

Et il me laisse, confuse, au milieu du parking.

Que venait-il de se passer ?

Je secoue la tête et monte dans la voiture. Celle-ci démarre difficilement et je peste, insultant le moteur plus vieux que moi sûrement.

Je ruminais ce qu'il venait de se passer, réfléchissant...

Premièrement : Comment pouvait-il être au courant ?

Deuxièmement : Que voulait-il dire par « surtout quand on ne sait pas ni où l'on met les pieds et ni avec qui.»

Je sais très bien où je vais. En Irlande, pour infiltrer la mafia la plus dangereuse et la plus alcoolique du continent. Je serai accompagnée de Damon Shipman, mon coéquipier depuis plusieurs mois.

Une minute pour te tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant