Chapitre 7

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Dans une semaine, c'est Noel et dans deux, le nouvel an. Les années passées, je dinais chez Emma qui m'invitait, disant à son mari que j'étais avocate et non une tueuse. Certes avoir un meurtrier sous son toit pour les fêtes de fin d'année ce n'est très dans le thème.

En parant d'elle, je n'ai pas de nouvelle depuis plus de trois semaines, je commence à m'inquiéter. Légèrement, juste un peu...

Nous sommes lundi matin et je n'ai pas envie de me lever, je suis encore dans mon lit à regarder les minutes qui défilent en lettres rouges sur le plafond de ma chambre. Je souffle lentement et trouve enfin la force pour m'arracher de mes draps chauds et faire rencontrer mes pieds nus et le sol froid, d'ailleurs ils n'apprécient pas beaucoup, mes orteils se détachent tout seul du planché. Je cours presque à la salle de bain adjacente pour attraper un sweat avant de me diriger instinctivement vers la cuisine.

Je me prépare en vitesse, aujourd'hui, c'est le jour où il ne faut pas que j'arrive en retard, il faudrait même que j'arrive en avance.

Au environ de deux semaines avant la fin de l'année, la K.E.A accueil ses nouveau tueurs et nettoie les locaux, répare ce qu'il y a à réparer (comme les distributeurs qu'il m'arrive de casser par ce que j'ai mis un coup de pied dedans par exemple).

Je déteste cette période de l'année car, premièrement ; je n'aime pas les nouveaux et deuxièmement ; il n'y a pas de deuxièmement. Mais, soyez tranquille, je trouverai un nouveau sujet sur lequel me plaindre.

Je ne comprends pas non plus pourquoi tout le bâtiment est décoré de vert et rouge pour célébrer Noël, sachant pertinemment que Noël veut dire « partage », « amour », « paix », « famille »...Enfin que des termes qui ne concernent pas des gens comme moi, qui ne concernent pas des tueurs.

J'arrive dans mon bureau, à moitié essoufflée. Je n'avais pas envie d'attendre l'ascenseur et risquer d'être prise dans la vague de monde qui y entre et sort à chaque étage, alors j'ai pris les escaliers et maintenant je n'ai plus l'énergie de rien. Je m'assoie, à bout de force dans mon confortable fauteuil, ne prêtant même pas attention à Shipman qui m'observe.

-Déjà fatiguée ? Il me demande, un sourire au coin des lèvres.

- Exact, et de mauvaise humeur en plus, alors pas ne blagues vaseuses ou autres remarques aujourd'hui ; merci.

- Ah...Tu sais ce que j'aime chez toi ?

- Non, mais tu vas e le dire...Je le coupe sans lever les yeux du journal devant moi.

- C'est cette positivité permanente et cette joie de vivre qui ne te quitte jamais. C'est incroyable d'être aussi joviale...Surtout de bon matin comme ça et-

- Stop. Dans « autres remarques » il y avait ton sarcasme nul et ton ironie à deux balles.

- Deux balles ? C'est toujours mieux qu'une...

- Arrêtes.

- De quoi ? Dit-il innocemment.

- Tu sais très bien de quoi je parle alors arrêtes. Tu veux que je te rappel la dernière fois que tu as poussé ma patiente à bout ?

- Ma chemise neuve imbibée de café, je m'en rappelle...Répond-t-il, toujours un sourire plaqué sur le visage.

- Si renouveler l'expérience, arrêtes vite.

Il rit encore, il est de bonne humeur mais je vais vite lui couper l'envie de rire.

La porte de mon bureau s'ouvrit sur ma supérieure.

-Toi, dit-elle avec autorité, dans mon bureau dans cinq minutes.

- OK.

Elle referma la porte en sortant.

Une minute pour te tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant