Chapitre 12

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Hier, je n'ai pas pu aller chercher le téléphone que m'a laissé l'inconnu. J'étais dans ma chambre à cogiter pendant tout le reste de la journée. Je ne suis pas sortie pour manger, j'ai attrapé un paquet de gâteaux au chocolat que j'avais caché sous mon lit. J'avais réfléchi toute la nuit sur le terme « faire confiance » et ses limites. J'ai laissé –je ne sais pas pourquoi j'ai fait cela d'ailleurs, Damon s'occuper de demander au Requin pourquoi, et comment, cela se faisait-il qu'une bombe avec le logo de son gang se trouvait à la place de papiers censés m'aider à trouver l'homme qui veut nuire à ce gangster.

Je viens de récupérer "mon" nouveau téléphone, il ressemble beaucoup à l'ancien. Tant mieux, Shipman ne verra pas la différence avec l'autre.

Aujourd'hui, je ne sais pas ce que je vais faire, et franchement, cela m'importe peu. Au début, je comptais m'infiltrer en douce chez le Requin pour le tuer. Mais il y a plusieurs éléments que je n'ai pas pris en compte.

1 : Il a des gardes du corps, presque autant qu'une star de la Pop.

2 : Je ne suis pas apte à dézinguer tous ses gardes du corps.

3 : Je ne suis pas un ninja, soit, je ne pourrai pas m'infiltrer chez lui sans bruit et sans éveiller les soupçons.

Et le dernier point, le plus embêtant, je ne sais pas où il habite.

Je suis dans le canapé, à ruminer mon chew-gum et mes pensées, Marcel sur mes genoux. Je suis toujours bloquée sur le dilemme de la veille. J'ai pensé à éliminer mon coéquipier, mais s'il n'a rien à voir avec LeBlanc, j'aurai l'air fine. Je ne peux pas prendre le risque de me débarrasser de lui, si je me retrouve seule alors que Damon était de mon côté je sais que je m'en mordrerai les doigts pour avoir tué un allié et un ami.

En parlant du loup, il fit son entrée dans le salon, avec un sac en plastique dans la main droite et deux tickets blancs dans l'autre.

Il pose le sac sur le comptoir et viens me mettre les billets sur les genoux.

- Allez, lève-toi. On est attendu.

Je baisse les yeux sur les deux papiers. Une moto stylisée est dessinée sur chacun d'eux, ainsi qu'une date, un horaire et « U4 TRIBUNE 3 » à droite.

- Un spectacle de motos ?

- Une course, des motos cross.

J'aime bien les motos, enfin, j'aime faire de la moto. Nuance. Mais, le truc cool avec les courses de motos cross, ce sont les chutes. C'est toujours quelque chose de spectaculaire. J'aime aussi les courses de voitures, de cheveux ou de camions tunning aussi.

- Dépêche-toi pour te décider, nous n'avons pas toute la journée !

Je sors de mes songes et me lève.

- Tu me laisse cinq minutes, le temps que je mette des chaussures et que je mange un bout.

- Pas le temps ! Il dit en ramassant une paire d'escarpins et me poussant vers la porte. Tu mangeras là-bas !

- Mais j'ai faim !

Je n'ai pas le temps de réaliser que je suis sur le pallier, chaussures et à la main.

Je suis mon coéquipier jusqu'à l'ascenseur.

Quand la cabine métallique referme ses porte, je m'appuie contre la paroi pour enfiler mes chaussures qui sont tout, sauf appropriées pour le genre d'évènement auquel nous allons assister.

Mon coéquipier en profite mon me pincer les cotes. Et, étant très chatouilleuse, je tombe sur les fesses.

- Damon !

Une minute pour te tuerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant