Chapitre 11 : Dangereuse.

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(A lire avec Dangerous Woman, voir média)

Dangereuse.

Je n'ai pas quitté mon lit depuis une demi heure. Je n'ai même pas envie d'aller à la fête. En plus, une patinoire... Je ne sais pas tenir sur des rollers. Je n'imagine absolument sur des patins. Je m'étire et me relève. Je n'ose même pas me regarder dans le miroir. Mais je prends mon courage à deux mains et découvre mon affreuse tête. Mes cheveux sont emmêlés et mon maquillage a coulé sous mes yeux. Je me dirige dans la salle de bain et arrange un peu mon visage. Je change de tenu également. J'opte pour un skinny noir et une chemise à carreaux. Je laisse mes cheveux libres. Depuis que Harry m'a avoué que je serais plus jolie avec les cheveux plus longs, je les laisse pousser. D'ailleurs, je me souviens parfaitement du jour où j'ai demandé à Pénélope d'annuler ce fameux rendez-vous chez la coiffeuse que je réclamais depuis trois semaine. J'aurais dû prendre sa tête en photo si j'en avais eu l'occasion. Je brosse mes dents avant d'appliquer mon classique rouge à lèvres couleur cerise. Nicki trouve que je porte à merveille cette teinte. Je mets des escarpins. De toute façon, je ne garderais pas mes chaussures, alors autant sortir classe. Je choisis un sac à main noir parmi tous ceux que je possède. Je sais qu'il y a des casiers à la patinoire qui me permettront de loger mes affaires. Je n'oublie pas de glisser une paire de chaussette dans mon sac. Je ne tiens absolument pas à mettre ces patins sans "protection" alors que d'innombrable personnes ont mis leurs pieds immondes et plein de sueur dans ces chaussures de patinage. Je jette un œil à mon téléphone pour connaître l'heure : dix neuf heures trente huit. Et évidemment, aucune réponse de la part de Harry. Je soupire alors qu'on frappe à la porte.

- Ouais ?
- C'est moi, je peux entrer ? Demande Pénélope d'une voix douce.

Je vais moi-même lui ouvrir la porte. Je ne voulais pas trop qu'elle sache que je sors ce soir... Mais c'est légèrement trop tard.

- Tu fais ça tous les soirs ?
- Non, mais là, ça fait longtemps que je ne suis pas sortie. Et puis j'en ai besoin.
- D'accord.
- Pourquoi tu ne refuses pas ?

Silence.

- Toi et moi savons que tu ne m'obéiras pas.
- D'accord, j'avoue. Mais je ne ferai pas ça si je n'étais pas confinée ici à cause d'Ethan.
- Ethan ? Répète-t-elle.
- Ouais, parfois je l'appelle par son prénom.
- Tu sais, il fait ça pour ton bien.
- Vraiment ? Marmonné-je.

Elle ne répond rien. En même temps, je ne vois pas ce qu'elle peut dire. Elle sait que j'ai raison. Je pousse un profond soupire. A quoi bon ? Je finis d'arranger mes cheveux qui sont maintenant à la longueur de mes épaules. J'ignore ma mère. En fait, cette idée de rapprochement entre elle et moi m'effraie totalement. Je ne suis pas habitué à recevoir de l'affection ou d'en donner moi-même. Je sais uniquement m'occuper de moi et mon Dieu que cela paraît égoïste. Mais je n'ai aucune idée de comment m'y prendre. Je ne suis pas du genre à lâcher une tonne de mots doux. Même à Nicki. Je ne lui ai jamais dit qu'elle comptait. Enfin, je lui ai fait comprendre mais pas directement. J'ai du mal à être sentimental. La preuve, j'aime seulement quelques films de romance et je préfère largement les films de brutes et d'action. Dès qu'une personne -comme Zayn par exemple- tente de s'intéresser -enfin je crois- à moi, je le repousse. Les sentiments et moi, ça a toujours fait deux. Je suis peut-être incapable d'aimer.

Finalement, j'ai convenu avec Niall un peu plus tôt dans l'après-midi qu'il vienne me chercher. Mais il m'a averti qu'il restera beaucoup avec un de ses ami qui vient d'avoir quelques problèmes familiaux. Alors je ne lui en veux absolument pas. Au contraire. Je trouve ça incroyable qu'il fasse ça. Et puis je resterai avec Nicki. Je jette un coup d'oeil à l'heure. Il est presque vingts heures. Je n'ai qu'une envie, c'est de m'évader et échapper à Pénélope et cette atmosphère plus que pesante.

GabriellaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant