Battement incertain (EN PAUSE)

Chapitre 2: Le prénom

Bonjour à tous,

Voilà le 2ème chapitre de "Battement incertain", en espérant que vous avez aimé le premier.

Merci à tous ceux qui me suivent.

Bonne lecture à vous.
❤️

  *********

Huit heures du matin, mon réveil sonne. Hier soir, je me suis couchée à vingt et une heures et pourtant, je me sens vraiment fatiguée. Je sais que j'ai passé toute la journée à me reposer pour récupérer de la soirée. Toutefois, il faut que je reprenne le rythme du travail. Depuis maintenant deux ans, je suis serveuse dans un petit café à deux rues de chez moi. Peu de personnes ont cette chance, alors je n'ai pas forcément à me plaindre. Mes patrons sont un couple de personnes âgées et ils sont d'une gentillesse extrême. Nous pouvons même dire qu'ils sont comme ma seconde famille. Je vis seule depuis que je suis arrivée ici. Mon autonomie me plaît beaucoup. Ma famille habite à deux heures d'ici et je retourne les voir de temps à autre. J'avais rencontré Grégoire quand j'habitais encore là-bas et nous sommes partis lorsqu'il a trouvé un travail dans la finance. Je l'avais suivi, me disant que je n'avais rien à perdre là où j'étais. Cependant, je n'oublie pas mes parents, je sais que je peux les voir lorsque je le souhaite et ils étaient heureux pour moi lorsque je leur ai annoncé mes projets. J'ai toujours eu envie d'écrire un livre, mais dans la maison de mes parents, je manquais énormément d'inspiration. Lorsque j'ai changé de région, le fait d'avoir une nouvelle vie, tout ceci m'a donné un élan dans mon livre et dans ma vie.
                               *
Je me lève du lit, sors de ma chambre pour me diriger dans la salle de bain. Mon appartement n'est pas bien grand, mais largement suffisant pour moi. Dans le salon, se trouvent des étagères remplies de livres et de cadres montrant des photos de ma famille et moi, mais aussi de Grégoire. À la vue de ses photos, mon cœur se sert. Mais je dois garder la tête haute, j'ai mal et ça prendra sûrement du temps pour ne plus ressentir cette douleur. Lorsque j'aurai un instant de libre, je rangerai toutes ses photos qui aujourd'hui, me semblent totalement ridicules. Mon fauteuil est placé face à la télévision où il me reste encore des vêtements sales que j'ai retiré la veille dès que je suis arrivée. Sur le bar qui me sert de table à manger, traîne une boite de pizza vide. Je me rappelle du goût de celle-ci, poulet chèvre et miel, ce qui me donne terriblement faim.

- Bonjour mon petit cœur, dis-je à mon chat qui se frotte à mes chevilles.

Aïko a déjà cinq ans. Je l'ai trouvé lors de mon déménagement, il était tout maigre et apeuré. Aujourd'hui, son poil noir est brillant et a la douceur d'une plume. Je nourris mon chat et lui fait un bisou entre les oreilles. Son ronronnement me remplit de joie. Je passe rapidement dans la salle de bain, me brosse les cheveux et les dents. Alors que mon corps nu frémit et je commence à m'habiller. J'enfile un jean et un tee-shirt manche longue rouge, des chaussures à talons et je pars. Je ne suis pas trop en avance. J'ai voulu gratter cinq petites minutes pour pouvoir récupérer mon manque de sommeil. Je traverse les deux rues et je rentre dans le café. La devanture est plutôt moderne, noir et marron. C'est un endroit vraiment très chaleureux où des personnes viennent très régulièrement. Comme si nous étions une belle et grande famille. J'aime cet endroit, je m'y sens vraiment comme chez moi. Tablier mis, des pas rapides, un sourire, des bonjours et je commence mon service.

- Bonjour ma serveuse préférée. Comment vas-tu aujourd'hui ? Me dit Robert un client habituel en face de moi.

- Je vais très bien et toi ?