Chapitre 24

36 6 0
                                    

Une fois tous les invités partis, nous rangeons toutes les quatre la maison.
Une fois terminé nous laissons Alix et retournons chez nous.

Le lundi matin arrive vite et cette dernière semaine avant les vacances de Toussaint va être très longue.

Nous commençons par deux heures de maths où je suis à côté de Mathilde, vraiment, à moitié endormi.

Quand Mathilde s'endort définitivement Armand m'appelle.
Je ne répond pas et réveille Mathilde.

Puis nous enchaînons sur deux heures d'histoire où je suis à côté d'Eva.
Elle est déjà plus réveillée que Mathilde mais encore trop endormi pour être "normale".

À midi, nous allons toutes les quatre à la cafet' prendre notre "sandwich du lundi".

D'habitude les garçons mangeaient avec nous mais depuis "la lettre" nous potinons toutes les quatre.
Sauf qu'il a fallu qu'Alex se pointe.

"Je peux manger avec vous je connais personne."

Dans combien il va me sortir que je dois faire son GPS aujourd'hui ?

"Et puis Lilou comme ça après on pourra aller visiter le lycée...

-Non après on doit bosser l'éco, donc t'es gentil mais le lycée tu le visitera après." Ça c'était Mathilde.

Je rajoute d'une manière moins sèche :

"Et puis Alex pour t'intégrer tu devrais essayer d'aller manger avec les garçons...

-D'accord, demain promis."

Et il s'assoit à côté de moi.

Ce mec est une blague à lui tout seul.

Et c'est comme ça que notre pause midi entre fille c'est transformé en pause babysitting.

Alex s'est (naturellement) assis à côté de moi et ne me parle qu'à moi.

"Et ça va mieux Lilou ?

-Oui mais deux secondes là Mathilde raconte un truc."

Un résumé de cette pause catastrophique n'est pas utile.
Alex est lourd. Un gros lourd.

Puis nous sommes allées au CDI. Alex nous a suivi. Alix n'a pas pu s'empêcher de me glisser à l'oreille : "essaie de lancer un nonosse pour voir."

***

Deux heures d'éco peut passer vite. Mais aussi très lentement. Ça fait une heure que Maxence ne parle pas et je lui demande si ça va il me fait signe de me taire.

Cette journée est interminable.

***

Finalement la journée se fini.
En sortant d'éco, Alex fonce vers moi.

"N'oublies pas Lilou que tu dois me faire visiter le lycée."

Je lui lance un regard qui en dit long sur mon envie de rester avec lui une seconde de plus.

Le couloir se vide petit à petit. Les filles sont parties car le premier bus arrive tôt et c'est celui où il y a le moins de monde.

Je me rend compte d'ailleurs qu'il ne reste que Alex et moi.

"Allez Lilou ! On visite maintenant et après c'est fini.

-Bon écoute Alex, j'ai envie de rentrer chez moi là.

-Mais Lilou tu m'as promit...

-T'es lourd Alex ! Vraiment ! Tu m'as déjà suivi toute la journée alors fou moi la paix ! T'as qu'à trouver quelqu'un d'autre."

Son regard s'assombrit d'un coup.

"Oui mais je veux que ce soit toi."

Il se rapproche de moi et je me rend compte que je suis plus ou moins coincée.

"Ok bah euh on va y aller alors."

Et Alex décolle.

*Réflexion intense. Réflexion intense*

Alex décolle ?!

Armand l'a poussé sur le mur et maintenant le tiens en hauteur en l'agrippant par le col.

"David t'as pas compris qu'elle a d'autres choses à foutre ? Degage."

Alex attrape Armand à son tour et lui met un coup de genoux dans les reins. Armand lâche Alex et recule un peu. Puis il lança un coup de poing sur la mâchoire d'Alex. Alex à son tour plaqua Armand sur le mur d'en face et commença à l'étrangler.

"Je pourrai te tuer de suite."

Je suis tétanisée mais cette phrase me réveille. Je sors mon déodorant de mon sac et m'approche. Aucuns des deux ne fait attention à moi.

"Lâche le !"

Alex tourna légèrement la tête vers moi ce qui me permit de l'asperger de déodorant.

Il lâcha prise.

Armand me pris par le bras et m'entraina dans un couloir éloigné.

"Ça va Armand ?

-Oui, et toi ? Regarde moi. Il ne t'as pas touché ?

-Non ne t'inquiète pas.. C'est tellement ridicule... Il voulait juste que je lui fasse visiter..."

J'éclate en sanglots.

Armand me prend dans ses bras.

Mais je ne peux pas... Non je ne peux pas chercher du réconfort près de lui.
Je m'éloigne.

"Armand, merci. Mais je vais y aller...

-Mais...

-Non, il faut que j'y aille là..."

Je m'enfuis, je pars...

Une fois à l'extérieur, je passe par mon raccourci, derrière le lycée.

Je me rend compte de ma bêtise quand j'entends des pas derrières moi.

Je sais que ce ne n'est pas Armand.

"Lilou."

Je ne me retourne pas et j'accélère.

"Lilou, arrête toi." Me dit-il en attrapant mon bras.

"Lâche moi ou je hurle."

Sur son visage se dessina un sourire. Un sourire malsain, horrible.
Et l'évidence me frappa au visage...
"Les proches sont des cibles faciles."

C'est moi la cible.

Un coeur à partagerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant