Chapitre 31

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J'ai mal à la tête.

Quelqu'un cri à côté de moi.

Quand j'ouvre les yeux, la lumière m'aveugle. Alors je les referme.

J'entends une porte s'ouvrir. Des pas, quelqu'un me touche le bras, le cou, le ventre. Puis cette personne ce met à parler. Je n'arrive pas à discerner ce qu'elle dit.

Je me rendors.

***

"Je vous souhaite tout le bonheur du monde, et que quelqu'un vous tende la main..."

J'ai encore cette chanson dans la tête.
La lumière m'a réveillé.

J'ouvre les yeux.

Où suis-je ?

Il me semble que je suis à l'hôpital, la chambre est moche, toute blanche. Il n'y a personne autour de moi.

Qu'est ce que je fous à l'hôpital ?

J'ai peut être fait une crise d'asthme dans la nuit...

Je ne suis pas asthmatique.

Je baisse les yeux vers mes bras. Ils sont griffés de partout et j'ai des bleus.
Quand je secoue légèrement la tête, je me rend compte que j'ai mal au cou. J'essaie de me relever, mais la douleur qui se dégage de mon ventre est si forte que je renonce. Je grimace.

Je reste donc allongée. Je referme les yeux.

J'aime pas qu'on me fasse perdre mon temps !

Je les rouvre immédiatement.

Qu'est ce que tu n'as pas compris dans "ferme ta gueule" ?!

Mon dieu !

Tu es très belle quand tu dors.

Allez bouge ! Après on va bouffer j'ai la dalle !

Un coup de feu. Silence.

Les souvenirs me reviennent petit à petit, chacun le fait plus mal que le précédent. Mon esprit est embrouillé par la peur et l'incompréhension.

Je me rappelle du coup de feu. Je devrais être morte.

Peut être que je suis morte...

Mais non, j'ai les yeux ouverts...  Je suis réveillée. Je suis réveillée !
Je me pince. J'ai mal.

Je ne suis pas morte !

Je ne suis pas morte !

***

Ma mère est arrivée il y a plus de trente minutes. Elle m'a expliqué qu'on m'a retrouvé inconsciente. Elle reste silencieuse à propos de l'état de mon corps.

Puis le médecin est passé. Il m'a dit que j'ai trois côtes cassées et au moins deux fêlées. J'ai aussi le bras cassé. Il dit que mon cou a été fragilisé et que par conséquent je ne doit pas bouger la tête. Il m'a dit que j'aurai beaucoup de cicatrices car ils n'ont pas été tendres avec moi. Ma mère n'a pas relevé.

Puis Alix et Mathilde sont venus. Mathilde pleurait. Entre deux sanglots elle m'a expliqué que le proviseur été venu à 8 heure dans la classe pour annoncer qu'un drame c'était produit. On m'a retrouvé sans vie et couverte de sang et de bleus. Quand Alix a posé ses yeux sur moi, j'ai vu de l'incompréhension dans ses yeux. Elle s'est rendu compte que tout cette histoire n'avait aucune logique.

Nous sommes vendredi. L'infirmière m'a dit que j'ai dormi pendant presque quatre jours. Ma mère est parti à ce moment. J'ai profité de son départ pour demander à l'infirmière qu'est ce qui c'était vraiment passé.

Elle m'a répondu en installant ma perfusion :

"Mardi matin il y a eu une attaque d'un groupe infiltré. Ils ont tentés de faire tomber le Réseau d'Annecy. Sans succès, le Réseau se doutait de leur plan. Il y a eu un affrontement violent et trois morts" mon cœur s'est arrêté de battre. Où était Armand. "Mais toi tu es un gros point d'interrogation, tu te trouvait dans un autre immeuble. La police a retrouvé deux corps. Tu as été éloigné du champs de bataille par quelqu'un qui t'as déposée aux urgences. Personne n'a vu qui t'as amené, il a évité les caméras de surveillance.
En tout cas, cette personne t'as sauvé la vie. Le Réseau avait racheté les immeubles et l'avait fait évacuer une semaine auparavant. Vingt minutes après qu'on t'es découvert aux urgences, les immeubles ont explosé de l'intérieur. Les premiers explosifs avaient été mis dans les parkings souterrains, puis un peu partout. Le but était que l'immeuble s'écroule sur lui même. Les informations et les JT sont en bouclent alors que le Réseau voulait rester discret. Voilà, tu sais à peu près tout... Toi tu es le point d'interrogation de cette histoire."

Elle s'est arrêtée de parler. J'imagine que ces derniers jours ont été intense pour elle.

J'ose une dernière question :

"Est ce qu'un garçon, blond et assez grand est passé pendant ces trois jours ?"

Je vois dans ses yeux qu'elle se bat contre elle même. Elle sait où est Armand.

"Je suis désolée Lilou, je ne peux rien te dire."

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