Chapitre 7

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Je n'arrive pas à retenir mon énième soupire. Excusez moi du terme mais la 'pouffiasse' installé juste devant moi n'arrête pas de glousser et j'ai beau essayer de l'oublier, elle fait un de ses boucans à elle seule c'est horrible !

C'est bon, je rends les armes, je me déconnecte complètement de la réalité pour me concentrer sur mon crayon en train de dessiner je ne sais quoi.

La sonnerie retentie soudain, me faisant comprendre que nous sommes toujours en classe et que le cauchemar n'est pas encore fini, bien au contraire. Je jette un rapide coup d'œil autour de moi puis commence à ranger mes affaires, je m'arrête dans mon élan en voyant le dessin trônant sur ma table. Mon poult s'accélère et je pars comme une furie en attrapant la feuille à la volée et en priant que personne n'est vu que la petite folle dessine des choses bizarres ou sortant de l'ordinaire. Les deux heures sont passées si vite mais malheureusement je sens que ça va être les seules. Je soupire encore une fois.

'Que la rentrée commence bien !' M'exaspérai-je intérieurement.

Mes cauchemars me reprennent et comme par hasard je recommence avec mes dessins insensés.

'Qu'est-ce qui pourrait m'arriver de pire de toute façon ?'

Je regarde mon emploi du temps.

'J'ai trouvé ce qui pourrais m'arriver de pire...maudits cours de sport...'

Je ralentie et traine le pas jusqu'au gymnase. Comme par hasard je suis la dernière, je dois avouer que pour me faire remarquer c'était pas mal. Mes camarades me jettent des regards noirs pour certains et des ricanements pour d'autres, le prof, lui, est impassible. C'est sûr qu'en m'ayant eu l'année dernière comme élève, il sait désormais que me promettre de ne plus arriver en retard ne sert pas à grand-chose, puisque je continuerai à l'être.

Et c'est, avec la tête haute, que je vais m'assoir sur le banc qui m'est spécialement réservé, le banc des dispensés. Je suis dispensée 'à vie' et j'en suis bien heureuse. Je n'ai bien évidemment aucun problème de santé ni physique ni mental, bien au contraire. Cette 'dispense' je l'ai faite moi-même et l'ai fait signé par une personne avec laquelle je suis sûr de n'avoir aucun problème ni de compte à rendre.

Je regarde pensivement mes camarades. Il fait particulièrement chaud pour ce début de septembre et les filles tout comme les mecs ne se sont pas fait priés pour sortir les shorts et débardeurs les plus fins pour mettre en avant leurs 'atouts'. Je rigole doucement, je reformule ma phrase correctement, pour mettre en avant les 'atouts' qu'ils n'ont pas forcément ou pas du tout.

Bon je peux toujours parler moi avec mes pulls dix fois trop grands et mes jeans en pattes d'éléphant de la génération précédente. Je vous rassure quand même que je suis complètement consciente de mes actes et que cette tenue est... comment dire ça... extrêmement démodée ?! Mais vous savez pour essayer de passer inaperçue il faut faire des efforts, beaucoup d'efforts. Comme vous avez pu le remarquer passer inaperçue à complètement échoué dès mon tout premier jour dans ce lycée en me mettant à dos les 'populaires', bien sûr ce n'est absolument pas ma faute (comme par hasard j'ai envie de dire) c'est à cause de mon mauvais caractère et du fait que je déteste me laisser me faire marcher sur les pieds. Donc j'avais riposté.

Quelque chose mis fin à mon récit, et sans mes reflexes je crois que cette journée aurait viré au cauchemar.... Mais pas pour moi.

J'ai entendu dire que pour provoquer un effet de jamais vue il fallait répéter un mot une bonne centaine de fois et, au bout d'un moment, le mot en question aura perdu tout son sens et il vous paraîtra complètement étranger. Ça ne vous donne pas envie d'essayer ? Moi oui, bon je me lance....

Humanité...

Humanité...

Humanité...

Humanité...

Humanité...

Really me...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant