Chapitre 1 - Danger

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Je sortis de ma douche dans une buée chaude et parfumée. J'enroulai mon corps dans une serviette importée de France.
Je regardai mon reflet dans le miroir. Avec mes yeux verts brillants, mon visage fin et ma chevelure brune foncé, j'étais magnifique.
Ce n'est pas que je me vante ou quoique ce soit mais je suis tout simplement honnête. Je sais que je plais et parfois c'est même agaçant de plaire autant. Mais quand on a un visage et un corps aussi bien sculpté que le mien c'est normal d'en attirer autant. Je dirais que c'est le revers de la médaille.

D'ailleurs si vous voulez tout savoir, ma vie est vraiment parfaite. J'ai tout pour moi. Des amies magnifiques (sûrement pas autant que moi) qui donneraient leur vie pour moi, un petit ami en or et en plus d'être la capitaine des cheerleaders j'ai d'incoyables bonnes notes. Tout comme le reste de ma famille, je suis destinée à avoir un avenir hors du commun et surtout beaucoup d'argent. Je vais faire de longues et brillantes études qui vont me servir à rien car un milliardaire craquera et me demandera en mariage. On vivra dans une villa impressionnante dans un style italien et on aura plusieurs résidences secondaires et une île. Je ponderai deux enfants magnifiques comme nous et je serai une de ces mères au foyer qui sort au restaurant tous les jours avec d'autres mères au foyer et ferait du shopping pour m'acheter des vêtements que je ne mettrai même pas. Non je n'y ai pas beaucoup réfléchi mais c'est ce qui s'est passé pour ma mère, ma grand mère, enfin toutes les femmes de la famille. Je suis prête à accomplir mon destin.

Je pris ma brosse et commençai à discipliner mes cheveux mouillés.

Soudain, j'entendis un bruit venant d'en bas. Je dirais de la cuisine. Il semblait que c'était celui d'une assiette se brisant. Étrange, normalement personne devait être à la maison. Mon père travaillait tard au bureau, ma mère dînait très tard chez des amies, ma petite soeur dormait chez une copine et tous les employés étaient rentrés chez eux. Peut être que mon père était rentré. Un petite voix dans ma tête me dit d'aller voir.

Je me hâtai d'enfiler une culotte sous ma serviette de bain et descendis tout doucement les escaliers. De là où j'étais, j'aperçue deux hommes de noir vêtus, cagoulés et qui semblaient chercher quelque chose de précis dans tous les tiroirs. Ce n'était pas mon père.

Une sonette d'alarme se déclencha dans ma tête mais je ne sais pour quelle raison je n'y fis pas attention. Les poils de mon corps se hérissaient devant le danger.

- Mais qu'est-ce que vous foutez chez moi ?! Criais-je.

Ils se retournèrent. Je ne vis que leurs yeux à travers la cagoule noire. De l'incompréhension passa d'abord dans leur regards puis se fut de l'excitation.
Moi sur le moment je ressentais de la colère. Comment des sales pauvres osaient s'introduire chez moi ? Dans ma magnifique villa ? Ils avaient intérêt à vite dégager avant de tout salir avec leurs mains dégueulasses.

- Mais vous êtes qui ? Cassez vous tout de suite de chez moi putain !

Les deux hommes se regardèrent avant de rire.

- Pas mal la fille de ce salaud, lança un des deux hommes.
- T'es sur que c'est sa fille ? Demanda l'autre.
- Oui c'est elle, j'ai vu sa photo dans son bureau.
- Putain ça dépasse nos espérances ! C'est sur qu'il va craquer maintenant !

Mais de quoi ces idiots parlaient ? Ça commençait fortement à m'agacer. Je descendis un peu plus les escaliers pour leur faire face.

- Maintenant ça suffit ! Dégagez bordel !

Ils se regardèrent une dernière fois puis se tournerènt vers moi. Ils couraient en ma direction, la rage au visage.

Je resta paralysée jusqu'à qu'ils furent à mon niveau. Là je pris conscience du danger et commenca à monter les escaliers à la recherche d'un téléphone.

Je ne l'entendais pas mais je criais. Ce fut trop tard, je ne pu faire qu'un seul pas avant qu'ils poserent leur mains sur moi.
L'un, le plus grand, me poussa et je dévala les escaliers. Je poussa un cris de douleur. Je sentis de l'air sur mon corps. Ma serviette n'avait pas suivi, j'étais en culotte en bas des escaliers. Je replia mes bras sur ma poitrine.
L'autre homme était monté en haut. Celui-ci vint me rejoindre en bas et m'assena plusieurs coups de pieds dans le ventre, le dos et les jambes. Au bout d'un moment j'avais arrêté de crier, je gémissais juste de douleur.
Mais lui continua en me donnant des coup de poing. L'autre homme arriva en trombe dans les escaliers, le suppliant d'arrêter car il allait me tuer. Ce fut la dernière chose que j'entendis avant de sombrer dans le noir le plus complet.

KIDNAPPÉE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant