Un Pingouin saoul et un Flic blond

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Oswald avait du mal à faire tourner son club, il n'avait pas beaucoup de clients.

Cela le déprimait pas mal.

Il décida donc -sachant qu'il allait le regretter- d'aller vider quelques bouteilles.

Il en récupéra deux et monta à l'étage, fermé au public.

D'ailleurs si il l'ouvrait il n'y aurait personne donc il préférait garder cet étage pour lui.

Il s'affala sur une banquette et ouvrit la première bouteille, qu'il commença aussitôt à vider.

Lorsqu'il arriva à la moitié de la seconde bouteille il se leva en quête d'une troisième.

Quand il réussit enfin à se lever, il tanguait plus que d'habitude.

Sa démarche était plus ridicule que jamais.

Il arriva en bas des escaliers sans être tombé -magnifique exploit- puis se traîna ensuite jusqu'en dessous du comptoir.

Par chance il n'y avait plus personne pour le voir dans cet état pathétique, enfin personne à part quelques gardes du corps et Butch, qui faisaient comme si de rien était.

Oswald termina la seconde bouteille et entama la troisième quand quelqu'un entra dans le bar, il n'y fit pas attention et resta à sa place, c'est-à-dire en position semi-fœtale sous le comptoir tenant sa bouteille comme son bien le plus précieux.

"Je voudrais parler à Oswald Cobblepot"

A ces mots Oswald s'immobilisa. Il avait reconnu la voix mais souhaitait s'être trompé.

Il se ratatina sur lui en priant pour que le nouvel arrivant s'en aille et que ses employés ne fasses pas les idiots et ne lui disent pas qu'il se cachait sous le comptoir.

Mais vous vous doutez bien que ce n'est pas ce qui s'était passé.

Un de ces imbéciles d'employé -qui se révéla être Butch- lui indiqua où se trouvait le patron du club.

Le Pingouin pensa à surgir de derrière le comptoir et tabasser l'autre imbécile mais à peine il releva la tête que cette dernière lui ordonna violemment de rester assis.

Il se promis que la prochaine fois il serait plus délicat quand il voudra se lever.

Alors il fit le choix de se recroqueviller sur lui-même en espérant disparaître.

Il entendit des pas hésitant qui s'approchaient, Oswald ne bougeait plus pensant réellement qu'ainsi il serait invisible au yeux de tous.

"Hum... Oswald ?"

Oswald releva la tête, il ne voulait pas qu'il le voit complètement saoul...

-Oswald, j'ai une faveur à te demander... "

Non c'est pas ce que vous pensez.

Bande de pervers.

Oswald savait qu'il valait mieux régler ça rapidement, plus vite il aiderait le policier, plus vite il partirait et moins il aurait le temps de faire quelque chose qu'il regretterait.

"D'accord"

Le gérant du club se leva délicatement, se rappelant de l'ordre de son cerveau.

Une fois debout il avança doucement mais trébucha.

Il atterrit sur le blond qui le retint.

Il se dégagea rapidement, rouge comme un tomate.

Ce qui fit sourire celui qui venait de le rattraper.

Il s'assit à la table la plus proche suivit du policier, puis ordonna au personnes présentes de les laisser.

L'inspecteur expliqua que l'enquête en cours n'avançait pas depuis trop longtemps, qu'il était sûr que c'était un coup monté et encore d'autres choses dont le criminel ne se souvenait déjà plus.

Il essayait de se concentrer, de retenir ce qu'il lui disait, mais l'alcool qu'il avait consommé l'en empêchait.

En plus il ne faisait que repenser au moment où il s'était écrasé contre Jim.

Ce qui, cumulé à l'alcool, lui fit un teint joliment cramoisi.

Jim l'avait remarqué, car oui il était blond mais c'était un blond intelligent !

Enfin pour un blond...

Il avait bien vu qu'Oswald n'était pas dans son état normal.

Et il avait fait le lien avec la bouteille d'alcool qu'il n'avait toujours pas lâché.

Et il avait même compris que ce n'était sûrement pas la première entamée.

Il savait que le brun buvait mais il ne le voyait pas se saouler...

Maintenant il essayait de savoir pourquoi.

De toute manière ce qu'il disait n'avait pas d'importance vu que l'autre ne l'écoutait même pas...

À quoi pouvait-il bien penser ?

À lui.

Oswald pensait à Jim.

Malgré leurs différents, il ne l'avait jamais frappé.

Il aurait pu, sans problème.

Il était bien plus fort que lui, et c'était un policier.

En plus personne ne lui aurait reproché quoi que ce soit.

Il savait très bien qu'il ne leverai jamais la main sur lui.

Pourquoi ?

Parce que c'était un homme bien.

Mais il avait du mal à le comprendre.

Tellement de gens avaient profité de lui et s'étaient défoulé sur lui.

Il en avait l'habitude en fait, quand il se faisait frapper cela ne le choquait même plus...

Puis trouvant que c'était bien silencieux il leva les yeux.

En face de lui le policier l'observait.

Ce qui le fit encore rougir, ce qui semblait impossible.

Donc ressemblant maintenant à une tomate croisée avec un Pingouin, il se mit à bégayer.

Il essayait de formuler un phrase, hein.

Avec sujet, verbe, compléments et même suppléments mais son cerveau lui n'était pas vraiment d'accord.

Non lui il préférait les onomatopées, c'est plus rigolo.

C'est alors que l'autre cerveau de la salle, celui de Jim, se mit en route, pour de vrai.

Oswald n'était pas bien, et en plus il n'était pas en état de l'aider, pas de suite en tout cas.

Mais c'était peut être à lui de l'aider.

Il se leva donc sous le regard du saoul.

Il lui retira la bouteille, non pas sentir une légère résistance.

"Oswald, je pense qu'il est temps de rentrer."

Il s'approcha alors du gérant et le mit debout.

L'autre n'avait ni la force ni l'envie de débattre avec le détective pour qu'il le laisse.

Pour une fois que quelqu'un -qui n'était pas sa mère- s'occupait de lui...

Ils se dirigèrent vers la voiture de Jim à une allure plus ou moins égale à celle d'une tortue.

Il le remena à sa maman qui le remercia mille fois d'avoir pris soin de son "cher Oswald chéri".

Sur le trajet de retour le blond se dit qu'en fait les pingouins c'était plutôt mignon en fait.

Enfin ça il ne l'assuma pas vraiment et le chassa de son esprit.

{Gotham} OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant