Maelström

The tale from feelings

Une poussière d'étoiles vint à toquer à ma fenêtre, important avec elle tous ces sentiments ancestraux. Regardant le vent meubler le ciel de nuages plus différents les uns que les autres, mon corps se pencha pour toucher une infime partie de cette éternelle beauté. L'insouciance marchait devant moi et me sourie.

-Viens, suis-moi.

Je tombais, pour voler dans un espace-temps inconnu, inconnu de tous, il n'y avait que moi, et les vents, moi et mes sentiments s'envolant vers le monde du soleil levant. Mon corps frôla la mousse légère de la brume, il embrassa doucement les astres solaires qui éclataient en tournesol.

Et je regardai. Je regardai ce monde construit sous mes yeux d'enfant peureux, je regardai les premières lueurs de l'aube, appelées aurore, je regardai les premières mers gratter la roche et pleurer de façon à ne faire qu'un océan. La vie. Ainsi s'appelait-elle. Plutôt banale dirais-je, si mon avis avait été demandé, j'aurais plutôt parié sur existence, mais vie ? Les créateurs croyaient-ils vraiment que nous le monde, vivions réellement ?

Je suis au regret de vous dire que vous vous êtes trompés, mes amis, exister, oui, ça marche, nous existons tous concrètement, mais vivre, est-ce trop nous demander ? Je le crois bien.

Avant qu'Inconscience s'en aille, écrasée par mes pensées négatives, je lui demandai.

- Quel est le but de tout ça, dit-moi ?

- Le bonheur. Trouve-le, il n'habite plus très loin, suis l'étoile la plus brillante, elle te mènera à lui.

Et Inconscience s'en alla avec les autres amas de ce monde.

Continuant mon voyage, je toquais maintenant à la porte d'un sentiment inconnu. Je dois avouer qu'elle me fit d'abord un peu peur, elle était recouverte d'une cape bleu foncé, comme les ciels d'étés.

- Bonjour, je cherche le Bonheur, on m'a dit qu'il vivait chez vous.

- Ah non ma jolie, le Bonheur a déserté nos terres depuis des décennies.

- Alors n'existe-t-il pas ?

- C'est une légende. Où avez-vous entendu ces bêtises ?

- Je ne sais pas. Une étoile m'a parlé hier soir, elle semblait sûre d'elle. Elle semblait connaître le chemin.

- Alors cette étoile s'est moquée de vous.

- Merci madame, au fait comment vous nommez-vous ?

- Tristesse. Je suis un sentiment ancien, qui quelque fois refais surface.

- Oh... Jamais entendu parlé.

Maintenant perdu dans ce monde, si intense et faste, un nuage me servit de repos. Comment le trouver ce foutu Bonheur, peut-être que Tristesse avait raison, il n'existe pas.

J'entamais enfin mon voyage, arrivant dans un temple flottant légèrement dans un ciel nouveau. Le ciel était maintenant recouvert d'une texture intéressante, peinture, ou peut-être craies ? Les anges chuchotaient.
Je m'assis à côté d'une petite fille, à peine plus âgé que moi.

- Bienvenue dans le dernier monde.

- J'aurai une question à vous poser si vous voulez bien y répondre.

- Je t'écoute.

- Bonheur, tristesse... Que cela signifie-t-il ?

- Rien.
Rien de tout ceci n'a de sens, ou si tu préfères, aucun des deux n'existent réellement. Et toi existes-tu ?

- Je n'en sais rien, comment le savoir ?

- Tu ne peux pas, mais tu peux espérer. Espérer qu'un jour un des deux se montera. Le bonheur est la clé de l'existence quand ces portes s'ouvrent vers nous, tu peux vivre dans l'inconscience, mais méfie-toi, tu n'es pas à l'abri pour autant. La Tristesse est un sentiment très important que les gens de nos jours on tendance à oublier, et à sous-estimer.

- En quoi est-elle utile ?

- Elle déclenche quelque chose d'important, quelque chose d'essentiel pour revenir vers le Bonheur et y rester.

- Qu'est-ce cette chose ?

La petite fille ne me répondit pas. Elle se leva me tendit la main, et envahit par la poudre d'atmosphère se mit à danser dans les cieux. Avant de la voir partir à jamais, je lui demandai.

- Et toi, comment t'appelles-tu ?

- Espoir.
Je m'appelle Espoir.

- A quoi sert-tu ?

- Peu de gens le savent, mais si on y réfléchie bien quand quelqu'un ou quelque chose pense qu'il faut abandonner, je suis la seule à chuchoter " essaie encore. "

Enfin elles arrivèrent,les lueurs blanches