L'assasinat de la planète

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Quelque part dans nos mains
La démence de la terre
Un point virgule à diluer
Si je dis que la tourmente des étoiles
Et que la sueur des villes sont la synthèse de la folie des hommes
Si je dis que les plaisirs d’hier ont fusillé l’espérance
Et la passivité du soleil
Prétexte pour étouffer l’aube
Nous avons fusillé demain depuis la fragilité des pages
Chaque instant dans nos folies
La fièvre climatique cherche une métaphore
La science
Quelque part dans nos vies
Il y a le jour égorgé à petit feu
À petit jeu
Les forêts pleurent notre silence oblique
On ne connaît jamais quel cerveau humain à trahir le climat
Peut-être on le saura
Quand il aura fallu nous chercher
Nous dessiner en des milliers de débris de rêves
Nous redistribuer dans la géométrie de la lune
Appolo 11
Découvertes
Explorations spatiales
Tout est songe dans l’urgent besoin de l’homme
J’ai grandi dans la fragilité de toute ombre
Un mot à la terre
Des pincemens aux humains
Je ne vous dirai jamais si le soleil a honte
Avons-nous de mémoire pour recueillir les écumes
Les algues
Les explosions
Les essais nucléaires
Les fumées des usines
La naïveté des patrons
La foutaise des géants
Les comptes des capitalistes
Les articles des journaux
Quelque part dans les villes
Nous mangeons nos peurs comme des retailles de jours mal cousus
Qui dira à l’ONU que l’humanité est un rat
Et que l’univers cassé depuis hier demande la parole
La conviction des scientifiques
La misère en taux du jour
Une folie liquide et chauffée
L’humanité crie les exploits des humains
Mais
Il n’y a plus dans la pluie la générosité des autochtones
Les enfants
Hériteront-ils d’une planète à sens unique

Iléus Papillon

 Maelström Où les histoires vivent. Découvrez maintenant