Jump?

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Je chasse de ma mémoire ce flash et le regarde plus insistante que jamais. Comment peut-il être cette personne dont j'ai besoin? Je ne le crois pas, je ne peux pas. Je ne peux faire confiance à un inconnu. Alors je me suis mise à rire, un rire quand même assez forcée.

-Tu ne peux pas être mon ange gardien cher garçon, tu n'appartiens pas à l'autre monde.

Il allait parler mais finit par se taire en baissant la tête. Il jure dans des murmures incompréhensibles avant de replonger son doux regard dans le mien, ne souriant que légèrement désormais.

-Je dois te laisser. Mais sache une chose Azélia, je ne te laisserais jamais tomber.

*****

Je venais d'installer dans ma cabane en bois au fond du jardin, le sac de boxe que mon père avait caché dans le grenier il y a longtemps de cela. Je voulais m'y mettre et ressentir la douleur sortir de mon corps et me détendre, comme pour faire comme ce garçon... Et même si "ce n'est pas un sport pour moi" selon ma mère, ce sport aller me changeait, j'en suis certaine. J'enfile les gants et commence à donner des coups dans celui-ci.

La boxe était là. Premier coup lancé, une étrange sensation prenait possession de mon corps. Second coup bien plus fort comme si j'avais en face de moi mon affreux père. Troisième coup pour tout ses mots qu'il me sort en pleine figure chaque jour et tout les autres encore plus forts que les précédents pour tout ce poids énorme sur mes épaule.

Chaque coup envoyé était comme un souffle de vie m'aidant à surmonter mon quotidien angoissant. La folie ardente qui naissait en moi commençait à me faire peur. Si je n'avais pas trouvé un moyen d'hurler sans un bruit, j'aurais pu retourner sur ce pont et je ne l'aurait pas supporté.

Quelques heures plus tard, bandages aux doigts, bleus au tibias, c'est là que je me rend compte que c'est aussi ça la vie. Mais maintenant je n'avais plus peur de l'affronter, le majeur mis à l'honneur.

-Et bien je vois que tu t'es bien défoulé. Il sourit.