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Il fume, moi aussi. Allongés sur l'herbe dans mon jardin aucun de nous n'ose parler. Pour tout vous dire, je me sentais mal à l'aise. Comme si j'étais encore moins à ma place qu'avant. Quand je me retourne vers lui il à le regard plongé dans les nuages recouvrant le ciel. Mais il reste toujours aussi détendu et beau qu'avant. Tout à coup, c'est comme-ci j'avais l'impression de l'avoir déjà vu, déjà connu, mais c'est impossible. 

Alors que je continuais de l'analyser, il se tourne à son tour vers moi, son regard plongé dans le mien.

-Explique moi ce que je n'arrive pas à comprendre Azélia.

Je baisse les yeux ne voulant pas sentir les siens brûler plus longtemps sur moi. Il attend de moi une réponse clair mais je ne peux pas, je n'y arrive pas. Les mots restent bloqués au fond de ma gorge. Peut-être que j'ai honte de mon histoire ou que j'ai juste peur qu'on se moque de moi. Je ne sais pas.

-Rien en ce qui concerne ma vie ne te regardes. Je veux simplement partir ailleurs.

Il soupire avant de se relever sur ces bras.

-Vis bordel, tu comprends pas, tu crois que la mort ça va régler tout tes problèmes, que tu seras en paix, au sois disant paradis? Mais putain, à la seconde où tu seras plus là, tout te manquera! Le reflet du soleil sur la vitre le matin, l'odeur des pop corn au cinéma, l'intensité des mots qui font frémir ta peau, tout! Tu ne pourras plus rien sentir, tu seras vide, sans but, sans lendemain, seul dans un immense néant que tu ne connait même pas Azélia réagis!

Je soupire avant de me lever plus énervée que jamais. De quel droit me donne t'il des leçons de vie?! Il ne connait rien de moi, il ne connait pas ce que j'endure chaque jour. Mon père n'est pas un homme bienveillant, il me veux du mal, un jour ou l'autre il finira par aller jusqu'à ses fins.

-Crois moi, tu devrais avoir peur de la mort, de la solitude que celle-ci t'infligera.  

Il se lève à son tour, le regard étonnement triste. 

-Tu ne connais rien de la mort alors ne me fais pas des leçons! Tu n'es personne pour me dicter ce que je dois faire ou ne pas faire! PERSONNE!

Je crie presque, le cœur transpercé par des larmes plus tranchantes les unes que les autres avant de lui cracher au visage de nouveau des paroles que je n'aurais jamais sortie avant.

-J'affronte chaque jour ces remarque, ces coups, ces critiques et j'en passe. A quoi bon cela sert de vivre si ce n'est que pour pleurer? Explique moi où est le bonheur alors. Dis moi quand tout ce malheur s'arrêtera? 

Il ne répond pas et baisse le regard, plus triste que jamais et parait déçu. De lui ou de moi, je ne sais pas, mais je le vois das la lueur de ses yeux. Aussitôt je ressens de la peine et de la honte me brûler tout l'intérieur. Je n'aurais pas du lui crier dessus. Après tout il n'y est pour rien. Tout est simplement de ma faute.

-Laisse moi maintenant.



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