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Il est minuit moins le quart et la couverture enroulée autours de mon corps me réchauffe de ce vent frais. Ce même vent qui ne m'empêche pas d'être assise sur mon toit, et d'observer la ville endormie, ou presque, comme tous les soirs.

Je peux contempler les arbres qui construisent les parcs de ma ville, les étoiles, la lune et le ciel dans sa magnifique totalité. Mais c'est pas tout. Je vois aussi les trains passer, ils emmènent des gens qui viennent de je ne sais où, pour aller plus loin, toujours plus loin.

Il y a encore mieux. Je vois ces voitures rouler et s'arrêter au carrefour en bas de chez moi. Peut être est-ce un patron tardif qui rentre du bureau. Ou alors un couple d'amoureux, qui aura profité du vendredi soir pour aller au restaurant.
Plus loin derrière, il y a l'avenue. Je vois les lumières rouges des véhicules passer rapidement. Qui sont-ils.

Peut être une femme solitaire qui en profite pour penser à sa vie. Ou alors une voiture de passage, qui viens de loin et qui va dans une autre ville. Elle ne s'arrêtera pas. Ça peut être aussi une famille heureuse et riant aux blagues des enfants.

Et toutes ces maisons, appartements. Beaucoup de lumières éteintes mais celles du dernier étage sont encore allumées. Pourquoi ? Peut être un repas qui traîne jusque tard dans la nuit. Ou alors c'est une chambre, et il y a une jeune fille qui, comme moi, ne sais pas vraiment quoi penser de tout ça.

Toute cette ville est belle lorsqu'elle est endormie, parce que c'est là qu'on voit à quel point elle est pleine de gens qui rêvent du bonheur. J'aime regarder le monde le soir. Parce que c'est la seule chose qui réussie à me faire croire que la vie n'est pas aussi morose qu'elle ne le laisse paraître le jour.


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